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jeudi 6 mars 2008

Actualité en Birmanie au jour le jour (suite)

Mise à jour au 10 mars





Du 6 au 10 mars

10 mars


La parodie de démocratie continue :
  • Impasse politique
Le référendum en birmanie ne sera qu'une parodie de démocratie puisqu'aucun observateur n'est autorisé à pouvoir le contrôler .

Et la junte n'a pas l'intention de laisser sa place pas plus qu'hier, puisque c'est depuis la défaite de la junte aux précédentes élections que Aung San Suu Kyi a été mise en résidence surveillée et que les partis de l'opposition ont été régulièrement sanctionné.

Ce référendum ne fera qu'accroître le suprématie de la junte ,et interdire à la dissidente de se présenter aux prochaines élections. (...)

Le Président de G.O.C.
  • Le ministre de l'Information, le général Kyaw Hsan, a affirmé à Ibrahim Gambari qu'il n'existait pas de prisonniers politiques en Birmanie et que la lauréate du prix Nobel de la Paix était détenue pour avoir tenté de déstabiliser le pays
Le ministre a aussi exprimé son mécontentement au sujet des déplacements de l'émissaire onusien dans la région pour faire pression en faveur de la réforme politique en Birmanie.
La junte est déterminée à poursuivre selon ses plans, le référendum de mai devant ouvrir la voie à des élections générales en 2010 -auxquelles Aung San Suu Kyi ne devrait pas pouvoir participer en raison de son mariage avec un Britannique, aujourd'hui décédé.

Source : G.O.C.

  • Deuxième rencontre de Ibrahim Gambari et Aung San Suu Kyi



L'opposante birmane Aung San Suu Kyi devait rencontrer lundi pour la deuxième fois en deux jours l'émissaire des Nations unies, Ibrahim Gambari.Aucun détail n'a été divulgué par l'ONU sur le contenu des discussions. On sait juste que l'entretien de ce lundi, qui a duré 45 minutes, s'est déroulé au même endroit que celui de samedi.

M. Gambari devait quitter Rangoun ce lundi en fin d'après-midi.

9 mars

Dans la série; ça ne sert plus à rien (hélas), mais on continue quand même :

  • Nouvelle rencontre de l'envoyé de l'ONU avec le gouvernement
L'envoyé spécial des Nations unies pour la réconciliation politique en Birmanie Ibrahim Gambari a de nouveau rencontré des membres du gouvernement militaire dimanche, sans qu'il soit toutefois directement question de la démocratisation du pays, refusée par la junte.

Selon le centre d'information de l'ONU de Rangoon, Ibrahim Gambari a rencontré le ministre de la Santé et le ministre au Plan, ainsi que le directeur du bureau du service civile et un représentant du ministère des Affaires étrangères.

Ibrahim Gambari a semble-t-il échoué, néanmoins, à s'assurer de nouveaux entretiens avec le ministre de l'Information, le général Kyaw Hsan, qui dirige l'équipe chargée de discuter de la démocratisation du pays.

Source : latribune


  • le médiateur de l'ONU prolonge son séjour jusqu'à lundi
RANGOUN (AFP) - L'envoyé spécial de l'ONU Ibrahim Gambari, arrivé jeudi en Birmanie pour une nouvelle mission de médiation, prolongera son séjour jusqu'à lundi, a annoncé dimanche un responsable gouvernemental birman.

"La durée de sa visite a été prolongée, il partira donc demain (lundi). Son emploi du temps change tout le temps", a indiqué cette source sous le couvert de l'anonymat.

Source : AFP avec romandie.com

Remarques :
Qu'il reste un journée de plus, voir même une semaine ne changera hélas, pas grand chose pour les Birmans, vu que la junte se moque bien de ce que pense la communauté internationale. C'est une véritable mascarade tout cela et un jour où l'autre il faudra bien passer à la vitesse supérieure, reste à savoir sous quelle forme et quand ? (Kathy)


8 mars

Remarques préalables : La visite de ibrahim Gambari n'apportera aucun changement en Birmanie

Beaucoup de personnes se doutaient, malheureusement, que la visite de Gambari ne changerait absolument rien à la situation.
La junte avait rédigé son projet de Constitution avant la venue de Gambari. Il n'est donc pas étonnant qu'elle ait décidé de ne pas amender son projet.
C'est triste à dire, mais la mission de l'envoyé spécial de L'ONU, qui vient à peine d'arriver, semble bien avoir déjà échouée, puisque son but était notamment de faire en sorte que Aung San Suu Kyi puisse se présenter aux prochaines élections prévues en 2010......

