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mardi 8 juillet 2008

Birmanie, la censure au quotidien via le Bureau de Censure

Plan de ce message du 8 juillet
  • 1-Nouvelles mesures du Bureau de Censure
  • 2-remarques perso. et présentation du Bureau de censure
  • 3-Les Écrivains et journalistes face à la Dictature



  • 1-Nouvelles mesures du Bureau de Censure
(RSF/IFEX)- Reporters sans frontières dénonce les mesures prises par le Bureau de la censure qui a récemment interdit aux journalistes Birmans de faire référence aux évènements qui secouent le Zimbabwe depuis plusieurs semaines, notamment la réélection très contestée du président Robert Mugabe.
Les autorités militaires semblent redouter un parallèle avec la situation actuelle en Birmanie. La presse se voit également interdire de mentionner le Tribunal Pénal International de La Haye.

Les médias birmans ne peuvent pas non plus couvrir librement les conséquences humanitaires du cyclone de mai 2008. Au début de l'année, le Bureau de la censure, dirigé par le major Tint Swe, avant déjà ordonné à plusieurs magazines, dont le "Myanmar Tribune" et "Action Times", de ne pas publier d'informations "politiques". ( RSF et IFEX)


  • 2-Remarques et présentation du Bureau de censure:
Le bureau de censure en Birmanie est très efficace. Souvenez vous, Reporters sans frontières et la Burma Media Association avaient déjà dénoncé les mesures prises par le Bureau de la censure contre la version en birman de l'hebdomadaire "Myanmar Times" qui a été interdit pendant une semaine pour avoir publié dans son numéro du 11 janvier 2008 un article sur l'augmentation du prix des licences de parabole satellitaire.

La junte birmane n’a eu de cesse de conforter son contrôle sur l’ensemble des institutions et de la conduite des affaires du pays, la presse est donc particulièrement visée.


  • 3-Les Écrivains et journalistes face à la Dictature
Sutiya Laksana écrit, à propos de ce Bureau de censure:

Le bureau de censure a été crée en 1962 par le Ministre de l’Intérieur - le fameux "Press Scrutiny Board".

Ce bureau a soumis tout ouvrage littéraire à son contrôle et les sujets qui dérangent les militaires (les sujets touchant la santé publique, comme le sida, la drogue, ou les droits de l’homme) sont censurés. Les écrivains risquant l’emprisonnement à vie, ils sont moins nombreux à choisir cette profession jugée trop dangereuse. Certains passent à l’autocensure pour éviter le pire.

La Junte vise essentiellement la presse qui peut transmettre des nouvelles vers le monde extérieur. Arrestations et emprisonnements de journalistes ou d’écrivains se font rapidement pour étouffer toute polémique, ce que le meurtre d’un journaliste japonais au milieu des manifestants lors des récents évènements a tristement exposé aux yeux du monde.

La fermeture du pays est d’une part un moyen d’isoler le peuple birman du monde extérieur qui progresse plus vite et plus efficacement, et d’autre part un moyen pour rendre le peuple ignorant et repousser les risques de soulèvement.

La stratégie de la Junte visant à appauvrir la population, et le dysfonctionnement de l’économie ne peuvent qu’accentuer le malheur des gens, comme l’inflation galopante des derniers mois qui a fait descendre moines et laïcs dans la rue (...)

"...Nous pouvons constater que la littérature tient une place importante dans les esprits birmans qui adorent et apprécient la lecture.

A présent, la littérature a deux faces, c’est-à-dire qu’il y a des romans ou nouvelles sans message caché, mais certains auteurs, les plus révoltés contre ce régime, cherchent à transmettre un message, un constat ou une idée aux lecteurs à travers les mots.

C’est dans cette optique là que la littérature devient un domaine mystérieux où l’énigme reste à résoudre dans la recherche de la vérité. Même avec la censure et les contrôles, les gens trouveront toujours un moyen d’exprimer leurs idées et leurs avis de différentes manières.

La roue tourne et pour le moment les Birmans attendent, observent, guettent le moment d’ouverture sur un monde libre, alors la littérature birmane refera surface et pourra s’épanouir de nouveau. « Il n’existe rien de constant si ce n’est le changement. » (Bouddha)
"

Source : Article de Sutiya Laksana, publié par la Revue Des Ressources le 17 octobre 2007 , intitulé : Birmanie : les écrivains face à la dictature

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