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mardi 8 juillet 2008

Birmanie, Présentation de La Tatmadaw : la puissante armée qui dirige et contrôle tout







Ci après de larges extraits d'une Etude, réalisée par Renaud Egreteau
, au mois de mars 2005.
Renaud Egreteau est chercheur rattaché au Centre d'études et de recherches internationales (CERI),

j'ai ajouté au texte initial quelques remarques par rapport à la situation actuelle, elles sont (entre parenthèse et en bleu)









Birmanie : l’armée referme le jeu politique, par Renaud Egreteau


... En août 2003, l’initiative du Premier ministre et chef des Services de renseignements militaires, le général Khin Nyunt, proposant une « feuille de route vers la démocratie », a laissé entrevoir la possibilité d’une « transition démocratique », graduelle et contrôlée par le régime militaire.

Mais l’éviction de Khin Nyunt en octobre 2004 marque le retour de la ligne dure du régime et des derniers caciques nationalistes de l’armée, opposés à toute négociation avec l’opposition démocratique civile menée par Aung San Suu Kyi, en résidence surveillée depuis mai 2003.

Grâce à un environnement stratégique favorable, le régime a toutes les chances de pérenniser son pouvoir en dictant ses propres règles du jeu « démocratique », recherchant la stabilité plutôt que la libéralisation du pays, au détriment de l’opposition et des minorités ethniques.

(Remarques kathy : On peut ajouter que cette "transition vers la démocratie" ne se fera jamais. C'est une mascarade. Pour preuve les conditions dans lesquelles se sont effectuées le référendum qui a eu lieu au mois de mai 2008 : La priorité des généraux birmans n'était pas de sauver les rescapés du cyclone Nargis mais le référendum et sans témoin gênant, pari gagné puisque Le projet de Constitution a été approuvé par 92,4% des électeurs lors du référendum du 10 mai qui s'est tenu dans la plupart des régions, à l'exception des zones directement affectées par le cyclone Nargis, avait annoncé la télévision d'Etat.
On sait que les Birmans, enfin ceux qui votaient étaient obligés de voter OUI.
Pour rappel : Certains votent, d'autres sont entrain de mourir...
Birmanie, tout est bien qui fini bien.... pour la Junte.. )


Les forces armées birmanes : la puissante Tatmadaw

Seule détentrice du pouvoir politique depuis 1962, élément essentiel du paysage socio-économique du pays, la Tatmadaw se trouve au coeur du système dictatorial birman.

son contrôle sur les institutions et la crainte qu’elle inspire depuis son entrée sur le devant de la scène en font une force incontournable dans le pays.
Entraînés pour la contre-guérilla et forts d’un service de renseignements interne implacable, les soldats de la Tatmadaw constituent aujourd’hui (sur le papier) la deuxième armée d’Asie du Sud-Est après celle du Vietnam, et ce grâce à un ambitieux programme de modernisation et de rééquipement engagé en 1989 avec le large soutien de la Chine.
Si les données chiffrées s’avèrent invérifiables, l’effectif de la Tatmadaw est actuellement estimé (en mars 2005) à un peu moins de 400 000 hommes (de 360 000 à 370 000 pour l’armée de terre, 15 000 respectivement pour l’armée de l’air et la marine), auxquels il faut ajouter entre 50 000 et 80 000 paramilitaires et représentants des forces de police militaire.

Un ambitieux plan de reconstruction d’une armée en état de déliquescence à la fin des années 1980 a été mis en oeuvre grâce au soutien de Pékin qui, au même moment, se trouvait elle aussi condamnée et mise sous embargo par la communauté internationale après les massacres de Tiananmen (juin 1989).

le régime birman, qui conservait de son coté une mainmise quasi totale sur les ressources du pays, attribua au ministère de la Défense et à l’armée la part du lion du budget de l’Etat.. afin de conforter son emprise politique par une forte augmentation de la puissance militaire...