Une fois de plus la junte prouve à la Communauté internationale qu'elle n'acceptera aucun compromis, pas mêmer de permettre à des observateurs indépendants de suivre le référendum national
Je rappelle qu'il est prévu, qu'en cas d'échec de la mission d'ibrahim Gambari, le Conseil de Sécurité des Nations Unies, étudiera la possibilité d'une résolution contre la Birmanie.

Et bien le Conseil de Sécurité peut commencer à préparer cette résolution.....d'autant plus que quelques jours avant l'arrivée d'un envoyé spécial de l'ONU, les militaires ont attaqué et brulés de nouveaux villages dans l'est de la Birmanie:

Kathy

Lire : La junte continue de bruler des villages entiers dans l'est de la Birmanie



  • La Birmanie ne veut pas d'observateurs indépendants
La junte militaire au pouvoir en Birmanie a rejeté ce samedi la suggestion des Nations unies de permettre à des observateurs indépendants de suivre le référendum national

Cette annonce a été faite par des médias officiels quelques heures après la rencontre entre le médiateur de l'ONU Ibrahim Gambari et la dirigeante de l'opposition Aung San Suu Kyi

L'envoyé spécial de l'ONU Ibrahim Gambari avait présenté cette suggestion le même jour lors d'une rencontre avec l'organisme gouvernemental chargé de superviser la consultation. Il avait souligné que la présence d'observateurs renforcerait la crédibilité du référendum aux yeux de la communauté internationale, d'après les mêmes sources, mais le pouvoir a estimé que cela n'était pas compatible avec la souveraineté de la Birmanie.

"La tenue d'un référendum sur la Constitution relève de la souveraineté du pays", a déclaré Thaung Nyung, membre de la commission mise en place par la junte.

Il a noté que: dans le passé, pour les affaires intérieures la Birmanie n'avait jamais reçu d'observateurs de l'étranger.

"Nous avons assez d'expérience, mais nous prenons note de l'offre" d'assistance technique électorale faite par Ibrahim Gambari en mission depuis jeudi en Birmanie, a ajouté le responsable.

La commission a répondu à quelques unes des questions de M. Gambari, mais n'a pas révélé la date exacte du référendum de mai, selon la télévision d'Etat.

Le scrutin se déroulera sur une seule journée et des dizaines de milliers de bureaux de vote seront ouverts à travers le pays, a-t-elle ajouté.

Le régime, sur la défensive depuis la répression sanglante en septembre de manifestations populaires emmenées par des bonzes, a affirmé que le référendum ouvrirait la voie à des "élections démocratiques multipartites" en 2010.

Sources : AP + AFP via Romandie.com


L'ENVOYÉ DE L'ONU IBRAHIM GAMBARI ET LE MINISTRE BIRMAN DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES UN NYAN WIN À RANGOUN, LE 8 MARS 2008



Quant à l'entretien entre Aung San Suu Kyi et l'envoyé de l'ONU il aurait duré 1 heure et 20 minutes environ
Aucune information n'a été donnée sur la teneur des discussions et Mme Suu Kyi est ensuite retournée chez elle sans pouvoir faire de déclaration.

  • Aung San Suu Kyi a pu s'entretenir avec l'envoyé de l'ONU en Birmanie


L'opposante birmane Aung San Suu Kyi a quitté samedi, à bord d'un convoi officiel, la maison où elle est habituellement confinée à Rangoun pour une rencontre avec le médiateur de l'ONU Ibrahim Gambari, ont indiqué des responsables birmans.

L'entretien, qui se poursuivait peu avant 17H00 locales (10H30 GMT), s'est déroulé dans une résidence gouvernementale, a précisé un responsable birman sous couvert de l'anonymat.

Les dirigeants du parti de Mme Suu Kyi ont réaffirmé leur volonté d'accélérer le dialogue avec la junte et d'obtenir la libération des prisonniers politiques, selon l'un d'eux. M. Gambari leur aurait conseillé de saisir toute perche tendue par la junte.


Sources : AFP + Romandie.com + latribune.fr


Le représentant du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'était un peu plus tôt entretenu avec des représentants de groupes ethniques, d'organisations non gouvernementales (ONG) et de plusieurs partis politiques, y compris cinq cadres de la LND.

  • Suu Kyi quitte sa résidence, apparemment pour un entretien avec Gambari
RANGOUN - L'opposante birmane Aung San Suu Kyi a quitté samedi, à bord d'un convoi officiel, la maison où elle est habituellement confinée à Rangoun, selon des témoins, mais les autorités n'ont pas confirmé immédiatement si elle allait rencontrer le médiateur de l'ONU Ibrahim Gambari.

