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mardi 6 mai 2008

BIRMANIE, la Junte a une grande part de responsabilité dans le nombre élevé de morts après le passage du cyclone

MISE A JOUR AU 8 MAI
dernière mise à jour : 17h08

un million de sinistrés après le cyclone Nargis

"Il est crucial que la junte militaire birmane autorise sans restriction l’acheminement de l’aide internationale prodiguée par les agences et les gouvernements. Il convient de déployer un effort humanitaire de grande ampleur et le régime militaire doit autoriser cette aide de façon à ce que les personnes qui en ont désespérément besoin puissent en bénéficier"


Tableaux de Golden Colour Revolution









Participez à l'opération « Cyclone pour la solidarité et la démocratie »

Le bilan pourrait dépasser les 100 000 morts.....et sans doute bien davantage vu le nombre de personnes sinistrées et disparues

Environ 5.000 km2 de terres sont toujours submergées après le passage du cyclone Nargis en Birmanie où plus d'un million de sinistrés nécessitent une aide d'urgence, a indiqué jeudi un porte-parole des Nations unies.

L'ONU obtient le feu vert de la junte birmane pour acheminer son aide humanitaire


ATTENTION : Certaines photos peuvent choquer, mais la réalité est choquante..








photo ci dessus :Golden Colour Revolution



Le satellite Terra de la NASA a capturé ces images de la côte birmane, la première, le 15 avril 2008, avant le passage du cyclone Nargis qui a inondé toute la région, la seconde le 5 Mai 2008, montrant les dégâts des inondations occasionnés par le cyclone tropical Nargis


Sources : planète vivante + earthobservatory.nasa






  • Vidéo yoube : ICI et LA
  • Photos de Dvb : ICI
  • 1 vidéo de Dvb: Une survivante explique: LA
  • Photos New Yotk Time : ICI



8 Mai

Titre des articles du 8 mai:
  • La CSI demande le déploiement d’importants secours humanitaires
  • un million de sinistrés après le cyclone Nargis
  • Un premier avion de l'ONU atterrit en Birmanie
  • le toit de la maison de l'opposante Aung San Suu Kyi arraché par le cyclone
  • Paris et Londres appellent la junte à "lever toutes les restrictions" sur l'aide humanitaire
  • plus d'un million de sinistrés nécessitent une aide d'urgence,
  • la junte commence à accepter l'aide internationale face à l'ampleur des dégâts.
  • Une diplomatie timide face à l'ampleur de la catastrophe
  • La Birmanie doit s'ouvrir à l'aide "avant qu'il ne soit trop tard"
  • Appel à une solidarité immédiate avec les rescapés.
  • 4 cargaisons du PAM arriveront demain à Yangon


  • La CSI demande le déploiement d’importants secours humanitaires

Bruxelles, le 7 mai 2008 : La CSI a demandé à ce qu’un important effort d’aide humanitaire soit déployé à la suite du passage du cyclone tropical Nargis qui a dévasté la Birmanie dans la nuit de vendredi. Cette déclaration fait suite à un appel humanitaire lancé juste après le cyclone par la Fédération des syndicats de Birmanie, une organisation indépendante, associée à la CSI. Les estimations parlent d’au moins 22 000 mille personnes tuées, de centaines de milliers de sans-abri et de dizaines de milliers de disparus, probablement morts. Plusieurs pays ont déjà promis d’apporter de l’aide et les pays voisins et des agences des Nations Unies se chargent de mobiliser les secours d’urgence.

« Il est crucial que la junte militaire birmane autorise sans restriction l’acheminement de l’aide internationale prodiguée par les agences et les gouvernements. Il convient de déployer un effort humanitaire de grande ampleur et le régime militaire doit autoriser cette aide de façon à ce que les personnes qui en ont désespérément besoin puissent en bénéficier », a déclaré Guy Ryder, Secrétaire général de la CSI.

La junte a déjà fait l’objet de maintes critiques pour ne pas avoir prévenu la population de la gravité de la tempête au moment où elle s’approchait du pays alors que les autorités indiennes avaient averti le régime birman de la force du cyclone deux jours avant son arrivée. L’approvisionnement en eau et en électricité de la capitale, Rangoon, et du reste du pays a été touché et les inquiétudes quant à la situation sanitaire et aux services de base vont grandissantes depuis le passage du cyclone.