Si la Tatmadaw s’est récemment dotée de matériel relativement moderne, en provenance notamment d’Israël (radars), de Singapour (systèmes de transmission radio) ou de Russie (un escadron de Mig-29), les soldats birmans ne sont pas aussi bien équipés, formés ni entraînés que leurs voisins thaïlandais, par exemple....

La pays est divisé en douze régions militaires plaçant à leur tête des commandants militaires aux pouvoirs discrétionnaires. Véritables maîtres en leurs fiefs, ceux-ci contrôlent quasiment l’ensemble de leur territoire et des flux de personnes (mais pas forcément de marchandises). Chaque région militaire est organisée en plusieurs centres d’opération de trois ou quatre bataillons chacun...

Dans les faits, la puissance de la Tatmadaw repose sur dix divisions d’infanterie de dix bataillons chacune, basées à Rangoun, immédiatement mobilisables et non affectées à une région particulière. Véritable garde prétorienne utilisée pour toute opération d’envergure, ces bataillons sont les plus fidèles et les mieux équipés du pays....( remarques Kathy : pourtant, au mois de mai 2008, l'armée n'a pas su ou pas pu aider de manière efficace les rescapés du Cyclone Nargis : une armée entraînée à réprimer la population mais pas à l'aider !)

La junte aura recours à de nombreux débordements afin de boucler son programme d’augmentation des effectifs : enrôlements forcés, engagement de jeunes de moins de 18 ans, pressions sociales en milieu rural afin d’obtenir de chaque famille de paysans qu’elle confie un enfant à l’armée en échange de contreparties financières...

L'armée affiche un autoritarisme politique sanglant (répression de manifestations, arrestations, tortures... et ce en dehors des stricts champs de bataille, sur la scène politique elle-même) et en utilisant des moyens de pression étonnamment variés : engagements forcés par le recours d’intermédiaires (pouvant gagner une commission de 10-15 dollars par jeune recrue fournie), concession de certains avantages financiers (exemption de taxes locales), octroi d’une protection à la famille de la recrue (contre les descentes de police, les fouilles...), propagande tous azimuts.... un déserteur risque jusqu’à dix ans de prison (et de torture)...


La politisation de l’armée, seule institution du pays

... L’arrivée au pouvoir de l’armée, et surtout la personnalité de Ne Win ont complètement bouleversé l’organisation politique, économique et sociale du pays... Lorsqu’elle prend les rênes du pouvoir en 1962, elle constitue déjà une force unie et organisée, au fort capital financier ; elle dispose même de son propre journal (The Guardian) pour relayer son idéologie profondément nationaliste...

Légitimé par la Constitution de 1974, le régime militaire va traverser un quart de siècle d’autarcie socialiste, qui le conduit à une quasi-faillite économique et sociale à la fin des années 1980....

Paradoxalement, l’explosion populaire et les manifestations d’étudiants et de bonzes en 1988, loin de renverser le pouvoir militaire, ne font que renouveler une junte désormais rajeunie et réorganisée par un coup d’Etat censé ramener « la loi et l’ordre »....

Le 25 août 2003, le général Khin Nyunt est nommé Premier ministre, poste que Than Shwe lui-même occupait auparavant. C’est la première nomination d’un Premier ministre depuis l’arrivée au pouvoir du SLORC-SPDC en 1988....

Ainsi, pendant quinze ans, toute décision et toute politique ont été définies et entérinées par trois hommes, les seuls à être restés en place depuis le coup d’Etat de septembre 1988 : le général Than Shwe, chef de la junte depuis avril 1992 (et ministre de la Défense, ce qui lui procure un pouvoir encore plus important), le général Maung Aye, chef d’état-major de l’armée (dont il a l’entière fidélité), véritable militaire, discret, mais xénophobe et nationaliste bouddhiste, et enfin le général Khin Nyunt, d’origine chinoise, à la tête des Services de renseignements militaires (1984-2004), plus pragmatique et ouvert sur l’extérieur. Ce triumvirat a donc été à la base de toute politique dans le pays jusqu’à l’éviction « surprise » de Khin Nyunt en octobre 2004....

