-Pour info : (Depuis le mois d'avril 08) Mes résumés, analyses, traductions, remarques,  et réflexions personnelles sont en bleu. Les articles, dépêches, rapports, résolutions ou citations sont en noir

mercredi 2 avril 2014

Vegan : Vous n’avez donc rien de plus important à faire ?


Vous n’avez donc rien de plus important à faire que de défendre les animaux ?





"Il est très difficile de nos jours, de se présenter comme une « combattante » pour les animaux, pour tous les animaux. On passe alors pour une « illuminée », voire une « pauvre fille », qui n’a rien de plus important à faire que de se battre pour ceux que l’on considère communément comme des objets, des outils, de la nourriture, des jouets, de la décoration, du matériel médical, du matériel à spectacles...
Pourtant défendre les animaux, c’est défendre la vie. Avoir de la compassion pour eux, ce n’est pas ne pas en avoir pour les humains, bien au contraire. C’est les inclure dans un apprentissage du respect, de l’écoute, de la non-discrimination arbitrairement faussée par des préjugés éthiquement insoutenables.
Cela serait une erreur de prendre ce combat pour celui de personnes désœuvrées et déconnectées de la « nécessaire » réalité, « nécessité » que la société de consommation, rouleau compresseur, titan sans tête, souhaite nous imposer.

Cette bataille, je la mène depuis que je suis toute petite. Déjà dans la cour de récréation, je sauvais les insectes. J’essayais d’empêcher mes camarades de classe d’écraser l’araignée qui avait eu le malheur de passer sous leurs regards de petits humains déjà sanguinaires, déjà tueurs, déjà aveugles, déjà conditionnés à chercher la supériorité.
Je n’ai jamais accepté que mes semblables prennent un malin plaisir à écraser avec la semelle de leur chaussure en cuir, donc déjà issue de domination, de prédation et de mort, des minuscules êtres vivants qui ne leur avaient rien fait, et dont le seul tort était, à leurs yeux, de n’être « que des insectes ».

Mais on nous apprend enfant qu’il y a des espèces importantes, et d’autres que l’on peut écraser, enfermer, exploiter, tuer, manger, utiliser, disséquer, éviscérer, exhiber... (...). Oui, le processus de discrimination abusive s’enseigne par le degré de faiblesse des victimes.
Car parmi ces êtres vivants que l’on nomme « animaux », alors même qu’il fait partie intégrante du même règne « animal », l’Homme s’est érigé en juge et a établi ses hiérarchies, en se plaçant bien sûr au sommet du règne, avec les pleins pouvoirs sur la création. Qu’en fait-il ?
Les humains, formés à juger, à utiliser et à tuer, continuent en grandissant à former des sous-catégories à l’intérieur même de leur espèce, ségrégations indispensables pour leur mécanisme de justification despotique de leurs craintes ou de leurs désirs.
Je vous laisse donc imaginer ce que représente un asticot pour cet Homme qui ne sait même plus qu’il y a des étoiles au-dessus de sa tête. Pourtant elles brillent de la même manière pour tous ceux qui sont sur notre Terre, comme le soleil permet la vie de milliards d’êtres sans distinction aucune.
En effet, en regardant tout en bas de l’échelle de ceux qui sont niés dans leur droit même à exister on trouve l’asticot. Il y a aussi 
le petit ver à soie que l’on étouffe dans des étuves à 80 °C alors qu’il est sans défense dans son cocon, afin de lui prendre son doux fil protecteur, et nous parer d’une sordide beauté volée, arrachée à la vie dans une immonde souffrance, invisible à nos yeux, à nos oreilles, à notre cœur.
Mais qui oserait dire en cette période de crise que même un asticot a le droit simplement d’être ? Au-delà d’une quelconque utilité même scientifique, dans un système composé, que l’on sait interdépendant, que sa vie est simplement grande, remarquable, riche d’enseignement ? Certains vers ont la capacité incroyable de se métamorphoser en un insecte qui peut voler librement dans le ciel. Ils ont la capacité de naître de la mort. Ils incarnent la renaissance.
Dans les camps de concentration, on a retrouvé de nombreux dessins de papillons faits par les enfants, peut-être mus et inspirés par cette espérance vitale, essentielle, que la délivrance viendra, que demain sera meilleur.