Source : AFP via romandie.com

  • Daw Aung San Suu Kyi est-elle en sécurité?
Souvenez vous, le 5 mars, Une famille et leur employée de maison ont été retrouvées criblées de balles dans leur maison c'est un pistolet de 9mm qui a été utilisé. les victimes seraient: une mère, le père et ses deux filles - propriétaire d'un restaurant japonais.

J'avais alors fait la remarque suivante : Etrange que des voleurs puissent s'introduire dans une maison et tirer sur 5 personnes sans être arrêtés alors que ça se passe en plein jour et dans la rue la plus surveillée de Birmanie, celle de la résidence de Aung San Suu Kyi

Aujourd'hui dans le blog d'un birman vivant en France on peut lire :

Daw Aung San Suu Kyi est-elle en sécurité?

Selon lui : L' Assasinat des chefs opposants est une habitude dans le milieu politique Birman.
Récemment Le Chef de KNU (PADO MANN SHA ) a été assassiné.
Le Général Aung San (le père de Aung San Suu Kyi) a été également sauvagement assassiné avant l'indépendance.
Aung San Suu Kyi est un danger pour la Junte..
Or, la semaine dernière il y eu un cambriolage étrange et cinq personnes ont été tuées avec une arme, (un pistolet de 9mm) Comme par hasard cet endroit se trouve entre la résidence de Aung San Suu kyi et le hall de réception où se rencontrent Mme Aung San Suu Kyi et l'envoyé spécial de l'ONU.
Le seul endroit où aucun civil n'a le droit de traverser et qui très sécurisé. Alors qui a pu pénétrer dans cette zone avec des armes et en plein jour?

Ce bloggeur se pose alors cette question : Ne serait-ce pas un message adressé indirectement au peuple disant "si on veut on peut tout faire"............
Alors Daw Aung San Suu Kyi est-elle en sécurité?

Source : Blog de mayzin-birmanie


7 mars
  • Le comble : La junte accuse Ibrahim GAMBARI de "partialité" et refuse d'amender son projet de constitution..
"Il est impossible de modifier le projet de Constitution, qui est déjà rédigé, et la plupart des gens ne veulent pas que nous le fassions", a déclaré le responsable birman.


RANGOUN (AFP) - La junte militaire birmane a refusé d'amender son projet de Constitution excluant la dirigeante de l'opposition Aung San Suu Kyi d'éventuelles élections et a accusé vendredi de "partialité" l'envoyé spécial de l'ONU Ibrahim Gambari, en mission de médiation en Birmanie.

Selon la télévision nationale, le ministre birman de l'Information Kyaw Hsan a adressé une série de reproches à M. Gambari au cours d'une rencontre à Rangoun (...)

La mission de M. Gambari visait à amener le régime militaire à inclure la dirigeante de l'opposition, toujours assignée à résidence, dans le processus devant mener, selon les projets de la junte annoncés en janvier, à un référendum constitutionnel en mai prochain et à des élections en 2010.

Le général Kyaw Hsan y a opposé une fin de non-recevoir. "Il est impossible de modifier le projet de Constitution, qui est déjà rédigé", a-t-il déclaré à M. Gambari, selon la télévision.

En vertu d'une loi déjà promulguée en janvier sur l'organisation du référendum, toute personne prononçant des discours négatifs ou distribuant des tracts hostiles sera passible de trois ans de prison. Cette disposition ôte pratiquement toute possibilité à l'opposition de mener une campagne critique sur le projet de Constitution élaboré sous le seul contrôle de la junte.
(...)
Quant à la mission de médiation de l'ONU, le général Kyaw Hsan a accusé M. Gambari de "partialité" en faveur de Mme Suu Kyi. "Vous êtes sorti de votre rôle de médiateur", lui a-t-il déclaré, toujours selon la télévision.

Le ministre a reproché au diplomate de l'ONU d'avoir diffusé après sa dernière visite en Birmanie en novembre une déclaration de Mme Suu Kyi affirmant qu'elle était prête à coopérer avec le régime militaire pour ouvrir un dialogue national.

"La plupart des gens vous ont critiqué pour votre partialité. Quelques un pensent aussi que vous avez écrit cette lettre à l'avance et que vous l'avez publiée après des négociations avec Mme Aung San Suu Kyi", a dit le ministre cité par la télévision.

Pour un médiateur, il est "important de n'avoir aucune intention d'orchestrer des événements", a averti le général Kyaw Hsan.