L’armée reste donc la seule institution politique du pays, dominant l’ensemble du processus décisionnel, inhibant tout contre-pouvoir potentiel et maintenant une pression psychologique quotidienne sur la population. La Tatmadaw est sans conteste une puissante force politique, redoutée de surcroît, car liée aux services de renseignements (même réorganisés...), à la police et au régime dictatorial....


Un contrôle répressif du pays

Parfait exemple d’un système dictatorial ne laissant aucune place aux initiatives individuelles, le régime militaire birman repose en effet sur une paranoïa exacerbée qui implique un contrôle à la fois extensif et intensif de l’ensemble du territoire...

Le régime gouverne par décrets (et non par lois décidées et approuvées par un Parlement), évitant ainsi tout recours à l’encontre de son pouvoir discrétionnaire, et tente de repérer tout groupe ou individu susceptible d’exercer une pression ou une influence sur la société et la population...

L’organisation de réunions de plus de cinq personnes est interdite, aucun fonctionnaire n’a le droit d’appartenir à un syndicat ou à un parti politique, à l’exception des rares organisations sponsorisées par le gouvernement, dont l’Union for Solidarity and Development Association (USDA) – vitrine associative du régime créée en 1993 par Than Shwe et dont la carte de membre est obligatoire pour tout fonctionnaire, étudiant, soldat... – mais aussi la Myanmar Red Cross ou la Myanmar Women Entrepreneurial Association.

Toute activité politique, surtout si elle est contraire aux intérêts du régime, est rapidement étouffée : les meetings, grèves, expressions publiques ou distributions de pamphlets à Rangoun sont rares (par simple peur de la population, mais surtout du fait de la présence continue et crainte des réseaux de renseignements), et leurs auteurs sont généralement appréhendés dans les dix premières minutes......

De même, toute critique à l’encontre du régime ou de l’armée est proscrite....

Ainsi, le fameux décret n° 5/96, édicté peu après l’ajournement, en 1996, de la première Convention nationale chargée de rédiger une Constitution selon les termes dictés par le régime interdit à toute personne de critiquer, de dénoncer ou même de commenter les activités de ladite Convention sous peine de sanction immédiate (vingt ans de prison, sans aucune possibilité d’appel, les tribunaux civils n’existant pas...).
ce décret instaure une tolérance « zéro » pour tout commentaire négatif, empêchant même les délégués de la nouvelle Convention de s’exprimer publiquement..

Parallèlement, les mouvements étudiants ayant été la source de contestation du pouvoir la plus dynamique, et la plus dangereuse pour le régime (et ce depuis la colonisation), la junte a cherché à encadrer les universités et, plus généralement, l’éducation. Si Ne Win a maté les syndicats étudiants dès 1962, la répression et le contrôle des campus universitaires se sont accentués à partir de 1988....

Si la Birmanie était en 1948 l’un des pays les plus développés socialement (taux d’alphabétisation de plus de 90 %), l’Unicef estime qu’aujourd’hui un tiers des enfants de moins de 10 ans ne fréquente pas l’école.

Les instituteurs ne sont quasiment pas payés (moins de 10 dollars par mois en 2003), ni encouragés, le budget de l’Education nationale étant réduit à sa plus simple expression. La seule instruction possible s’acquiert donc par et avec l’armée, qui dispense dans une certaine mesure une bonne formation médicale, technique et technologique, très loin toutefois des moyennes internationales ; aucun enseignant étranger n’est par exemple invité à donner des cours en Birmanie (pour des raisons sécuritaires mais aussi « xénophobes »).