Et si nous commencions par le commencement ? Si l’apprentissage de la tolérance, de la compassion, de la liberté, commençait par les tout petits, les « sans défense » ? Si de ces tout petits nous agrandissions logiquement et graduellement notre respect aux cas les plus complexes, les plus difficiles : les humains ? Si le respect des animaux n’était pas le superflu d’un monde submergé de souffrances humaines, mais l’indispensable base pour la construction et l’éducation d’une humanité plus juste ?
N’est-il pas grand temps de reconnaître que, dans la souffrance, comme dans l’intime conviction d’avoir le droit de vivre, nous, animaux non humains comme humains, qui partageons par nos sens la perception de cette terre, nous sommes tous égaux ?
Nous, êtres humains, pouvons-nous encore faire aujourd’hui autre chose que de détruire notre propre planète ? Pouvons-nous encore choisir un chemin différent ? Sommes-nous encore capables d’effectuer des choix positifs, respectueux et créateurs ?
Oui, il serait temps d’honorer le ver. Le monde s’en porterait sans doute mieux, et la douceur de sa soie serait palpable bien autrement. (...) "

Début de l'introduction du livre : "Vegan! le choix de la vie" 

mercredi 17 octobre 2012

Vegan! le choix de la vie : Ma quête du bonheur



• Ma quête du bonheur

Sur la planète Terre, les humains achètent des choses inutiles, et le plus drôle c’est qu’ils sont persuadés que c’est ce qui va leur apporter le bonheur. Et plus le temps passe, plus ils se créent des besoins nouveaux. S’ils savaient combien ils se trompent.
J’ai une vielle TV 4/3 que je ne regarde pratiquement jamais, hormis pour enlever la poussière qui s’y dépose régulièrement. J’ai un téléphone portable qui ne fait que téléphone, une petite voiture remplie de boue, de graviers et de poils de chiens.
Je me fiche complètement de la mode, ce qui m’importe c’est de me couvrir quand il fait froid et de me découvrir lorsqu’il fait chaud. L’hiver, la température chez moi, ne dépasse pas les dix-sept degrés et à peine quinze dans la chambre.
J’avoue que plus je vieillis et plus mon sentiment d’appartenance à la planète VEGAN se renforce.
Sur TERRE, même si j’ai des diplômes, un cabinet d’avocats, que je paie mes impôts et que je suis propriétaire d’une grande maison, je me sens en marge de cette société basée sur la consommation de masse.
J’essaye de me satisfaire de ce que j’ai, de ne pas vouloir toujours « plus », et de ne pas acheter de produits inutiles. Plus on possède, et plus on est condamné à souffrir. Plus on possède, et plus on a peur de perdre. On finit par n’avoir jamais que les limites de ce que l’on ne possède pas encore, alors que la seule chose que l’on perd vraiment dans une vie, eh bien c’est la vie elle-même. Cette vie si précieuse et si fragile, cette « propriété commune » qu’évoquait Claude Levi-Strauss.
Ma principale aspiration est la « pleine conscience » de l’instant présent, à laquelle j’accède peu à peu par la méditation. Parce que dans l’instant présent, il n’y a ni « bonheur, ni « malheur », ni « souffrance » ni « désir ». Parce que dans l’instant présent, je ne suis ni perdue dans le passé, ni projetée dans le futur, parce que j’y vois les choses comme elles sont réellement. Parce que mes pensées, responsables en partie de ma souffrance, y sont observées, je n’en suis plus l’esclave. Parce que les pires souffrances de ma vie, je les ai finalement vécues en pensées, et que lorsque je suis sans pensée, je suis sereine et en Paix.