"Ce n'est pas juste de nous attaquer avec des pressions de toutes parts", a-t-il poursuivi, "les Nations unies devraient avoir une position honnête, sans aucune discrimination".
Source : AFP Rangoun


  • Pour la visite de Gambari des soldats et la police anti-émeute sont postés "avec des écharpes rouges" un peu partout
On les trouve à chaque coin de rue dans toutes les villes. certains d'entre eux sont postés dans des camions, d'autre dans la rue.
source : irrawaddy

  • Birmanie, le nouvel eldorado de l'energie
Exit la révolution safran réprimée dans le sang, place au business. La crème des opérateurs internationaux prévoit un boom des secteurs pétroliers et gaziers pour 2008 dans ce pays aux mains d’une junte militaire.

Vingt ans après la répression sanglante de 1988, l’ouverture officielle de la Birmanie aux capitaux étrangers est sur le point de s’intensifier de manière significative dans les secteurs de l’énergie. A croire que les pratiques répressives de la junte militaire au pouvoir correspondent directement à l’augmentation de la présence financière étrangère et à l’externalisation de l’exploitation des ressources naturelles.(...)
le pays accueille à bras ouverts les opérateurs de bonne volonté qui n’en sont que trop ravis. Une quinzaine de compagnies étrangères se partagent allègrement le territoire (...)
la ruée vers l’or gazeux bat son plein. Le secteur ne s’est jamais aussi bien porté.

La liste serait trop longue à énumérer. Français, américains, russes et britanniques sont bien sûr de la partie et jouent leur partie. Comme d’habitude, les populations birmanes sont les premières à payer le prix de ce business du gaz naturel dont elles n’en voient que peu la couleur et la lumière, vivant encore à l’âge de la bougie ou des groupes électrogènes.
D’après l’Organisation Centrale des Statistiques, dans l’année fiscale 2006-2007, la Birmanie a produit 13,039 milliards de mètres cube de gaz et en a exporté 13,028 milliards de mètres cube, ce qui a rapporté au régime 2,03 milliards de dollars. Un enfer pour ces populations désespérées, mais un paradis pour les opérateurs internationaux et pour la junte militaire (...)
Source : bakchich.info


6 mars
  • Ibrahim Gambari arrivé ce jour a rencontré U Nyan Win, le ministre des Affaires étrangères.
Le Conseiller spécial du Secrétaire général pour le Myanmar, Ibrahim Gambari, qui est arrivé aujourd'hui à Yangon, la capitale, où il a rencontré U Nyan Win, le ministre des Affaires étrangères.

« Ibrahim Gambari a également rencontré l'Équipe de pays de l'ONU au Myanmar, le corps diplomatique et les représentant du Comité de la Croix-Rouge », a précisé la porte-parole adjointe du Secrétaire général lors du point de presse, aujourd'hui, à New York.

Au cours des prochains jours, le Conseiller devrait tenir des consultations avec des représentants de la société civile du Myanmar, dont des groupes qu'il n'avait pas pu rencontrer lors de sa dernière visite dans le pays, au mois de novembre dernier.

Source : Centre de Nouvelles ONU

  • Arrivée du médiateur de l'ONU en BIRMANIE




L'envoyé spécial de l'ONU Ibrahim Gambari est arrivé jeudi en Birmanie pour sa troisième mission de médiation depuis la répression en septembre d'un mouvement de protestation populaire conduit par des moines bouddhistes.

Il s'agit de sa cinquième visite dans l'ex-Birmanie depuis sa nomination, début 2006 et sa troisième depuis la répression, en septembre, de manifestations encadrées par des moines.

M. Gambari, qui venait de New York via Singapour, devrait appeler le régime militaire birman à inclure la lauréate du Prix Nobel de la Paix, Mme Aung San Suu Kyi, et l'opposition démocratique dans ses projets électoraux, mais il est peu probable que les généraux fassent des concessions majeures, ont estimé des analystes.

Il s'agira de sa première occasion de rencontrer les généraux en tête-à-tête depuis l'annonce inattendue, le mois dernier, du référendum constitutionnel qui doit se tenir en mai et être suivi d'élections législatives, en 2010.

Selon les Nations unies, le médiateur "espère rester aussi longtemps que nécessaire" en Birmanie et, d'après des diplomates occidentaux, il y séjournera au moins jusqu'à dimanche.

Jeudi après-midi, M. Gambari devait rencontrer des représentants de la communauté diplomatique étrangère à Rangoun, mais le reste de son programme n'a pas été précisé.