En dépit de la crise humanitaire, la junte a annoncé qu’elle entendait maintenir dans toutes les régions du pays, sauf celles les plus dévastées, la tenue, le 10 mai, d’un « référendum » fortement discrédité sur une constitution élaborée par les militaires dont l’objectif est de renforcer son pouvoir dans le pays.

source : Confédération Syndicale Internationale

  • un million de sinistrés après le cyclone Nargis
Rien ne laissait présager, ce vendredi 2 mai au matin, pour la population de la côte sud de la Birmanie et du large delta de l'Irrawaddy, que la pluie abondante dissimulait un tel danger. La télévision d'Etat, étroitement contrôlée par la junte birmane, avait bien annoncé l'arrivée de vents violents et d'orages, mais la région doit fréquemment affronter ce type de déchaînement naturel. Seuls les hôtels hébergeant des touristes ont fait alors l'objet de véritables alertes.

Vers 14 heures, Laputta, une ville de 200 000 habitants à l'extrême sud du pays, est la première à être touchée par la violence du cyclone Nargis. La région, grenier à riz du pays, ressemble au Bangladesh : de nombreuses habitations sont construites au ras de l'eau dans des zones inondables. Elle sera la première victime du piège mortel que cachait en son sein le cyclone Nargis : une vague monstrueuse de 4 à 6 mètres par endroits qui balaiera tout sur son passage (...)

Les Nations unies recensent plus d'un million de sinistrés. La chargée d'affaires américaine en Birmanie, Shari Villarosa, chiffrait, mercredi soir, à 100 000 le nombre de morts. La junte militaire au pouvoir en Birmanie avançait, pour sa part, à la télévision d'Etat, un bilan provisoire de 22 980 personnes décédées et de 42 119 disparus.

Cette tragédie a été, en partie, accentuée par la disparition de la mangrove qui couvrait auparavant une large part du delta et protégeait la population très dense qui habite tout le long de la côte sud du pays. "L'empiétement des hommes sur la forêt de mangrove a privé les zones habitées d'une protection naturelle contre les vagues et les orages", expliquait, mardi 6 mai, Surin Pitsuwan, secrétaire général de l'Asean.(...)

Le cyclone a poursuivi sa route au cours de l'après-midi du vendredi et de la nuit de samedi, en remontant la côte sud-est de la Birmanie touchant alors d'autres villes notamment Bogalay, à 80 km de Laputta, y semant la mort et le chaos. Dans cette cité, mercredi soir, on relevait près de 10 000 morts, 30 000 disparus et 20 000 maisons totalement détruites. Les vents ont atteint 240 km/h. En quatre heures, plus de 400 maisons ont été totalement rasées. Les autorités birmanes reconnaissaient, mercredi, que 92 706 personnes étaient sans abri sur l'île du delta Haing Kyi.

Samedi vint le tour de Pyapon, puis Dadaye, annonçant la violence qui toucherait bientôt Rangoun, l'ancienne capitale. La radio d'opposition birmane, DVB, hébergée en Norvège, relatait, mardi, le cas d'une femme rescapée de Dadaye. "Il n'y a plus de maisons. Les gens cherchent les corps des membres de leur famille. Beaucoup de familles ont perdu trois, cinq personnes ou plus. Nous avons fui durant la nuit. La marée a tout emporté. Des arbres sont tombés sur les gens. J'ai vu beaucoup de corps sur la route. Et beaucoup de troupeaux d'animaux ont été tués partout. Des enfants ont été aperçus pendus par les mains quand ils sont morts." (...)

Enfin, ayant gardé toute sa violence, Nargis s'est abattu, samedi vers midi, sur Rangoun avant de gagner encore en intensité deux heures plus tard. Toitures arrachées, arbres abattus qui tombent sur les habitations et détruisent les lignes électriques et téléphoniques coupant du monde la plus grande ville du pays. Canalisations inondées qui rendent l'eau insalubre et les stocks alimentaires avariés. Des milliers de sans-abri qui se réfugient dans leur voiture, les monastères, les églises ou dorment dehors, comme à Insein, à quelques kilomètres de Rangoun. Des pillages et vols ont déjà été recensés.

Craignant que ce désastre ne porte atteinte à son autorité, le régime birman a interdit la reproduction d'images de moines portant secours aux sinistrés. Néanmoins, la catastrophe est telle que la junte n'a pas réussi à empêcher ses propres fonctionnaires et même des militaires d'enfreindre les ordres et de quitter la nouvelle capitale, au nord du pays, Naypyidaw, pour s'enquérir de leurs proches restés à Rangoun.