Extrait du livre : "Vegan! le choix de la vie"



vendredi 5 octobre 2012

Vegan ! le choix de la vie : séance de dédicace




Si vous habitez Paris ou en région parisienne  :  

Le dimanche 11 novembre  2012 
je dédicacerai mon livre ( Vegan! le choix de la vie) de 11 à 16 heures 
dans le restaurant vegan : 
Le Gentle Gourmet Café 
 situé 24 boulevard de la Bastille 75011 Paris 


https://www.facebook.com/events/443062099079773/

-Et Pour ceux qui aiment lire sur écran (version numérique ) =

http://www.numilog.com/LIVRES/FICHES/140784.Livre

- Et Pour la version papier, en pré commande ( rentrer le code 
promotionnel = LCH Merci)


http://www.lamaisondeditions.fr/livre_vegan_vegetalien.html

mardi 23 novembre 2010

Birmanie, continuer de s'informer

Bonjour


Comme vous avez dû le remarquer, je n'alimente plus beaucoup ce blog, mais heureusement, d'autres ont prit le relais et depuis un certain temps déjà :


Notamment 




-dejunterlabirmanie




et 


-anjoyplanet 






et  les sites d'information sur la Birmanie à ne pas manquer 


-INFO BIRMANIE


et 


-ASSOCIATION SUISSE BIRMANIE 




et un blog qui continue sans relâche de publier les liens vers les messages de Blog4Burma. 


Le blog de mon ami Olivier : 


Bloguer ou ne pas bloguer 




De mon côté, même si je ne publie plus, je continue de m'informer régulièrement sur ce qui se passe en Birmanie.


Kathy 





samedi 13 novembre 2010

Aung San Suu Kyi est enfin libre



ENFIN LIBRE ! mais est-on jamais libre en vivant en Birmanie ? 








De source AFP :


Un peu avant 11h45 heure de , la police a enlevé les barrières qui empêchaient l'accès à sa maison.
Des responsables officiels ont pénétré dans sa maison, rue de l'université, vers 17h00 (10h30 GMT) pour lire à l'opposante l'ordre de libération de la junte, le jour où arrivait à son terme sa dernière condamnation à 18 mois de résidence surveillée.


jeudi 11 novembre 2010

APPEL A RASSEMBLEMENT POUR LA LIBERATION D’AUNG SAN SUU KYI

Selon plusieurs sources non officielles, la Lauréate du Prix Nobel de la Paix et opposante birmane Aung San Suu Kyi doit être libérée le 13 novembre prochain. A cette occasion, des associations engagées en faveur des droits humains et de la démocratie en Birmanie*, en partenariat avec la Mairie de Paris, appellent à un rassemblement de soutien pour sa libération :


Samedi 13 novembre à 14h45
Parvis de l’Hôtel de ville, Paris 1er


en présence
de Monsieur Bertrand Delanoë, Maire de Paris,
de Monsieur Pierre Schapira, adjoint au Maire de Paris, chargé des Relations internationales, des Affaires européennes et de la Francophonie,
de Madame Yamina Benguigui adjointe au Maire de Paris, chargée des droits de l'homme et de la lutte contre les discriminations
de personnalités publiques soutenant l’appel à la libération d’Aung San Suu Kyi
parmi lesquelles Alain Chamfort, Zoé Valdès et Fabell
et des représentants de toutes les associations signataires de cet appel


Par ce rassemblement, les associations appellent à :

·          La libération effective et inconditionnelle d’Aung San Suu Kyi
·          La libération effective et inconditionnelle de LA TOTALITE des 2200 prisonniers politiques du pays
·          La dénonciation du processus électoral et du résultat des élections du 7 novembre dernier, visant à pérenniser et légitimer la dictature militaire au pouvoir, élections qui n’étaient ni libres ni justes, et ne représentaient pas la volonté du peuple
·          Le maintien d’une pression forte sur la junte jusqu’à une réelle avancée démocratique
·          La non-reconnaissance de la Constitution de 2008, écrite entièrement par les Généraux et qui garantit aux militaires une impunité qui ne saurait être tolérée
·          La mise en place d’une Commission d’enquête internationale sous l’égide de l’ONU pour mettre fin à l’impunité dans les cas de crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis en Birmanie

Si Aung San Suu Kyi est réellement libérée, le pouvoir militaire birman voudra sans doute faire passer cette décision pour un geste de bonne volonté. Il n’en est rien. Sa remise en liberté interviendra simplement au terme des 18 mois supplémentaires d’assignation à résidence auxquels Aung San Suu Kyi a été condamnée à l’été 2009, à l’issue d’un procès inique. Il ne s’agit donc pas d’une amnistie ni d’un quelconque geste de mansuétude.