Lors de ses précédentes visites, Gambari a demandé en vain la libération de tous les prisonniers politiques, y compris de Suu Kyi, et la participation de l'opposition et des groupes ethniques du pays au processus d'élaboration de la Constitution.

Gambari espère rencontrer Suu Kyi au cours de sa visite.


M. Gambari "devrait dire aux généraux qu'entraîner une population apeurée dans une marche forcée vers un référendum contrôlé par l'Etat ne fera pas progresser la démocratie et la réconciliation en Birmanie", a estimé l'organisation Human Rights Watch basée à New York-

Source : AFP (RANGOUN) + Reuters (BANGKOK)


  • 3 Femmes Birmanes ont reçu un prix de la part d'une organisation des droits de l'homme

Il s'agit de Ma Nilar Thein qui continue d'exhorter son peuple à protester contre le futur référendum, Ma Phyu Phyu Thinn qui a déclaré qu'elle dédicaçait ce prix à tous ceux qui continuaient de souffrir et pour tous les peuples qui luttent contre la dictature à travers le monde, précisant qu'elle continuerait son combat jusqu'à ce que la Démocratie soit en place.

La troisième à avoir reçu ce "prix" est Ma Suu Suu Nway, arrêtée le 14 Novembre dernier, le prix sera donc remis à Ma Le le Nwe, membre de l'association Thaïlandaise pour l'assistance des prisonniers politiques : l'AAPPB

Source : Lu sur le blog voyage au pays des ombres


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VIDEO à regarder sur France 24 : ICI

"Reporters", présenté par Arnaud Rivoire, est un magazine hebdomadaire consacré aux enquêtes réalisées par des journalistes de FRANCE 24 et par des correspondants à l'étranger. Retrouvez l'émission le vendredi à 10 h 15 et 18 h 30 (GMT+1), et le samedi à 7 h 40 (GMT+1).

Entre Rangoon et la frontière thaïlandaise, en plein cœur de cette Birmanie interdite tenue d’une main de fer par une succession de dictatures depuis 1962, se trouve Tokawdo. C’est une colonie modèle en pays Karen, une minorité ethnique, où opère l’une des plus vieilles guérillas au monde.

Le général Htaing Maung accueille les rares visiteurs au son de l’hymne national Karen. Vétéran de l’insurrection, ce militaire est passé il y a un an à l’ennemi, la junte militaire avec laquelle il cohabite désormais.

Depuis 1949, les Karens se battent contre le pouvoir birman. La défection du général et de ses miliciens a déclenché une guerre fratricide. Ils se défendent pourtant d’être des traîtres. "Nous ne faisons que servir l’intérêt de notre peuple. Les vrais traîtres sont ceux qui compromettent le futur de notre nation pour leur seul intérêt personnel… Nous voulons la paix et l’harmonie, la stabilité, la prospérité… ", s’emporte le pasteur Timothy.

Le village de Tokawdo se trouve à quelques kilomètres seulement de la tombe du père de la révolution, Saw Ba U Gyi. L’homme qui a ordonné aux Karens de ne jamais se soumettre… Une femme, en aparté, explique comment fonctionne vraiment la Birmanie des généraux : "Ici, le noir devient blanc en un claquement de doigt ! L’argent sale se transforme en argent propre aussi !"

Le clou du séjour dans cette colonie modèle est une visite guidée menée par le colonel Maung Kyaw, chef des services de renseignement du Conseil pour la Paix et officier de liaison avec l’armée birmane. Un homme de l’ombre et l’un des piliers de la reddition du vieux général karen. La bête noire des milieux d’opposition. Il s’adresse aux villageois pour demander leur sentiment sur la vie à Tokawdo. "C’est merveilleux, je n’ai jamais été aussi heureuse", s’exclame une femme.

Malgré la paix et l’harmonie affichée, des gardes du corps suivent de près leur colonel, même dans la rue principale… Mais tout va bien dans le meilleur des mondes. A la question de ce qu’il voudrait faire plus tard, des enfants répondent "instituteurs". Sourire du colonel : "Vous voyez, ici, les gamins ne veulent plus être soldats, c’est notre succès".

En dépit de son uniforme, le colonel n’est pas karen mais birman. On l’accuse d’être depuis longtemps un agent infiltré de la junte. Comme les Karens, il plaide pourtant pour un Etat autonome. Mais contrairement à la guérilla il verse dans le réalisme politique : "La reconnaissance de l’Etat karen doit être totale. Cela doit passer par un référendum. C’est impossible de tracer un cercle sur une carte et déclarer : "Voici notre Etat, donnez-le nous !".

Source : France 24

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