Source : lemonde


  • Un premier avion de l'ONU atterrit en Birmanie
Des besoins colossaux

Quelque 5 000 km² de terres sont submergées, alors qu’un million de personnes au moins a besoin d’une aide d’urgence, selon un porte-parole des Nations unies.

Les organisations humanitaires, qui s’attendent à une aggravation des bilans au fur et à mesure de l’accès des équipes de secours aux zones isolées, craignent des épidémies. La Fédération internationale de la Croix-Rouge a lancé un appel d’urgence afin de collecter quatre millions d’euros. Jeudi, l’ONU a annoncé qu’une première enveloppe "d'au moins 10 millions de dollars" allait être débloquée pour venir en aide aux victimes.

Au lendemain du cyclone, la junte s’était engagée à ouvrir le pays à l’aide internationale. Faute de visas, les organisations humanitaires éprouvent du mal à franchir les frontières birmanes.

"Cela paraît surréaliste au regard du bilan qui s’alourdit d’heure en heure", estime Cyril Payen, le correspondant de FRANCE 24 à Bangkok, la capitale de la Thaïlande voisine.

Principale préoccupation des organisations humanitaires : l’entrée des vivres, du matériel de secours et des équipes spécialisées. Selon Cyril Payen, la "poignée" de missions à pied d’œuvre en Birmanie manque cruellement de matériels et de spécialistes.

Pressions internationales

Face à la situation, Paris en appelle à l’ONU. La France souhaite le vote d’une résolution du Conseil de sécurité qui "imposerait" à Rangoun de laisser passer l'aide internationale. La proposition de la diplomatie française a, pour l’heure, été refusée.

"Le Conseil de sécurité n’a pas accepté, a indiqué le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner. Il a simplement accepté -un certain nombre de pays refusant d’aller plus loin- d’en discuter encore demain matin (jeudi). Ne désespérons pas mais pour l’instant, c’est bloqué", a-t-il déclaré mercredi soir sur France 2.

De son côté, l’opposition birmane a mis en garde contre tout détournement de l’aide par la junte, en plaidant pour son acheminement direct aux sinistrés. Le Premier ministre du gouvernement birman en exil, Sein Win, a demandé aux gouvernements et aux ONG "de ne pas verser l’aide en argent aux militaires".

Source : france24


  • le toit de la maison de l'opposante Aung San Suu Kyi arraché par le cyclone, selon un voisin

Un voisin a affirmé jeudi que le toit de la maison de l'opposante birmane Aung San Suu Kyi a été arraché par le cyclone Nargis au cours du week-end dernier.

Ce voisin qui a requis l'anonymat a précisé que le prix Nobel de la paix vivait dans le noir après que les câbles électriques reliant son bungalow au bord d'un lac ont été arrachés dans le cyclone qui s'est abattu samedi. Il a ajouté que Suu Kyi n'avait pas de générateur de secours.

Ce voisin a expliqué que l'un des arbres de la maison où elle est assignée à résidence a été arraché ainsi qu'une partie du toit. AP

ma/v271

  • Paris et Londres appellent la junte à "lever toutes les restrictions" sur l'aide humanitaire
Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner et son homologue britannique David Miliband appellent la junte birmane à "lever toutes les restrictions sur la distribution de l'aide" pour faire face au "désastre humanitaire" provoqué par le cyclone Nargis, tout en jugeant "surprenante" sa décision de maintenir le référendum sur la Constitution.

"Même face à l'urgence, même face à l'horreur, il nous faut compter avec les autorités birmanes, dont nous dépendons pour faciliter l'action de la communauté internationale", soulignent MM. Kouchner et Miliband dans une tribune intitulée "Tragédies birmanes", publiée dans "Le Monde" daté de vendredi et "The Guardian".

"La priorité est désormais pour nous que l'aide atteigne effectivement l'ensemble des populations touchées par le cyclone: nous attendons du pouvoir birman qu'il "lève toutes les restrictions sur la distribution de l'aide" pour faire face au "désastre humanitaire", martèlent les deux hommes. "Nous appelons les autorités birmanes à faciliter le travail des agences des Nations unies et des ONG dans cette tâche".

"Nous nous y attellerons, sans mélanger l'urgence humanitaire du jour et l'exigence démocratique qui nous pousse à agir", assurent les chefs de la diplomatie française et britannique, qui jugent "surprenante" la décision de la junte de maintenir le référendum du 10 mai sur la Constitution.

