BIRMANIE actualité au jour le jour
5 avril
Titre des articles de ce message
- 1-La NDL n'a plus le droit de rendre visite aux prisonniers détenus à la prison d'Insein
- 2-Rappel sur la tristement célèbre prison d'Insein à Rangoon
- 3-Voter NON au référendum
- 1-La NDL ( la Ligue Nationale pour la Démocratie) n'a plus le droit de rendre visite aux prisonniers détenus à la prison d'Insein, ni de leur remettre de la nourriture et des produits de première nécessité
Un programme d'assistance, géré par la Ligue nationale pour la démocratie et qui consistait à fournir de la nourriture et autres produits de première nécessité aux détenus de la prison d'Insein, ne peut plus se faire à cause des nouveaux règlements qui viennent d'être édictés par cette prison ( selon une déclaration d'un membre de la NLD.)
La LND a visité environ 50 personnes détenus de cette prison, dont 30 moines qui avaient été arrêtés après les manifestations de septembre 2007, Elle leur fournissait des colis contenant principalement de la nourriture?
Mais maintenant, les autorités de la prison ont interdit toutes visites aux personnes qui ne sont pas des membres de la famille du prisonnier et aussi de leur donner des colis.
"Nous avons fait cela pour aider les détenus dont la famille habite loin de Rangoon, car il était impossible pour leur famille de venir leur rendre visite régulièrement»indique un membre de la NLD.
«Mardi, les autorités de la prison d'Insein ont établit un nouveau règlement concernant les visites en prison, où il est dit que seuls les membres de la famille sont désormais autorisés à visiter les détenus."
Traduction kathy d'un article de DVB
Remarques : Cette interdiction est d'autant plus grave que l'on sait que les prisonniers politique détenus dans cette prison ne sont pas en bonne santé: Rappel : Birmanie actualité du 16 mars
- 2-Rappel sur la tristement célèbre prison d'Insein à Rangoon
Remarques : On sait que c'est dans cette prison (totalement insalubre) que de nombreux prisonniers ont été torturés ou ont subis des mauvais traitements.. Ce lieu est réputé pour les terribles conditions qui y règnent et où la torture y est une pratique courante.
"Cela comprend des punitions corporelles et l'utilisation de chaînes et d'autres entraves, combinée à l'isolement dans des cellules sombres"
De plus des procès à huit clos et sans avocat se déroulent dans cette prison
On dénonce régulièrement : les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, les cas de décès en cours de garde à vue, la torture, les mesures d'arrestation et de détention arbitraires et motivées par des raisons politiques, l'absence de garanties relatives à une procédure judiciaire régulière, y compris le procès en secret de détenus qui ne sont pas dûment représentés juridiquement,
Rappel : c'est à la prison d'Insein que Win Tin, 75 ans (dont 16 en prison) est toujours détenu
Le 11 mars, à la veille du 75e anniversaire du journaliste emprisonné Win Tin, des militants de Reporters sans frontières ont remis symboliquement à l’ambassadeur de Birmanie en France des cadeaux portant les mentions "Stylos", "Médicaments" ou "Journaux", tout ce dont Win Tin est privé depuis 16 ans par les autorités birmanes. Par ailleurs, Reporters sans frontières a tenté de remettre une lettre à l’ambassadeur qui l’a refusée.
- 3- Voter NON au référendum
Dans mon message du 2 avril , j'indiquais que :
Le parti de l'opposante birmane Aung San Suu Kyi a appelé mercredi la population à rejeter "clairement et courageusement" le projet de Constitution que les généraux au pouvoir soumettront à un référendum en mai.
Aujourd'hui, ce sont tous les acteurs à la démocratisation en Birmanie ainsi que le gouvernement en exil qui recommandent de manière unanime, au peuple birman de voter NON au référendum pour l'adoption d'une constitution.
Aye Chan Naing, directeur et rédacteur en chef de Democratic Voice of Burma de passage à Genève, décrivait l'impossibilité pour le peuple birman d'obtenir des informations afin de se faire une opinion. La liberté de la presse est inexistante, les voies de communications, Internet et les transmissions sont partiellement coupés. Il ajoute que depuis les événements de septembre, la situation s'est empirée.
De plus, comme le faisait remarquer Paulo Sergio Pinheiro, expert indépendant à l'ONU, "cette constitution n'existe qu'en birman, elle n'est pas traduite, je ne peux même pas en prendre connaissance. Aucun observateur de l'ONU ne sera admis au Myanmar lors du vote, comment pouvez-vous imaginer la bonne foi de la junte, après avoir vu ça ?!" e, comment pouvez-vous imaginer la bonne foi de la junte, après avoir vu ça ?!" s'exclamait-il après une projection d'images de la répression de septembre dernier, lors du débat organisé par le FIFDH à Genève. Alors qu'un tiers des citoyens ne lisent pas non plus le birman, ils devront voter au sujet d'un texte qu'ils ne comprennent pas.
Cette constitution et son référendum ne sont qu'une mascarade, de la poudre aux yeux pour la communauté internationale. Les militaires, serins quant aux résultats de ce vote, semblent oublier qu'en 1991 lors des élections qu'ils avaient organisé très confiants de leur succès, la victoire écrasante de l'opposition leur avait cloué le bec pour quelques jours!
•ASB/sss - Dessin: Harn Lay/irrawaddy.org
Source : Association Suisse-Birmanie
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