La libération d’Aung San Suu Kyi est attendue de tous et aura une portée considérable. Cependant, il est à craindre que sa liberté de mouvement et de parole soit limitée et qu’elle ne suffise pas à garantir une avancée démocratique significative dans le pays :
·          Le principal parti d’opposition qu’elle dirige, la Ligue Nationale pour la Démocratie (LND), a été officiellement dissous, pour n’avoir pas voulu cautionner le processus électoral du 7 novembre.
·          2200 prisonniers politiques, membres de la LND et dirigeants ethniques, croupissent toujours dans les geôles birmanes en vertu de lois iniques.
·          Le pouvoir militaire birman espère, en échange de sa libération, un apaisement de la pression internationale et une acceptation du résultat des élections.




*Amnesty International France, Info Birmanie, Reporters Sans Frontières, Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme (FIDH), Human Rights Watch, la communauté birmane de France, Collectif France Aung San Suu Kyi, Ligue des Droits de l’Homme (LDH), Alliance des Femmes pour la Démocratie, Femmes Solidaires, Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté (LIFPL)

vendredi 22 octobre 2010

Prix de l'humour et de la résistance pour les "Moustaches brothers"

La Maison du rire et de l'Humour a attribué son " Prix de l'Humour et de Résistance" à la troupe de comédiens Birmans, Les Moustaches Brothers  pour récompenser et faire connaître leur combat héroïco-humoristique contre l'oppression de la junte militaire au pouvoir.
Ce prix sera remis début décembre dans le cadre du festival du rire de Montreux  lors d'une cérémonie officielle au cours de laquelle sera projeté un film qui leur est consacré.







mardi 19 octobre 2010

La junte Birmane annonce la libération de plusieurs milliers de prisonniers

Pour Info Birmanie il s'agit avant tout d'une "annonce en trompe l'oeil à un mois des élections" 







Communiqué d’Info-Birmanie du 11 octobre 2010
Selon l’AFP, un responsable birman aurait annoncé que la junte militaire au pouvoir prévoyait de libérer quelques 11 000 prisonniers avant les élections du 7 novembre. « Nous prévoyons de relâcher une partie des prisonniers qui sont pratiquement au bout de leur peine », a déclaré à l'AFP ce responsable. « Nous allons réduire leur peine et les libérer au cours des prochains jours afin qu'ils puissent voter le jour des élections », a-t-il ajouté.
Info-Birmanie tient à tempérer tout enthousiasme face à cette annonce. Les autorités birmanes n’ont pas précisé si cette mesure concernait les prisonniers politiques ou les prisonniers de droit commun. Chaque année le régime militaire procède à des amnisties de prisonniers, mais sur les milliers de prisonniers relâchés on compte très peu de prisonniers politiques. La Birmanie compte aujourd’hui plus de 2.190 prisonniers politiques, dont le nombre n’a cessé d’augmenter ces trois dernières années. Une libération de prisonniers de droit commun en fin de peine ne constitue en rien un geste politique significatif, ni même une quelconque clémence de la part des autorités.
Alors que le Secrétaire général des Nations unies a récemment déclaré que la libération de TOUS les prisonniers politiques – y compris Aung San Suu Kyi – serait « essentiel pour que les élections soient perçues comme crédibles », et que l’Assemblée générale des Nations unies s’apprête à New-York à voter une résolution sur la Birmanie, il n’est pas anodin que le régime annonce une amnistie de cette envergure. Par ces libérations annoncées en grande pompe, les généraux tentent de tempérer les critiques de la communauté internationale en suggérant un geste de bonne volonté et d’ouverture politique.
Cette stratégie est éprouvée depuis de longues années. Au cours des amnisties précédentes, une poignée seulement de prisonniers politiques étaient concernés sur les milliers de prisonniers libérés. La libération d’un prisonnier connu a souvent servi d’appât à la communauté internationale comme espoir de changement. La plupart était en fin de peine, certains dans une situation médicale très précaire en raison des années de torture et de manque d’accès aux soins et à la nourriture. « Si la libération de chaque prisonnier politique est évidemment un immense soulagement pour les familles, une libération isolée ne constitue en rien un progrès politique tangible ou un signe concret d’ouverture du régime militaire birman, qui s’obstine à étouffer et passer sous silence toute voix discordante » rappelle Isabelle Dubuis, coordinatrice d’Info-Birmanie. « Ne soyons pas dupes des manigances de la junte, qui cherche par cette amnistie à nous divertir de l’essentiel : la mascarade démocratique que sont les élections à venir le 7 novembre prochain, le nombre sans cesse croissant de personnes incarcérées pour motifs politiques, l’absence totale de dialogue avec les forces démocratiques et les représentants des minorités ethniques, les violations massives et généralisées des droits de l’homme ».   
En attendant de connaître précisément l’identité des prisonniers libérés, Info-Birmanie continue d’appeler à la libération inconditionnelle de tous les prisonniers politiques, un pré-requis indispensable dans le processus de transition démocratique.  