"Il est pourtant évident que les conditions matérielles rendent désormais encore plus problématique la tenue de la consultation libre et équitable que vient de demander le conseil de sécurité des Nations unies", notent-ils. "Nous croyons que la priorité est d'apporter une réponse à la crise humanitaire et que ce n'est pas le moment de prendre des décisions sur l'avenir politique du pays".

Mais "nous partageons l'espoir que notre réponse commune à cette terrible tragédie encouragera la junte militaire, notoirement isolationniste, à faire confiance à la communauté internationale". AP

ljg/com/mw

  • plus d'un million de sinistrés nécessitent une aide d'urgence,

Environ 5.000 km2 de terres sont toujours submergées après le passage du cyclone Nargis en Birmanie où plus d'un million de sinistrés nécessitent une aide d'urgence, a indiqué jeudi un porte-parole des Nations unies.

Dans la seule localité de Labutta et les 63 villages voisins, situés au coeur de l'Irrawaddy, un responsable local a estimé qu'il pourrait y avoir près de 80.000 morts. Dans l'ensemble du delta, "il pourrait bien y avoir plus de 100.000 morts" avait déjà déclaré mercredi la chargée d'affaires américaine en Birmanie, Shari Villarosa, citant sans la nommer une organisation non gouvernementale.




Il serait temps !
  • L'ONU obtient le feu vert de la junte birmane pour acheminer son aide humanitaire
Après deux jours de tergiversations, la junte militaire birmane a finalement autorisé jeudi les Nations unies à acheminer leur aide humanitaire par avion.

En rebanche, les Etats-Unis se sont vu refuser l'entrée de leur aide sur le sol birman. Bangkok a proposé sa médiation pour tenter de persuader le pouvoir birman d'accepter cette aide.

Le premier des quatre avions chargés de nourriture du Programme alimentaire mondial de l'ONU (PAM) qui devaient atterrir à l'aéroport de Rangoon jeudi matin est finalement arrivé, a annoncé l'ONU. Son chargement doit être rapidement acheminé dans le delta de l'Irrawaddy (sud), où l'on recensait les plus gros dégâts matériels et humains. Parmi la cargaison de ces quatre appareils, se trouve notamment 45 tonnes de biscuits énergétiques. Plus tôt, Paul Risley, un porte-parole du PAM, avait précisé que trois appareils attendaient toujours de décoller de Dubaï, du Bangladesh et de Thaïlande. Le quatrième avion-cargo, un vol programmé de la Thai Airways, pourrait être autorisé de convoyer quelques cartons de biscuits dans la journée.

Le dernier bilan officiel faisait état de 22.980 morts et 42.119 disparus, mais la chargée d'affaires américaine en Birmanie Shari Villarosa a estimé que le bilan du cyclone et ses conséquences pourrait atteindre les 100.000 morts avec l'aggravation des conditions sanitaires. AP

ma/v0
  • la junte commence à accepter l'aide internationale face à l'ampleur des dégâts.
Confrontée à une catastrophe dont l'ampleur s'aggrave chaque jour, la junte militaire au pouvoir en Birmanie, qui avait jusqu'ici laissé entrer l'aide internationale avec parcimonie sur son territoire, a autorisé des avions des Etats-Unis et de l'ONU transportant des vivres et des produits de première nécessité à atterrir à Rangoun, jeudi 8 mai.

Le bilan officiel transmis par les autorités fait état de 22 980 morts et 42 119 disparus après le passage du cyclone Nargis dans le sud du pays, mais Washington et des responsables locaux craignent que le bilan humain atteigne 80 000, voir 100 000 morts.

Selon l'ambassade américaine et l'armée thaïlandaise, les militaires birmans ont accepté qu'un nombre indéterminé d'avions participant au d'exercices militaires américano-thaïlandais Cobra Gold aillent sur place. Washington, qui avait plaidé qu'il ne s'agissait "pas d'une question politique" mais d'une question humanitaire, a promis 3 millions de dollars d'aide.(...)

Source : lemonde

  • Une diplomatie timide face à l'ampleur de la catastrophe

Six jours après le passage du cyclone Nargis, des centaines de milliers de Birmans sont menacés par la faim et les épidémies. Le bilan du passage du cyclone devrait largement dépasser les 100 000 morts. Il y en a 80 000 uniquement pour la ville de Labutta (sud-ouest) et les villages qui l'entourent. C'est cette région qui a été la plus touchée le week-end dernier par les vents violents du cyclone.

Quelques ONG et organisations se trouvent sur place mais leurs moyens d'actions sont extrêmement limités. Certaines doivent se contenter de distribuer des pastilles de purifications d'eau. Les secours attendent toujours des visas pour pouvoir envoyer des renforts sur place et surtout des vivres et des matériels.