Ainsi, nombre de familles birmanes se tournent vers le sangha, ou communauté bouddhique, pour instruire leurs enfants. La Birmanie compte plus de 80 % de bouddhistes (soit plus de 40 millions). Les moines (de tout âge) seraient un peu plus de 300 000 (novices compris), dont un petit dixième de nonnes. Les monastères ont été en 1988 au coeur de la vague contestatrice, aux côtés des étudiants et des activistes politiques. Nombre de bonzes ont participé, voire mené certaines manifestations prodémocratiques, dénonçant le régime et appelant à une plus grande tolérance, et ce au risque de leur liberté ou même de leur vie.

Depuis, la junte a cherché à contrôler la communauté des moines, d’abord en l’infiltrant, puis en restreignant ses libertés : les bonzes n’ont pas le droit d’association et d’expression publique, ni celui d’appartenir à un quelconque mouvement politique. Le régime militaire a créé une association d’Etat pour gérer cette communauté : la Sangha Maya Nayaka. Les bonzes sont forcés d’y adhérer, récompensés par une série de titres honorifiques ou de compensations financières (la junte a ainsi redoré la plupart des pagodes du pays, afin d’améliorer le karma des leaders...). Surveillés, encadrés, les moines bouddhistes ne constituent plus aujourd’hui une véritable force contestatrice, même si leur degré de mobilisation politique reste très difficile à évaluer. (remarques kathy : au mois d'août 2007, les moines ont cependant montré qu'ils pouvaient encore constituer une "véritable force contestatrice" même si, effectivement, ils n'ont pas réussi, hélas, à changer les choses)

Enfin, outre le contrôle qu’elle exerce sur le sangha, la junte s’est attachée à se réapproprier la religion, utilisant le bouddhisme à des fins politiques22. Le quatrième sommet mondial du bouddhisme a été organisé en grande pompe à Rangoun (9-11 décembre 2004)
(remarques kathy : Lire à ce sujet un excellent article : Le bouddhisme, en Birmanie, est-il "au service" de la junte militaire ? )


... Depuis l’instauration de la dictature en 1962, les Birmans ne disposent pas de passeport, mais un petit papier d’identité rédigé en birman et un registre par foyer mentionnant le nombre de personnes y vivant ainsi que les invités.
Ceux qui obtiennent un passeport, notamment les rares hommes d’affaires ou diplomates autorisés à voyager hors du pays, doivent impérativement le rendre à l’aéroport de Rangoun ou de Mandalay à leur retour...

Par ailleurs, l’interdiction de passer d’un Etat ou d’une Division à l’autre sans accord préalable des autorités militaires permet (en théorie) de contrôler les flux de personnes. Le pays ne connaît en outre aucun système juridique digne de ce nom, le pouvoir judiciaire étant entièrement soumis à l’exécutif, et les juges directement nommés selon leurs accointances avec le régime....

Les médias aussi sont contrôlés et partie prenante du système de propagande, outil indispensable au maintien de la junte...
chaque article, reportage, livre ou chanson doit obtenir l’accord du redoutable ministère de l’Information pour être publié ou diffusé24. Aujourd’hui, l’accès aux nouvelles technologies reste très restreint (l’information circule donc difficilement). Le pays compte peu de téléphones fixes (chers et souvent sur écoutes, sans parler des lignes techniquement défaillantes), encore moins de téléphones portables, hors de prix et réservés aux rares privilégiés proches du pouvoir autorisés à exploiter un réseau....
(remarques Kathy : lire à ce sujet un article du 17 octobre 2007: Birmanie; les écrivains face à la dictature )

Tout connecté illégal est passible d’une lourde peine de prison, et les (très) rares cybercafés ne donnent accès qu’à un nombre réduit de sites... (remarque kathy : en 2008 la situation n'a pas évoluée)
Les fax donnent également lieu à un contrôle et à des autorisations très stricts. Les télévisions sont rares, peu de chaînes sont offertes et les satellites sont souvent pirates..
( remarque Kathy : En 2007, le prix des abonnements satellites a tellement augmenté que presque plus personne ne peut se le payer )

... Ainsi, le régime s'emploie à tout contrôler. L’absence de contre-pouvoirs est l’un de ses points forts. En dehors de l’armée, il n’existe aucune élite, aucun groupe susceptibles de constituer une alternative politique, ni de classe moyenne riche et indépendante du pouvoir. La gestion dictatoriale est incontestablement bien en place, comme le prouve l’absence de société civile. La peur et la paranoïa des leaders accentuent la pression et l’emprise du régime sur la population et sur les dirigeants de l’armée eux-mêmes..


