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vendredi 14 mars 2008

Les manifestations dégénèrent au Tibet

Mise à jour au 16 mars




Bien que ce blog parle essentiellement de la Birmanie, une fois n'est pas coutume, j'ai envie de parler de ce qui se passe au Tibet.
Ce message sera mis à jour régulièrement. Pour suivre les infos sur le Tibet, il vous faudra donc revenir sur ce message

Nous parlons du Tibet (mais pas seulement ) sur le site karuna, un site sur le Bouddhisme "vraiment engagé"

La mobilisation des moines tibétains rappelle le mouvement de contestation de septembre dernier au Myanmar, où là aussi les communautés religieuses bouddhistes avaient été le fer de lance de la remise en cause de la junte, matée par les généraux.



Du 17 au 18 mars : ICI

Le 16 mars

La Communauté tibétaine de France, en réponse aux événements survenus au Tibet entre le 10 et le 14 mars, appelle à un rassemblement pacifique des Tibétains et de tous les citoyens français concernés par le combat pour la liberté, pour une veillée aux bougies afin de soutenir les Tibétains au Tibet.

Lieu de rassemblement : Métro ligne 9 Alma Marceau Le dimanche 16 mars 2008 de 17h à 19h30, Place de la Reine Astride 75008 Paris


Le 15 mars
  • Violence au Tibet, heure par heure : ICI
ça me rappelle la Birmanie, lenouvelObs avait maintenu sa rubrique "Birmanie heure par heure" jusqu'à fin septembre, puis plus rien.. normal il n'y a pus de violence en Birmanie, enfin plus aussi visible... pour les médias..
En tout cas, en ce qui concerne la Birmanie, je tiens depuis le mois de septembre, mais bon ne soyons pas mauvaise langue car je ne suis pas un média et je ne fais pas du "heure par heure" mais que du "jour par jour"...

  • La soudaine colère d'une population amère, d'ordinaire pacifique
A l'approche des Jeux olympiques (8-24 août) qui pourraient servir de prétexte aux adversaires de Pékin pour attirer l'attention sur les graves manquements aux droits de l'homme dont est accusée la Chine, on pouvait s'attendre à ce que le Tibet, l'un des maillons les plus faibles de la République populaire, saisisse cette opportunité. La plupart des Tibétains, dont le pays fut annexé en 1951 par la Chine après que l'armée populaire de "libération" eut "libéré" Lhassa un an plus tôt, ne se sont jamais totalement résignés à devenir chinois. (...)

Pékin accuse la "clique" du dalaï-lama et de ses relais en Inde, où siège son gouvernement d'exil, d'avoir fomenté les troubles. Ce dernier s'en défend. La communauté tibétaine à l'étranger ne partage certes pas toujours, loin s'en faut, la modération affichée du plus révéré des lamas. Dans le nord de l'Inde, plusieurs centaines de Tibétains ont tenté d'organiser une marche symbolique vers leur patrie avant d'en être empêchés par la police. A Katmandou, au Népal, où réside également une importante communauté tibétaine, des activistes qui se dirigeaient vers l'ambassade de Chine ont affronté les forces de l'ordre.

Que les manifestations des moines de Lhassa, qui rappellent dangereusement au pouvoir chinois le précédent birman de l'automne 2007, aient pu ou non avoir été plus ou moins planifiées ne change rien à l'affaire. Elles ont fourni le terreau où la colère rentrée d'une partie de la population, d'ordinaire pacifique, s'est aussitôt dirigée contre "l'ennemi" tout désigné : la population chinoise, qui forme sans nul doute aujourd'hui la majorité de la population de Lhassa.

Ce n'est pas une révolution. Rien qu'une révolte qui en dit long sur l'amertume des citoyens de cette "région autonome" qui porte bien mal son nom.

Source : lemonde
  • Tibet: 100 morts selon le gouvernement en exil
La loi martiale aurait été instaurée dans la capitale. Les médias officiels chinois parlent eux de dix morts, des commerçants tués par des manifestants.
Les émeutes vendredi à Lhassa, la capitale du Tibet, auraient fait jusqu'à cent morts, selon des "informations non confirmées" reçues par le gouvernement tibétain en exil. Selon ces mêmes informations, la loi martiale aurait été instaurée dans la ville.

Le gouvernement s'est déclaré "hautement préoccupé" par des informations "émanant des trois régions du Tibet et faisant état de personnes tuées au hasard, de blessés et d'arrestations de milliers de Tibétains qui manifestaient pacifiquement contre la politique chinoise".

Les manifestations antichinoises de vendredi à Lhassa, les plus sanglantes depuis 1989 au Tibet, ont fait au moins 10 morts, selon l'agence Chine nouvelle, et de nombreux blessés, dans une ville désormais quadrillée par l'armée.