Si les survivants et les sinistrés ne peuvent pas pour le moment compter sur l’aide internationale, ils s’arrangent entre eux et ils s’entraident.

Source : RFI
  • La Birmanie doit s'ouvrir à l'aide "avant qu'il ne soit trop tard"

JAKARTA - La junte au pouvoir en Birmanie frappée par le cyclone Nargis doit ouvrir l'accès à l'aide humanitaire internationale "avant qu'il ne soit trop tard", a déclaré jeudi à Jakarta le secrétaire général de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean).

"J'espère que nous allons avoir une ouverture avant qu'il ne soit trop tard", a dit Surin Pitsuwan, en marge d'une conférence internationale sur les technologies dans la capitale indonésienne.

"Différentes parties travaillent là-dessus et avec le secrétariat général de l'Asean nous tentons de faire passer le sens de l'urgence et la vague d'initiatives de bonne volonté qui sont offertes", a-t-il ajouté.

Des analystes ont affirmé que la junte birmane freinait l'arrivée des humanitaires, qu'elle perçoit comme une menace à sa suprématie.

M. Surin s'est dit "très préoccupé". "Je n'ai aucune idée de la cause du retard mais je suppose (que la raison) est la destruction des infrastructures et probablement la consultation interne en cours (en Birmanie) portant sur la meilleure façon d'accepter l'aide".

Le département d'Etat américain a appelé mercredi les voisins de la Birmanie "à user de leur influence" pour permettre aux équipes de secours d'entrer dans le pays sinistré par un cyclone meurtrier.

Plusieurs pays voisins de la Birmanie ont déjà pu acheminer une aide limitée. Un avion de transport militaire indonésien chargé d'aide devait décoller jeudi après-midi de Jakarta à destination de Rangoun.

Le bilan du passage du cyclone Nargis pourrait dépasser les 100.000 morts, selon une diplomate américaine, alors que des millions de Birmans restaient privés de nourriture, d'eau et d'abri cinq jours après la catastrophe.

L'Asean regroupe la Thaïlande, l'Indonésie, la Malaisie, les Philippines, Singapour, le Vietnam, Bruneï, le Laos, le Cambodge et la Birmanie.

(©AFP / 08 mai 2008 07h29)

  • ACTION BIRMANIE : Appel à une solidarité immédiate avec les rescapés.
Actions Birmanie appelle à une solidarité immédiate avec les rescapés. La priorité est évidemment à l’aide humanitaire, et non aux sanctions. Il est tout aussi crucial de se pencher dès aujourd’hui sur les causes d’une telle catastrophe, qui dépassent de loin les risques météorologiques. Actions Birmanie appelle aussi à un soutien plus fort aux représentants démocratiques du peuple birman.

45.000 morts, 1 million de sans-abris. Le peuple birman, qui subit quotidiennement la répression d’une des pires dictatures au monde, est dévasté par le passage du cyclone Nargis.

Un cyclone est une catastrophe naturelle. Sa prévision et la gestion de ses dégâts sont elles des questions humaines. Aucun pays ne peut faire face à une telle catastrophe seul, mais en Birmanie, les généraux ont montré leur inhumanité et leur incapacité dans ces deux missions.

Cloisonnés dans leur nouvelle capitale au milieu de la jungle, ils ont d’abord ignoré un avertissement de l’Inde les prévenant de cet immense risque plusieurs jours avant le cyclone, au lieu de l’utiliser pour informer la population et permettre de réduire le nombre de victimes.

Ensuite, depuis la catastrophe, ils ont persisté dans leur schizophrénie en freinant les offres d’aide de la communauté internationale, alors que des dizaines ou des centaines de milliers de birmans n’avaient plus accès à de l’eau potable, à une alimentation suffisante, à un toit, à des médicaments.

Les généraux birmans démontrent la faillite complète de leur système, qui était théoriquement basé sur l’unité nationale, la paix et le développement. Leur armée de 500.000 hommes, une des plus grandes au monde, n’a pas servi.

La maîtrise des nouvelles technologies de l’information, qui avait permis aux généraux de boucler Internet durant la Révolution Safran, n’a pas été mise au profit de la sécurité nationale, pourtant chère aux généraux.

Enfin, les recettes générées par l’exploitation des immenses ressources naturelles du pays n’ont pas non plus été mises au service de la population. Les seules ventes de gaz à la Thaïlande se sont pourtant élevées à 2.7 milliards de dollars pour l’année 2007, selon le journal The Economist .

