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jeudi 14 février 2008

Birmanie; Articles et Reportages (suite)


Mise à jour au 15 février 2008






Le 15 février:

  • Prochaine visite en Chine du conseiller spécial du secrétaire général de l'Onu pour le Myanmar
Ibrahim Gambari, conseiller spécial du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, effectuera une visite en Chine les 18 et 19 février, a annoncé jeudi le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Liu Jianchao. Il a précisé lors d'une conférence de presse que la partie chinoise échangerait des vues avec Gambari sur la situation au Myanmar et la médiation du secrétaire général de l'Onu.

Le ministre chinois des AE Yang Jiechi et Ban Ki-moon ont eu un entretien téléphonique mercredi soir sur la visite de Gambari, ainsi que sur la situation birmane. Les deux parties ont convenu que le secrétaire général de l'Onu doit continuer de jouer son rôle de médiation, d'après Liu. Le porte-parole a fait savoir que Yang et le vice-ministre des AE Wang Yi rencontreraient Gambari pendant son séjour. La Chine a noté que le gouvernement birman avait fait avancer le processus démocratique, et souhaité la promotion de la réconciliation nationale et la réalisation de la démocratie et du développement au Myanmar, a-t-il ajouté.
Source: CRI
  • Rappel concernant le rapport d'info-Birmanie :
"Après la répression violente des grandes manifestations, en septembre 2007, le monde a refermé les yeux, abandonnant une nouvelle fois la population birmane à la junte militaire. Le calme est de retour dans le pays mais la répression, silencieuse, est toujours aussi présente. Le régime profite de ce désintérêt de la presse internationale pour mener à bien son programme de persécution et de destruction de l’opposition.

Le rapport de l'Association Info Birmanie revient sur la répression des manifestations et en analyse les conséquences tant sur le plan humanitaire que politique. Ce rapport de 77 pages est le fruit d'une mission d’investigation organisée par l’association en Birmanie et en Thaïlande du 15 au 30 novembre 2007. Les nombreux témoignages recueillis permettent de revenir sur le déroulement des évènements d’août et de septembre 2007, mais également d’évaluer l’impact de la répression sur la société civile et la population birmane.

A combien estime-t-on les victimes de la répression des manifestations ? Que sont-elles devenues ? La répression a-t-elle désorganisé et découragé l’opposition politique et civile dans le pays ? La répression se poursuit-elle ? Quelle action – intérieure ou extérieure – pourrait pousser la junte militaire à l’ouverture démocratique ? L’association Info Birmanie répondra à ces questions à l’occasion de cette conférence de presse."

La Conférence de presse a eu lieu hier le 14 février
(Source : Info-Birmanie)


Le 14 février
  • Assassinat d'un dirigeant karen à la frontière entre Thaïlande et Birmanie
Un haut responsable du mouvement ethnique des Karens, en lutte contre le régime militaire en Birmanie, a été assassiné jeudi à son domicile dans la localité frontalière thaïlandaise de Mae Sot, ont annoncé la police locale et des opposants birmans en exil.
Pado Manh Sha, 65 ans, était le secrétaire général de l'Union nationale karen (KNU), basé à Mae Sot (nord-ouest de la Thaïlande). Fin politique, il avait une image d'unificateur. La KNU est l'une des plus vieilles guérillas du monde.

Considéré comme le numéro trois de l'organisation, il avait établi des ponts entre ce mouvement ethnique et l'opposition démocratique en Birmanie, pays qui a été le théâtre en septembre dernier de manifestations de masse réprimées dans le sang par le gouvernement des généraux.

Selon le commandant de la police thaïlandaise de Mae Sot, le colonel Passawat Teangjui, la victime a été tuée par balles par trois hommes armés qui parlaient karen.
D'autres sources --notamment Irrawaddy, une publication d'opposants en exil birmans-- n'ont parlé que de deux tueurs.

"Des membres de sa famille, témoins de l'assassinat, ont indiqué que le premier homme était allé saluer Pado Manh Sha alors que celui-ci se reposait et qu'il avait tiré une balle vers lui. Un second homme est alors arrivé et a tiré de nouveau sur lui", a dit le colonel Passawat, interrogé au téléphone par l'AFP.
"Il est mort sur le coup", a-t-il ajouté....
Source : Lire cet article en entier : ICI

- Lire aussi l'article (en anglais) sur irrawaddy


  • Témoignages cinglants contre la junte
L’information en provenance de Birmanie est une denrée rare. Le rapport d’Info Birmanie publié aujourd’hui, que Libération s’est procuré, vient à point nommé éclairer la répression de la révolution safran de septembre. Dans son document de 78 pages, l’association française, qui depuis douze ans exerce une veille sur cette dictature du sud-est asiatique, revient en détail sur les événements de l’automne. Deux membres d’Info Birmanie se sont rendus en Birmanie et en Thaïlande du 15 au 30 novembre. Ils ont rencontré des témoins, des exilés, des victimes et des proches de disparus. Avec une «bonne centaine de témoignages» à l’appui, selon l’auteur du rapport Achraf Sebbahi, ils relatent la mise en coupe réglée de l’opposition et de la population, à partir du 25 septembre, qui marque le début d’une répression féroce.

L’association indique ainsi que «138 personnes seraient mortes durant les manifestations de septembre, ou des suites de leurs blessures». Les autorités birmanes avaient avancé, elles, le chiffre «de 15 personnes» décédées, «l’émissaire de l’ONU, 34». Le document évoque notamment le cas du journaliste japonais Kenji Nagai, «délibérément abattu par un agent» du pouvoir birman. Info Birmanie précise également avoir été informée de «nombreux cas de disparitions. Il s’agit pour une grande majorité de cas de moines bouddhistes». «84 familles ont fait officiellement des démarches auprès de la Croix-Rouge et des groupes d’opposition, affirme Achraf Sebbahi, pour retrouver un de leurs proches.»

Ces disparitions s’expliqueraient par le fait que des Birmans ont pris la fuite pour échapper aux exactions de l’armée et des milices gouvernementales. C’est du moins la thèse de la junte. Info Birmanie évoque également la «crémation de 91 corps entre le 27 et le 30 septembre à Rangoun et l’enterrement de personnes vivantes». Mais ces informations, «communiquées par plusieurs personnes», n’ont pu être certifiées.

Le rapport rappelle que plus de 4 000 personnes ont été arrêtées dans la foulée des manifestations. Si près de 3 000 d’entre elles ont été relâchées, Info Birmanie écrit que 706 autres restent en détention aux côtés des 1 158 prisonniers politiques déjà incarcérés. Outre la censure et la chasse aux journalistes, Info Birmanie rapporte enfin des cas de tortures («coups, pendaisons»), de privations de sommeil et de nourriture que la junte pratique jusqu’alors sans contestation internationale.
source : liberation

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bravo pour ce nouveau blog,
si je peux aider dans cette tâche,fais le moi savoir.
isara

Catherine a dit…

merci isara. J'ai pensé que c'était de mieux de séparer mes messages sur la Birmanie et de le mettre dans un blog séparé.
Si j'ai besoin d'une traduction je ferai appel à toi...