vendredi 8 octobre 2010

Edito de Info-Birmanie

Edito de l'association INFO BIRMANIE 

A un mois des élections, les déclarations officielles appelant à des élections libres, justes et inclusives ainsi qu’à la libération des prisonniers politiques dont Aung San Suu Kyi se multiplient. Est-ce que pour autant l’étau se resserre sur la junte militaire ? On est tenté d’en douter.

Des officiels birmans annoncent qu’Aung San Suu Kyi sera prochainement libérée, le 13 novembre. Les généraux espèrent-ils en échange de sa libération un apaisement de la pression internationale et une acceptation internationale du résultat des élections ? Ce qui est sûr, c’est que la junte se sert de la potentielle libération d’Aung San Suu Kyi comme d’une couronne d’olivier lancée à la     communauté internationale. Privée de liberté pendant 15 des 21 dernières années sans aucun motif valable, les généraux veulent faire passer sa possible libération pour un geste de bonne volonté. Il n’en est pourtant rien. Sa remise en liberté interviendra simplement au terme des 18 mois supplémentaires de son  assignation à résidence. Il ne s’agit donc pas d’une amnistie ni d’un quelconque geste de mansuétude.

Si la libération d’Aung San Suu Kyi est attendue de tous, elle ne suffira malheureusement pas à garantir une avancée démocratique significative dans le pays. Sa remise en liberté s’accompagnera certainement d’un grand nombre de restrictions visant à museler la Prix Nobel de la Paix. En 2002, lors de sa précédente libération, la Ligue Nationale pour la Démocratie avait le droit d’opérer librement et des bureaux locaux et régionaux étaient ouverts dans tout le pays. Aujourd’hui, le parti démocrate a été officiellement dissous, et nombre de ses partisans font partie des 2200 prisonniers politiques qui croupissent toujours dans les geôles birmanes. Au cours des 3 dernières années, le nombre des prisonniers politiques a doublé.

S’il subsiste encore de l’espoir pour les irréductibles optimistes, il suffit de se pencher sur le remaniement auquel a procédé Than Shwe récemment. Certains défendent la théorie selon laquelle le remplacement des vieux généraux par une nouvelle génération de militaires – plus jeunes et potentiellement plus ouverts au dialogue et aux possibilités d’avancées démocratiques – serait une opportunité d’évolution pour la Birmanie. En étudiant le parcours du Général Myint Aung, nommé durant l’été au poste de commandant en chef des armées, les illusions qui accompagnent cette théorie s’effondrent vite. Il est en effet l’un des responsables du massacre en 1998de Christie Island (une île aux abords des eaux territoriales thaïes), lors duquel plus de 80 civils ont été massacrés …

Il faut donc arrêter d’être dupe du jeu des généraux. Au lieu d’attendre une hypothétique ouverture de la part de la junte, la communauté internationale doit se mobiliser et user de la pression diplomatique pour que cette ouverture survienne. La clé réside dans le dialogue : un dialogue sous l’égide de l’ONU, qui rassemblerait les responsables militaires, les représentants de l’opposition démocratique et ceux des minorités ethniques. Des élections truquées ne sont en      aucun cas la réponse aux maux qui rongent le pays. Seul un dialogue tripartite produira une véritable avancée démocratique en Birmanie.

vendredi 1 octobre 2010

libération d’Aung San Suu Kyi le 13 novembre

La junte confirme la libération d’Aung San Suu Kyi le 13 novembre : Info-Birmanie accueille cette nouvelle avec joie, mais aussi avec prudence.