Source : liberation


  • Sept personnes sont mortes vendredi dans les émeutes de Lhassa, la capitale du Tibet, a annoncé samedi l'agence officielle Chine Nouvelle.

"La mort de sept personnes a été confirmée dans les émeutes de Lhassa, la plupart sont des marchands", a indiqué l'agence, citant le gouvernement régional du Tibet, qui n'a pas donné d'autres détails sur les personnes décédées et les circonstances de leur mort.

Le président de la région autonome du Tibet, administrée par la Chine, Qiang Ba, a affirmé samedi que les forces de l'ordre n'avaient pas tiré de coups de feu contre les manifestants.

Dans la nuit, Chine Nouvelle avait indiqué que les forces de l'ordre avait procédé à des tirs de sommation.

Les violences ont touché vendredi la vieille ville de Lhassa, en particulier autour du célèbre monastère du Jokhang, un haut-lieu touristique, avec de nombreuses échoppes, après plusieurs jours de manifestations de moines bouddhistes.

Selon le gouvernement régional du Tibet, cité par Chine Nouvelle, aucun étranger n'a été blessé lors des manifestations, les plus sanglantes à Lhassa depuis le soulèvement de mars 1989.

La capitale du Tibet était calme et quadrillée par les forces de l'ordre samedi matin. Des tanks et des véhicules militaires patrouillaient dans les rues, selon des témoins.

Source : AFP via France24

  • La Chine parle de 10 morts au Tibet et diffuse des images
Les autorités chinoises, qui avancent un bilan de dix morts au Tibet, ont lancé un ultimatum aux émeutiers et la télévision chinoise a montré pour la première fois des scènes d'émeutes à Lhassa.

L'agence Chine nouvelle a rapporté que dix "civils innocents" avaient péri brûlés dans les incendies qui ont accompagné les affrontements survenus vendredi dans la capitale de la région autonome du Tibet. L'information n'a pas pu être vérifiée sur place et, de source proche du gouvernement en exil tibétain, établi en Inde, on estime que ce bilan officiel masque une partie de la vérité.

Selon cette même source, au moins cinq manifestants tibétains ont été tués par balles par l'armée, et des organisations soutenant l'indépendance tibétaine parlent d'un grand nombre d'autres morts.

Les autorités ont annoncé que les personnes ayant pris part aux émeutes à Lhassa pourraient bénéficier de leur "clémence" s'ils se rendaient d'ici lundi minuit. Les autorités tibétaines de la sécurité ont publié un message accusant les émeutiers d'avoir incendié des écoles, des hôpitaux, des magasins et des maisons.

"Les criminels qui ne se rendront pas d'ici l'échéance seront sévèrement punis, conformément à la loi", a déclaré le gouvernement du Tibet sur son site internet, ajoutant que ceux qui "hébergent ou cachent" de tels criminels s'exposent eux aussi à de lourdes sanctions.

Les autorités de Lhassa offrent récompenses et protection à ceux qui donneront des informations sur les agitateurs.

A Pékin, des Chinois et des expatriés ont signalé que l'accès à certains sites internet était bloqué.

En revanche, une série d'interventions ont fleuri sur les blogs après la confirmation de morts à Lhassa et après que l'acteur Richard Gere, bouddhiste et militant de la cause tibétaine, eut apporté son soutien à l'idée d'un boycottage des Jeux olympiques de Pékin cet été.

Source : Reuters , lire la suite ICI

Le 14 mars

PEKIN (Reuters) - Les manifestations indépendantistes de ces derniers jours au Tibet, sans précédent depuis une vingtaine d'années, ont dégénéré vendredi à Lhassa, où des boutiques et des voitures ont été incendiées et où des morts ont été signalés.

D'après les témoignages recueillis, les manifestations pacifiques de moines bouddhistes du début de la semaine ont laissé place à des scènes plus violentes dans ce territoire de l'Himalaya dont les revendications d'indépendance ont gagné en visibilité à l'approche des Jeux olympiques de Pékin.

Le 49e anniversaire du soulèvement manqué de 1959 contre le pouvoir communiste a amplifié le mouvement, conduisant le dalaï-lama, les Etats-Unis et l'Union européenne à appeler les autorités chinoises à la retenue et au dialogue.

"La situation est maintenant très chaotique", témoigne un habitant de Lhassa joint par téléphone. "Des manifestants incendient des voitures, des motos et des bus, des pierres ont été lancées contre des vitrines. Nous sommes effrayés."

Selon James Miles, journaliste britannique de The Economist cité par l'agence japonaise Kyodo, des émeutiers contrôlaient le centre de Lhassa vendredi à la nuit tombée. "Les forces de sécurité forment apparemment un cordon de sécurité autour du centre historique de la capitale tibétaine", a-t-il ajouté.

Radio Free Asia rapporte de son côté que deux personnes au moins ont été tuées lors d'affrontements avec la police chinoise.

