La junte continue de bruler des villages entiers dans l'est de la Birmanie

des photos satellites prouvent que des villages sont régulièrement brulés

Dans mes premiers messages sur la Birmanie (Notamment ICI, à la fin du message), j'ai déjà évoqué cette pratique terrible de la junte, consistant à bruler des villages entiers.


Or, à peine deux jours avant l'arrivée de Ibrahim Gambari, deux nouvelles attaques sur des villages ethniques, ont été menées par le régime militaire du Myanmar

Ces dernières attaques datant du 4 mars ont eu lieu dans le nord est du district de Papun en Birmanie, à proximité de Maw Pu.


Selon le Free Burma Rangers (un groupe humanitaire qui fournit des vivres et des médicaments aux réfugiés) plus de 1700 villageois ont dû fuir après avoir été la cible de tirs de mortier lancé par les soldats du régime militaire.
Lors d'une autre attaque, 9 maisons ont été incendiées tandis que 85 personnes ont fui leurs maisons

Comme au Darfour, le régime vise l'approvisionnement alimentaire, les champs de riz, des installations médicales, des écoles afin que les civils meurent ou soient contraints de fuir.

Le régime utilise aussi le viol comme une arme de guerre contre les femmes des minorités ethniques, et a recruté jusqu'à 70000 enfants soldats.

Depuis 1996, le régime de Birmanie a détruit 3200 villages dans l'est de la Birmanie et forcé 1,5 millions de civils à fuir leurs foyers.
Le nombre de civils des villages détruits dans l'est de la Birmanie est près de deux fois le nombre détruit dans le Darfour, au Soudan.

Source (article en anglais) asiantribune



Pour Rappel sur les images satellites:

Jeremy Woodrum, directeur du groupe de soutien US Campaign for Burma, considère ces images comme de bonnes preuves de violations. "Quand vous voyez qu’un demi-million de personnes ont fui la zone, je crois que c’est plutôt clair". "Surtout quand cela se combine avec des dizaines et des dizaines de rapports d’organisations de défense des droits de l’homme".

Les images montrent d’innombrables traces d’incendies dans le district de Papun, très vert. Des images "avant-après" prouvent la destruction de maisons. Ont aussi été identifiées des signes d’une présence militaire accrue, avec notamment la
construction d’une barrière en bambou autour d’un camp, selon Lars Bro.

Source : sciencepresse