Selon l’AFP, un responsable birman aurait confirmé que la libération d’Aung San Suu Kyi aurait lieu le 13 novembre, soit une semaine après les élections prévues le 7 novembre. Cette date correspond au terme de ses 18 mois d’assignation à résidence supplémentaires auxquels elle avait été condamnée l’an passé, suite à l’intrusion d’un citoyen américain au sein de sa résidence. 
Ayant été privée de liberté durant 16 des 21 dernières années, l’information selon laquelle Aung San Suu Kyi serait prochainement libérée est bien sûr accueillie avec beaucoup de joie. Info Birmanie appelle cependant à la prudence: d’une part, l’annonce n’a pas encore été confirmée officiellement par les hauts responsables birmans ; d’autre part la junte a plusieurs fois promis au cours des vingt dernières années la libération d’Aung San Suu Kyi, sans que ces promesses ne se matérialisent.

Cette annonce intervient alors que le régime militaire est sous forte pression de la communauté internationale qui appelle à la tenue d’élections libres, justes et inclusives et à la libération des détenus politiques, y compris Daw Aung San Suu Kyi. Hier, le Secrétaire Général de l’ONU déclarait que: « cela est essentiel pour que les élections soient perçues comme crédibles ». D’autre part, plusieurs pays dont la France et les Etats-Unis ont récemment déclaré leur soutien à la mise en place d’une commission d’enquête pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Alors que l’Assemblée générale des Nations unies vient de s’ouvrir à New York, les généraux craignent de voir une telle proposition intégrée à la résolution qui sera votée par les Etats membres.

Sous couvert de « geste de bonne volonté », la libération d’Aung San Suu Kyi servirait surtout à faire retomber la pression internationale à un moment critique. Selon Isabelle Dubuis, coordinatrice d’Info-Birmanie : « La junte compte certainement utiliser la libération d’Aung San Suu Kyi comme tactique pour obtenir l’aval de la communauté internationale concernant les élections à venir. Ce serait une grave erreur que de voir la libération d’Aung San Suu Kyi comme une ‘ouverture’ de la part du pouvoir militaire. Info-Birmanie tient à rappeler que le seul geste véritablement significatif et crédible de la part des généraux serait de libérer non seulement Aung San Suu Kyi mais aussi l’ensemble des prisonniers politiques, et d’entamer immédiatement un dialogue avec l’opposition démocrate et les représentants ethniques. »

Au cours des derniers mois, des lois électorales extrêmement restrictives ont été promulguées, le parti démocrate d’Aung San Suu Kyi a été dissous, et la constitution votée en force en 2008 et qui doit entrer en vigueur au lendemain des élections permet d’entériner la dictature militaire et le règne de l’impunité face aux innombrables violations des droits de l’homme commises dans le pays.



Mais comme le souligne l'Association suisse Birmanie :

Aung San Suu Kyi en est à sa troisième période de détention depuis 1989. Le 24 octobre prochain, elle aura passé un total de 15 années en détention.