Selon un témoin cité par Matt Whitticase, du mouvement Free Tibet Campaign basé à Londres, un millier de policiers ont été déployés face plusieurs centaines de manifestants près du temple de Jokhang. Quatre policiers auraient été blessés dans ces incidents, a-t-il ajouté.

"Nous attendons ce qui se passera demain (samedi)", a dit une habitante contactée vendredi soir. "Cela pourrait empirer, nous avons peur."

LE DALAÏ-LAMA "PROFONDÉMENT INQUIET"

D'autres incidents ont éclaté près du Potala, l'ancienne résidence d'hiver du dalaï-lama qui domine Lhassa. Une dizaine de moines auraient été arrêtés sur une place voisine, où des blindés ont pris position, indique-t-on de source en liaison avec des Tibétains.

Les Han, ethnie dominante de Chine, seraient également la cible des violences. "Les Chinois han sont vraiment effrayés", rapporte un autre habitant. Des violences auraient également éclaté entre des Tibétains et des membres de la minorité musulmane des Hui.

De son exil indien, le dalaï-lama, chef spirituel de la communauté tibétaine, s'est dit "profondément inquiet" face à la tournure que prennent les événements et a appelé Pékin à cesser de recourir à la force. "Ces manifestations, poursuit-il dans un communiqué, sont une manifestation du profond ressentiment du peuple tibétain face à l'administration actuelle."

L'ambassade des Etats-Unis à Pékin a dit disposer d'informations faisant état de coups de feu à Lhassa.

Le département américain d'Etat a exhorté la Chine à "ne pas recourir à la force face aux manifestants". "Pékin doit respecter la culture tibétaine et la composition multi-ethnique de sa société", a ajouté le porte-parole, Sean McCormack. "Nous avons constamment exhorté le gouvernement chinois à s'engager dans un dialogue avec le dalaï-lama."

A Bruxelles, où ils sont réunis en sommet, les dirigeants l'Union européenne ont appelé la Chine à la retenue et réclamé le respect des droits de l'homme.

L'EXEMPLE BIRMAN ?

La mobilisation des moines tibétains rappelle le mouvement de contestation de septembre dernier au Myanmar, où là aussi les communautés religieuses bouddhistes avaient été le fer de lance de la remise en cause de la junte, matée par les généraux

Trois monastères ont été fermés par décision administrative, selon International Campaign for Tibet, une organisation basée à Washington, qui cite des voyagistes.

Lundi, un demi-millier de moines du monastère de Drepung avaient organisé une marche à Lhassa, suivie par des actions menées par des moines des monastères de Sera et Ganden, dans les environs de la capitale tibétaine. Deux moines de Drepung seraient dans un état critique après une tentative de suicide, selon Radio Free Asia. D'autres auraient été arrêtés.

Le contrôle qu'exerce depuis 1950 la Chine sur l'ancienne théocratie himalayenne est devenu l'un des points de focalisation des critiques portées contre le régime communiste avant l'ouverture des Jeux olympiques de Pékin, le 8 août.

Selon deux témoignages recueillis par téléphone, la loi martiale aurait été proclamée, mais l'information n'a pu être confirmée auprès du Bureau d'information du Conseil d'Etat, où l'on renvoie aux propos tenus jeudi par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, qui avait accusé les manifestants de "chercher à déclencher des troubles sociaux".

En 1989, année de la répression place Tiananmen, la Chine avait imposé la loi martiale au Tibet pour mater des manifestations anti-chinoises. L'actuel président Hu Jintao était alors le dirigeant local du Parti communiste.

Source : reuters.com (version française Natacha Crnjanski et Henri-Pierre André)



  • La Haut Commissaire aux droits de l'homme, Louise Arbour, a exprimé aujourd'hui son inquiétude face à l'escalade des tensions entre les manifestants et les forces de l'ordre chinoises dans la région autonome du Tibet et dans les zones environnantes.

« La Haut Commissaire presse le gouvernement de la Chine de permettre aux manifestants d'exercer leur droit à la liberté d'expression et de rassemblement, de s'abstenir d'un usage excessif de la force pendant le maintien de l'ordre, et de faire en sorte que les personnes arrêtées ne soient pas maltraitées et que leur traitement soit en accord avec les normes internationales », indique une déclaration publiée aujourd'hui à Genève.

Les informations reçues font état de l'arrestation de 60 moines lundi dernier à Lhassa, lors d'une manifestation pacifique. Mardi, la police chinoise a lancé du gaz lacrymogène sur quelque 600 moines qui manifestaient devant le siège de la police de Lhassa pour demander la libération des moines emprisonnés.

Aujourd'hui, on a rapporté d'autres actes de violence, notamment des décès et des destructions de propriété.

Source : Centre de Nouvelles ONU




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