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jeudi 7 août 2008

La Birmanie n'est pas, hélas, le seul pays ou les "Droits de l'homme" sont bafoués


Aux Etats Unis aussi, les Droits de l'Homme sont bafoués, pourtant les Bush n'hésitent pas a appeler de leurs voeux "la fin de la Tyrannie en Birmanie".
Bush, "Donneur de leçons" en "Droit de l'homme "!? Des leçons venant d'un homme qui a légalisé la torture, dont le pays pratique encore la peine de mort et qui est responsable de milliers de morts en Irak. Si la situation en Birmanie n'était pas aussi dramatique, ce serait risible....
* Mais comme le souligne Olivier SC, ce soir, dans Bloguer ou ne pas bloguer : "comment parler de tout et de tous sans risquer de parler de rien?"

C'est d'ailleurs pour cette raison que j'ai crée ce blog dédié à la Birmanie. Il faut dire que ce pays est tout particulièrement cher à mon coeur.
En me consacrant exclusivement à ce pays et à son actualité au jour le jour, j’arrive à informer, disons davantage et de manière plus complète que si j’avais décidé de parler de tout..
Ce qui ne m’empêche pas dans la vie de m’intéresser à d’autres pays.
Seulement lorsque c’est Bush qui critique la Birmanie et la Chine j’ai dû mal, car comme donneur de leçons, il est vraiment mal placé…. d’où le titre de mon message..

Je tenais juste à faire ces quelques remarques sur Monsieur Bush, avant de publier la dépêche AFP :

Avant les Jeux, les Bush braquent les projecteurs sur la "tyrannie"

Le président américain George W. Bush a appelé de ses voeux jeudi la fin de la "tyrannie" en Birmanie, tandis que son épouse et sa fille visitaient un camp de réfugiés birmans en Thaïlande près de la frontière.

Avant de gagner la Chine, point d'orgue de leur probable tournée d'adieux à l'Asie, les Bush tâchaient ainsi, au cours d'une étape thaïlandaise de moins de 24 heures, de braquer les projecteurs sur ce qui est pour eux une "noble cause" et un motif de profonde frustration.

Les Etats-Unis et leurs partenaires asiatiques cherchent à "mettre fin à la tyrannie en Birmanie", a dit M. Bush dans un discours prononcé à Bangkok pendant que sa femme Laura et une de leurs filles, Barbara, parcouraient les voies boueuses du camp de Mae La.

M. Bush a pressé le régime militaire de libérer l'icône de l'opposition et Prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi et les autres prisonniers politiques. Il a déjeuné avec des dissidents birmans en exil, "non seulement pour entendre vos histoires personnelles, mais pour que vous me donniez des conseils sur ce que l'Amérique devrait faire d'après vous".

"Ils continuent à déployer leurs soldats dans les zones ethniques, et ils continuent à commettre des violations des droits de l'Homme contre (les communautés) ethniques. Cela inclut le viol. C'est utilisé depuis longtemps comme arme de guerre en Birmanie", a dit Lway Aye Nang, activiste des droits des femmes, à M. Bush.

Lway Aye Nang a dénoncé le détournement par la junte des richesses nationales à son profit et les restrictions imposées à l'acheminement de l'aide aux victimes du cyclone Nargis.

"La meilleure solution serait que le régime du général Than Shwe ouvre un vrai dialogue" avec l'opposition dirigée par Mme Aung San Suu Kyi, assignée à résidence, a dit Mme Bush au camp de Mae La, où sa fille et elle ont été accueillies par les chants et les danses de réfugiés revêtus de costumes traditionnels. "Si on pouvait assister à un changement dans le gouvernement birman (...) les gens pourraient retourner chez eux en sécurité", a-t-elle déclaré, emmitouflée comme sa fille dans une écharpe tissée par les réfugiés.

Le camp abrite 35.000 réfugiés, dont de nombreux chrétiens de l'ethnie minoritaire Karen. Beaucoup d'entre eux ont risqué leur vie en franchissant la montagne pour fuir la répression exercée contre les ethnies rebelles en Birmanie.

Vendredi, au moment où la Chine ouvrira avec faste les Jeux olympiques en présence de M. Bush, les opposants birmans pleureront les 3.000 victimes de la répression du soulèvement du 8 août 1988 contre la dictature. Plusieurs des militants avec lesquels M. Bush déjeunait jeudi ont participé au mouvement.

Les généraux qui dirigent le pays depuis 1962 ont vite repris les choses en main.

Pour les époux Bush, l'incapacité à changer les réalités birmanes et la résistance opposée aux efforts américains par les voisins et alliés de la Birmanie, comme la Chine et la Thaïlande, sont devenues une source d'insatisfaction.

La Birmanie est sous le coup de sanctions américaines depuis 1997.

M. Bush n'a cessé de les renforcer. Il l'a fait à plusieurs reprises après septembre 2007 et la répression d'un mouvement de protestation conduit par les moines bouddhistes. Les dernières sanctions en date, visant les sources de financement du régime comme le commerce des pierres précieuses, ont été imposées la semaine passée. Le différend sur la Birmanie est un des contentieux entre les Etats-Unis d'une part et la Thaïlande ainsi que l'Association des nations d'Asie du Sud-Est dont elle vient de prendre la présidence. L'administration Bush est aussi frustrée de la résistance du gouvernement chinois à des mesures internationales contre son allié birman.

Source : AFP Via la Tribune de Genève


remarque : la meilleure solution ce serait plutôt que Than Shwe et "sa clique" soit jugé pour Crime contre l'humanité

Selon le centre d'actualités de l'ONU :
  • Le cyclone Nargis au Myanmar montre que la coopération est vitale,
Le cyclone Nargis, qui a ravagé il y a trois mois une partie du Myanmar, causant la mort de près de 140.000 personnes, montre que la coopération est vitale et qu'aucune nation ne peut faire face seule à une telle catastrophe, affirme le Sous-secrétaire général de l'ONU aux affaires humanitaires, John Holmes, dans un point de vue publié mercredi dans le quotidien américain Washington Post.
« Aucune nation, riche ou pauvre, ne peut faire face seule quand elle est confrontée à une catastrophe naturelle de l'ampleur du cyclone Nargis. Il aurait été préférable, notamment pour les survivants, que le gouvernement du Myanmar ait reconnu la valeur d'une présence internationale dès le début. J'encourage les dirigeants du Myanmar à continuer sur la voie de la coopération », écrit John Holmes, qui a effectué récemment une deuxième visite au Myanmar.

Autre leçon qu'il retient de Nargis : « il faut rester concentrés sur l'objectif : aider les gens en situation de crise ». « Depuis le départ, l'opération d'assistance au Myanmar visait à aider les gens vulnérables dans le besoin et il ne s'agissait pas de politique », dit-il. Selon lui, une intervention humanitaire ne doit être décidée qu'en « dernier ressort, quand tout a été essayé et que la seule alternative est la mort et la souffrance à grande échelle ».

John Holmes juge également que Nargis « a montré une nouveau modèle de partenariat humanitaire », soulignant le rôle joué par l'Association des nations de l'Asie du sud-est (ASEAN). « Le rôle dirigeant de l'ASEAN a été crucial pour construire des liens de confiance avec le gouvernement et sauver des vies », souligne-t-il.

Il estime enfin que Nargis a montré une fois encore « l'importance de la préparation aux risques ». « Des mesures simples, peu chères, telles que des plans d'évacuation, des abris, des systèmes d'alerte communautaires, ont sauvé des dizaines de milliers de vies au Bangladesh voisin quand il a été confronté à des cyclones similaires », écrit-il.

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