Même si Aung San Suu Kyi est libérée, on aurait tort d'attacher trop d'importance politique sur sa libération. Elle a été libérée deux fois avant sans qu'il y ait un changement politique dans le pays. Il est plus probable que la dictature va essayer d'utiliser sa libération pour tenter de convaincre la communauté internationale de détendre la pression sur eux. Toutefois, le nombre de prisonniers politiques a presque doublé au cours des trois dernières années. Si la junte libère la totalité ou la majorité des prisonniers politiques ainsi qu’ Aung San Suu Kyi, alors ce pourrait être le début de quelque chose ayant une signification politique plus large.

mercredi 8 septembre 2010

Portes ouvertes Birmanie




« Portes ouvertes Birmanie » avec ENERGIE.06
Depuis 2007, Terre Voyages apporte son soutien à l’association ENERGIES.06, qui se charge de recueillir des fonds pour le financement de projets en Birmanie. Si intervenir en Birmanie n’est pas simple et demande à la fois diplomatie et précaution, l’association ENERGIES.06 l’a bien compris et a noué dans ce sens, des partenariats solides avec des associations birmanes qui soutiennent des projets sociaux et éducatifs conçus et réalisés par les Birmans eux-mêmes.
Cette association a plus que jamais besoin de nous, de vous, de vos familles, de vos amis, de vos collègues, de vos connaissances pour poursuivre et développer ses projets.

Dans ce but, TERRE BIRMANE et ENERGIES.06 sont heureux de vous convier à la journée « portes ouvertes » qu’ils organisent ensemble :
Le SAMEDI 9 OCTOBRE 2010 de 11h00 à 18h00
Dans les locaux de Terre Voyages, 28 boulevard de la Bastille, 75012 Paris.
Au programme de la journée, sur fond de musique birmane :
  • Présentation de l’association ENERGIES.06
  • Diaporamas illustrant les activités des associations birmanes soutenues par ENERGIES.06
  • Exposition / vente de photos de Birmanie et calendriers 2011
  • Exposition d’objets en laque et marionnettes birmanes
  • Modeste aperçu de la cuisine birmane, à déguster


TERRE BIRMANE
28 bd de la Bastille - 75012 Paris
Tél. : 01.44.32.12.86
Fax : 01.44.32.12.89
Site Web : 
www.terre-birmane.com
ENERGIES.06
185 rue Saint Maur - 75010 Paris
Tél. : 01.47.85.92.65
Email :energies.06@gmail.com

vendredi 3 septembre 2010

les prochaines élections en Birmanie, une mascarade


Les jeunes de "Generation Wave" en lutte contre la junte birmane


À l’approche des élections législatives prévues en novembre, l’opposition à la junte militaire fourbit ses armes. Un jeune Birman explique que ces élections sont une mascarade et nous raconte son combat, à coups de chanson et de graffiti, pour obtenir un changement de régime dans son pays.

Vingt ans après les dernières élections législatives remportées par la Ligue nationale pour la démocratie (LND) de l'opposante Aung San Suu Kyi, les Birmans sont invités à se rendre aux urnes le 7 novembre. Sans attendre les résultats, la communauté internationale a déjà dénoncé le manque de crédibilité de ces élections.

Selon les lois électorales, un quart des sièges des parlements national et régionaux seront répartis entre les militaires. En outre, près de 70 officiers supérieurs ont quitté l’armée récemment pour pouvoir se présenter aux élections. Quant aux candidats des partis d’opposition, leur nombre s’est réduit en raison de pressions de tous ordres et des frais d’inscription exorbitants réclamés par la commission électorale.

La junte ne relâche pas son emprise sur le pays, trois ans après la Révolution safran de 2007, au cours de laquelle des centaines de milliers de personnes avaient défilé. Malgré les risques d’arrestations, des opposants au régime ont rejoint des mouvements clandestins comme Generation Wave. Il est constitué d’une quarantaine de Birmans de 15 à 25 ans qui multiplient les actions à travers le pays. Il affiche un soutien inébranlable à Aung San Suu Kyi, même s'il se définit comme un mouvement apolitique.



dimanche 28 mars 2010

URGENCES CHRONIQUES





Urgence Chronique de Jérôme Javelle et Geoffroy Vincent à 20h :

Au cinémé le Nouveau Latina
20 rue du Temple
75004 - Paris
M Hôtel de Ville ou Rambuteau
Tarif plein: 6€
Tarif réduit: 5€





Résumé :Plus de 50 ans de guerre en Birmanie ont provoqué l’une des crises humanitaires les plus désastreuses au monde. Ce conflit qui oppose une dictature militaire à divers groupes ethniques armés a déplacé plusieurs millions de civils qui ont perdu tous leurs droits humains.
A Mae Sot en Thaïlande, l’ONG Back Pack Health Worker Team forme des réfugiés aux premiers secours et aux interventions médicales d'urgence. Ces volontaires traversent clandestinement la frontière birmane pour porter de l’aide humanitaire aux populations ethniques pourchassées par la junte militaire. Tout au long de leurs missions qui durent
plusieurs mois, ils risquent sans cesse leur vie en bravant les autorités birmanes et les mines anti-personnels pour secourir des hommes, des femmes et des enfants oubliés de tous.



