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vendredi 5 septembre 2008

Un appel à la mobilsation pour Aung San Suu Kyi


.. si le monde entier nous venait en aide pour soutenir notre but d'obtenir que la population birmane puisse jouir des droits humains démocratiques les plus essentiels, nous pourrions atteindre ce but beaucoup plus vite qu'en luttant seuls
(Extrait du discours d'Aung San Suu Kyi du 9/09/99)



Plan de ce message
  • 1-Un Appel à la mobilisation Pour Aung San Suu Kyi
  • 2-Le pouvoir birman a la responsabilité de la survie de Mme Suu Kyi
  • 3- Il faut sauver Aung San Suu Kyi, par Jane Birkin 

  • 1-Un Appel à la mobilisation pour Aung San Suu Kyi
Malheureusement j'ai bien peur que cet appel, du blog de Christophe Girard, aussi sincère soit-il, ne soit pas entendu par beaucoup de monde, pourtant, il serait temps que l'on réagisse enfin, car ce silence médiatique devient insupportable. 

Chacun réagit dans son coin, mais il n'y a aucune véritable mobilisation générale.  (Ce n'est pas Olivier SC qui me contredira..)

Mais surtout, le cas de Aung San Suu Kyi ne peut pas être dissocié du problème Birman dans son ensemble : Se mobiliser pour Aung San Suu Kyi c'est bien ( enfin si ça arrive un jour) mais il faut également se mobiliser pour tous les Birmans:  Il serait temps d'accroître la pression sur la Birmanie

APPEL A LA MOBILISATION POUR AUNG SAN SUU KYI

Prix Nobel de la Paix et Citoyenne d’Honneur de la Ville de Paris, Aung San Suu Kyi est privée de liberté depuis 19 ans par la junte militaire au pouvoir en Birmanie. Elle vient d’avoir 63 ans. Figure emblématique de l’opposition démocratique et non-violente à la dictature qui oppresse la Birmanie depuis 1962, fille du général Aung San, héros de l’indépendance birmane assassiné en 1947, fondatrice de la Ligue Nationale pour la Démocratie, Aung San Suu Kyi a passé la majeure partie des 20 dernières années en prison ou en résidence surveillée pour sa fidélité à ses idéaux de liberté et l’amour de son pays. Les manifestations pacifiques contre la dictature, organisées à Rangoon à l’automne dernier par les démocrates et les moines bouddhistes, ont suscité une lueur d’espoir. Ils ont été brutalement et tragiquement réprimés. Les pressions de la communauté internationale n’ont pas réussi à faire fléchir la junte, qui n’a pas hésité à organiser une parodie de référendum constitutionnel le 10 mai dernier, alors que le sud de la Birmanie venait d’être ravagé par le typhon Nargis. Pire, la junte a longtemps bloqué puis fermement encadré la distribution de l’aide humanitaire internationale aux centaines de milliers de sinistrés. Face à cette situation dramatique, et selon diverses sources concordantes, Aung San Suu kyi refuserait actuellement de s’alimenter, sans doute pour dénoncer la poursuite de l’arbitraire et de la répression, d’exprimer sa lassitude face à l’enlisement de l’action de l’ONU, et sa solidarité envers le peuple birman opprimé. Depuis le 15 août dernier, elle n’a plus récupéré les colis alimentaires déposés devant sa maison. Nous sommes inquiets pour sa santé, et même pour sa vie. Afin de soutenir son combat pour la liberté et la démocratie nous appelons à une NOUVELLE mobilisation URGENTE POUR LA LIBERATION d’Aung San Suu kyi

Source : Blog de Christophe Girard

  • 2-Le pouvoir birman a la responsabilité de la survie de Mme Suu Kyi
RANGOUN - Le parti de l'opposante birmane Aung San Suu Kyi a dit vendredi que le régime militaire avait "la responsabilité" d'assurer le bien-être et la survie de la lauréate du prix Nobel de la paix, assignée à résidence et qui refuserait des livraisons de nourriture depuis trois semaines.

"Nous avons entendu que Mme Aung San Suu Kyi n'accepte pas totalement les livraisons quotidiennes de nourriture qui lui sont destinées. (Sa formation politique) la Ligue nationale pour la démocratie (LND) et la population sont extrêmement inquiètes", indique une déclaration du parti.

"Nous déclarons que les autorités qui l'ont détenue de manière injuste (pendant la majeure partie des 19 dernières années) ont la responsabilité du bien-être et de la survie de Mme Aung San Suu Kyi", ajoute le texte.

