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vendredi 14 mars 2008

BIRMANIE : Les Yeux dans le Monde



Les yeux dans le monde , site que j'ai déjà présenté et que je présente de nouveau avec plaisir : Collectif de photographes et cinéastes documentaristes : Textes et photos


REGARDER : des photos magnifiques (Noir et Blanc) : Notamment :

- "Le peuple Karen entre survie et guérilla" : ICI


- "Birmanie Vivre dans le silence" LA


- Zone frontière – la prison ou l’exil : ICI



Parmi les opposants au régime militaire birman qui se sont exilés en Thaïlande certains sont d’anciens prisonniers politiques.

La première vague d’opposants fuyant les persécutions de la junte birmane remonte à 1988, date du soulèvement populaire qui a été réprimé dans le sang par l’armée.

Pour mettre fin aux protestations des étudiants rejoints par la population à ravers tout le pays dès les mois de juillet et août 88, l’armée a orchestré un coup d’Etat et promis des élections libres.

Après cette prise du pouvoir par une nouvelle junte militaire, environ 10 000 étudiants et opposants ont fui pour éviter des interrogations et arrestations massives. Afin de rejoindre la région contrôlée par les rebelles karen, ils ont traversé la jungle dans des conditions difficiles et pendant plusieurs semaines pour certains. Beaucoup ont contracté la malaria et d’autres maladies auxquelles ils ont parfois succombé.

Les soldats karen leur ont ensuite appris à manier les armes puis ces étudiants birmans, désespérés de ne pouvoir apporter la démocratie dans leur pays de manière pacifique, ont crée leur propre armée (l’ABSDF – front armé des étudiants birmans pour la démocratie).

Aujourd’hui cette armée s’est considérablement réduite, consciente que face aux 450 000 soldats de la junte birmane elle ne faisait pas le poids. Mais les opposants birmans continuent leur combat au sein d’ONG basées en Thaïlande telles que l’Association des Anciens Prisonniers Politiques Birmans à Mae Sot.

La deuxième vague d’opposants au régime date de 1990. Après les élections promises par la junte militaire et remportées à plus de 82% par la Ligne Nationale pour la Démocratie, au lieu de transférer le pouvoir, l’armée a mené une campagne de répression sévère contre les opposants n’ayant ainsi guère d’autre choix que la prison ou l’exil (...)

Ce ne sont pas moins de 1500 prisonniers politiques selon Amnesty International qui croupissent encore dans les geôles birmanes. Ainsi, par crainte d’être persécutés, de nombreux opposants ont fui en Thaïlande et dans les autres pays limitrophes et parmi eux des parlementaires démocratiquement élus lors des élections de 90.

Ils ont alors formé un gouvernement en exil. Depuis ces deux dates, des opposants continuent d’arriver chaque année par cette frontière. Ils sont aujourd’hui plusieurs milliers à vivre en Thaïlande et à travers le monde. Certains attendent toujours de recevoir un statut de réfugié politique et tous rêvent de pouvoir retourner un jour dans leur pays et y vivre paisiblement.


- Les rouages d’une dictature: LA


- Sentiers perdus: ICI


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