La séance sera suivie d’une rencontre avec le réalisateur et d’un membre de l’association Info Birmanie




http://www.jeromejavelle.com/


http://www.alliance-cine.org/paris/


http://fifdhblog.blogspot.com/





mercredi 23 décembre 2009

LE BUS DE LA LIBERTE POUR AUNG SAN SUU KYI


Suite à l'arrestation et à la nouvelle condamnation d'Aung San Suu Kyi, en juin dernier, un nouveau collectif de soutien a été constitué :  le COLLECTIF AUNG SAN SUU KYI, en liaison avec les ONG qui luttent depuis des années sur ce terrain.

Après avoir coorganisé la manifestation d'août devant l'ambassade de Birmanie à Paris ainsi que la veillée silencieuse du 6 octobre avec Jane Birkin, ce collectif vient de lancer une nouvelle initiative:

LE BUS DE LA LIBERTE POUR AUNG SAN SUU KYI.



vendredi 13 novembre 2009

Recours d'Aung San Suu Kyi devant la cour suprême


 Les avocats de l'opposante birmane Aung San Suu Kyi ont déposé un recours vendredi devant la Cour suprême contre sa condamnation à 18 mois supplémentaires d'assignation à résidence, ont-ils indiqué à l'AFP vendredi.
La sanction avait été prononcée en août en première instance et confirmée en appel le 2 octobre, provoquant une avalanche de critiques à l'encontre de la junte.
"Nous avons soumis l'appel à la Cour suprême. Nous devons attendre pour savoir si la Cour accepte de l'examiner", a indiqué Kyi Win, principal avocat de l'opposante. La requête a été confirmée par un responsable birman.
La lauréate du Prix Nobel de la paix, 64 ans, avait été condamnée à trois ans de réclusion et de travaux forcés, pour avoir brièvement hébergé un Américain qui avait réussi à nager jusqu'à son domicile, situé sur les rives d'un lac.
La sanction avait été immédiatement commuée en une prolongation de son assignation à résidence, qui l'exclut de facto du paysage politique pour les élections prévues en 2010. Mme Suu Kyi a été privée de liberté durant 14 des 20 dernières années.
Jeudi, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton avait réitéré à Manille son appel à sa libération "inconditionnelle", après avoir incité quelques jours plus tôt les pays de la région à faire pression sur les militaires de Naypyidaw. Obtenir une ouverture de la junte est "un effort à long terme qui requiert beaucoup de patience", a-t-elle cependant reconnu vendredi. "Il ne fait aucun doute pour moi que les dirigeants de la junte sont du mauvais côté de l'histoire. La question est de savoir combien de temps ils vont y rester".
Le secrétaire adjoint américain pour l'Asie de l'Est et le Pacifique, Kurt Campbell, est devenu la semaine dernière le plus haut responsable américain à se rendre en Birmanie depuis 14 ans pour rouvrir le dialogue avec la junte.
Il a pu notamment rencontrer Mme Suu Kyi et le Premier ministre Thein Sein.
Mais le régime militaire a régulièrement rappelé qu'il refusait les pressions extérieures. Le généralissime Than Shwe, homme fort de la junte, avait ainsi fustigé mercredi l'ingérence "néo-colonialiste" étrangère, évoquant implicitement les pressions exercées par les Etats-Unis.
Cette nouvelle démarche de Mme Suu Kyi intervient alors que Barack Obama assistera ce week-end au Forum de coopération économique Asie-Pacifique (Apec).

Source : RANGOUN -AFP via google