LES TENTATIVES DE DEMOCRATISATION

En quatre décennies de dictature et malgré le contrôle quasi absolu de l’armée, la Birmanie a connu de nombreux soulèvements populaires. A chaque fois, l’armée a su réagir rapidement, matant sans hésitation toute velléité contestatrice de la part de la population. Chaque entreprise de déstabilisation du régime – de l’intérieur avec les étudiants, bonzes et activistes dans l’ombre, de l’extérieur avec les forces communistes, chinoises ou ethniques – a été noyée dans le sang..
(remarques Kathy: cette étude ayant été réalisée en mars 2005 , les manifestations de 2007 réprimées dans le sang prouvent que la situation est identique en 2008)

En juillet 1962, le bâtiment du syndicat des étudiants de l’université de Rangoun (RUSU) est dynamité sur ordre de Ne Win ;

les manifestations organisées lors des Jeux asiatiques de 1969 sont tout aussi violemment réprimées, tout comme les rassemblements pacifiques qui accompagnent la cérémonie funéraire en l’hommage de U Thant (diplomate birman, ancien secrétaire des Nations unies et opposant politique à Ne Win), décédé en 1974.

Le vaste soulèvement de 1988, qui explose en trois vagues contestatrices croissantes en mars, juin et août 1988, n’échappera pas non plus à la logique de répression systématique de la junte, qui traverse pourtant au cours de l’été 1988 une grave crise interne (démission de Ne Win en juillet, massacres d’août, nouveau coup d’Etat en septembre).

Depuis, les mêmes schémas se sont reproduits, notamment lors des manifestations étudiantes de décembre 1996 (menées par une nouvelle génération) et du 9 septembre 1999 (9-9-99 en écho au 8-8-88).
(Remarque kathy : on peut donc ajouterà cette triste énumération, les manifestations de 2007)

Grâce à ses réseaux de surveillance, à son quadrillage du territoire et surtout à la peur qu’elle inspire, l’armée parvient à assurer un parfait contrôle de ses éruptions populaires. Les pratiques du régime sont désormais rodées : aucune dissidence n’est tolérée et, à l’heure actuelle, tout soulèvement est voué à l’échec, s’il n’est pas tué dans l’oeuf... Pourtant, le régime militaire est passé très près d’une véritable banqueroute en 1988....
  • En savoir plus : TELECHARGER l'intégralité de cette étude (format pdf) : ICI

Remarques à propos de l'auteur de cette étude:
Je voudrais signaler que Renaud Egreteau a été vivement critiqué sur le blog de la FIDH dans un article intitulé : "Renaud Egreteau, un expert douteux". On lui reproche d'avoir plaidé la cause de la junte Birmane à plusieurs reprises



Dans un autre registre mais toujours sur l'Armée Birmane, On peut Lire aussi un article de Claude B leenson, (auteur du livre "Birmanie, des moines contre la dictature") : L'ombre d'Orwel sur la Birmanie
".. les Birmans qui connaissent son fameux "1984" - et ils sont nombreux - n'hésitent pas à dire que c'est un texte visionnaire. A leurs yeux, ce qui se passe dans leur pays depuis près d'un demi-siècle, c'est simplement la mise en pratique, grandeur réelle, de ce que l'auteur imaginait être une fiction.."


2 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est quoi ce "truc" : ton article n'était pas dans le flux au moment où je préparais ma Revue de ce jour ...

Si ça se reproduit, comme en ce moment je passe + par Netvibes que par mes liens permanents, préviens-moi par mail (?) ...

Catherine a dit…

ou peut-être que j'ai publié ce message après ?