Selon la LND -qui ne parle pas explicitement de grève de la faim-, "le refus de livraisons de nourriture par Mme Suu Kyi vise à dénoncer la poursuite de sa détention qui est injuste selon la loi".

Mercredi, le quotidien officiel birman New Light of Myanmar avait rapporté que la dirigeante de l'opposition avait refusé la veille de rencontrer un officier de liaison, le ministre du Travail Aung Kyi, nommé l'année dernière par la junte pour dialoguer avec elle. Elle a également refusé de recevoir une visite de son médecin personnel, selon ce journal.

Aung San Suu Kyi (63 ans) avait créé la surprise le mois dernier en refusant de rencontrer l'envoyé spécial de l'ONU en Birmanie, Ibrahim Gambari, qui a séjourné à Rangoun du 18 au 23 août.

M. Gambari était venu dans l'espoir de relancer le dialogue entre l'opposition et le régime, mais sa mission s'était achevée sur un échec qui avait mis l'accent sur l'impasse politique en Birmanie où l'armée est au pouvoir depuis 1962.

Mme Suu Kyi s'est plainte à plusieurs reprises de l'absence de progrès démocratiques en Birmanie, estimant que son dialogue avec le ministre du Travail semblait futile.

Source : AFP / 05 septembre 2008 12h48 via Romandie.com



  • 3- Sauver Aung San Suu Kyi par JANE BIRKIN
Le 28 août, d’après un porte-parole de la Maison Blanche, Aung San Suu Kyi prix Nobel de la paix, fervente partisane de la non-violence, démocratiquement élue, mais néanmoins prisonnière durant treize des dix-neuf dernières années dans son pays, la Birmanie, n’accepte plus les colis de nourriture que des membres de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie, lui déposent devant sa porte. Ceci depuis le 15 août.

Etant donné la fragilité de sa personne, des rumeurs de maladies depuis l’été, son isolement complet ainsi que pour les deux femmes enfermées avec elle dans sa « résidence surveillée », cela fait craindre un scénario où l’on n’aura des nouvelles que trop tard ! Elle n’a que peu, ou pas, d’électricité, pas de contact avec le monde extérieur. Elle risque la mort et nous, dans nos pays « libres », on aurait été complices de la junte qui la tourmente, car aucune sanction qui compte n’a été prise.

Total demeure garant de près de 1 million d’euros par jour, d’après des ONG, versés dans les mains des chefs du SPDC, anciennement le Slorc, avec qui on a coopéré, volontairement ou pas, depuis vingt ans. On a obéi aux ordres de la junte malgré le cyclone, qui a dévasté le pays : 140 000 morts et disparus. On a courbé l’échine devant la Chine pour ne pas faire de vagues (qui détient la majorité des intérêts dans ce pays « nocturne »). Malgré les promesses, toujours vagues et non tenues de cette même junte, pour le début d’un dialogue, nos menaces restent de faibles protestations sans suites, sans sanctions.

Nos investissements continuent Business as Usual et le reste du monde idem ! Est-ce qu’il n’est pas concevable de trouver un moyen de sauver Aung San Suu Kyi qui, obligée d’agir par elle-même, est peut-être en train de mettre sa vie en danger dans un ultime effort pour tirer l’alarme, pour que les yeux du monde s’ouvrent comme pendant les manifestations safran, en septembre dernier, pour que l’on n’oublie pas les torturés et les morts, disparus de nos écrans de télévision.

Faut-il qu’elle frôle la mort pour que l’on s’intéresse à la détresse de son pays. Sa conviction démocratique, celle des moines, des étudiants, de tous ces gens qui ont eu le courage de braver les soldats, qui ont tiré, et les geôliers qui ont torturé, ont-ils cru en nous, ont-ils même imaginé qu’avec la force des images nous viendrions à leur secours ? Naïfs qu’ils étaient. Le 1er septembre, de meilleures nouvelles, elle a perdu du poids, elle a besoin de repos, cela nous soulage. Elle est encore sauve mais pour combien de temps. Est-ce qu’on pourra se pardonner de n’avoir rien fait, de n’avoir rien tenté pour une femme qui ressemble, par sa démarche pacifiste, à Gandhi, à Mandela.

On a une dernière chance, elle est toujours là… Ne ratons pas cet honneur de protéger Aung San Suu Kyi.

Jane Birkin
Article publié par libération le 5 septembre




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