Ils n’ont pas atterri dans une stratégie de disaster-risk reduction, une priorité pourtant répétée à saturation dans la région depuis le tsunami de 2004. La junte birmane a seulement dégagé 5 millions de dollars, selon un document révélé après une rencontre avec l’ONU le 5 mai dernier. Cette somme est pathétique, elle est inférieure à celle dépensée pour les cadeaux du mariage de la fille du général Than Shwe. Il faut forcer une réorientation de ces recettes, afin qu’elles bénéficient au peuple, et pas aux généraux.

Enfin, il faut rappeler qu’il existe une alternative au régime dictatorial. Le peuple birman a en effet élu ses représentants en 1990 et a massivement voté pour des partis démocratiques, comme la Ligue Nationale pour la Démocratie d’Aung San Suu Kyi, prix Nobel pour la Paix 2001.

Les organisations du mouvement démocratique birman (partis, syndicats, groupements ethniques, organisations d’étudiants ou de femmes) sont aujourd’hui organisées en plate-forme démocratique, de l’autre côté de la frontière birmano-thaïe. Celle-ci est ignorée depuis trop longtemps et les reporters gagneront à les rencontrer à Mae-Sot ou à Bangkok.

Leur maturité politique est démontrée : alors que les généraux tentent d’organiser un camouflet de démocratie avec leur référendum truqué, ils ont eux établi les bases d’un futur Etat démocratique, en rédigeant une constitution fédérale (2). La stabilité et l’économie de toute l’Asie du Sud-Est irait mieux s’ils pouvaient gouverner. C’est le message qu’Actions Birmanie souhaite adresser à nos gouvernements, mais aussi aux voisins de la Birmanie (Chine, Inde, Thaïlande et ASEAN).

Source : Action Birmanie

  • 4 cargaisons du PAM arriveront demain à Yangon
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a affrété aujourd’hui quatre avions transportant de la nourriture et d’autres articles de première nécessité en direction du Myanmar, où l’aide devrait parvenir demain dans les zones sinistrées par le cyclone Nargis.

« La nourriture et l’eau potable représentent la première étape de l’assistance que nous pouvons fournir pour aider les populations du Myanmar à se remettre sur pied et à reconstruire leur vie », a déclaré Josette Sheeran, la Directrice exécutive de l’agence, dans un communiqué publié aujourd’hui à Washington.

Demain matin, 45 tonnes de biscuits à haute teneur énergétique doivent arriver à l’aéroport de Yangon, d’où elles seront déchargées par le PAM puis distribuées avec l’aide d’organisations non-gouvernementales partenaires dans les zones les plus durement touchées par le cyclone.

Ces cargaisons viendront renflouer les stocks alimentaires dont l’agence dispose dans le pays. Aujourd’hui, les distributions de l’aide ont continué, notamment 90 tonnes de riz dans la zone d’Ayeyarwaddy et les alentours de Yangon, la ville la plus peuplée.

Pendant ce temps, les missions d’évaluation d’urgence des agences se sont poursuivies aujourd’hui afin de définir les besoins les plus pressants en matière sanitaire et médicale. Le PAM a fait savoir que les restrictions imposées par le gouvernement sur les biens et le personnel international n’avaient pas changées de façon « significative » et qu’il attendait la délivrance de visas pour des équipes de travailleurs humanitaires.

Source : Centre d'actualités de l'ONU



7 mai

Titre des articles du 7 mai :
  • Le bilan pourrait dépasser les 100 000 morts
  • le Secrétaire général appelle le gouvernement à répondre aux offres d'assistance
  • Un cadre très strict délimite l'action des ONG"
  • 2 navires français prêts à délivrer une aide d'urgence
  • En Birmanie, l'aide internationale n'arrive qu'au compte-gouttes
  • Largages aériens de vivres aux rescapés de Nargis au Myanmar
  • Aide humanitaire en Birmanie : Kouchner pour une résolution
  • Aide immédiate du HCR auprès des populations du Myanmar
  • Les généraux Birmans ont été prévenus 7 jours avant de l'arrivée du Cyclone
  • la presse privée de visa

  • Le bilan pourrait dépasser les 100 000 morts
Les autorités birmanes ont autorisé un avion transportant 35 tonnes de matériel humanitaire et une équipe du bureau de l'ONU à pénétrer sur le territoire afin de venir en aide aux victimes du cyclone Nargis. L'appareil devrait quitter Brindisi, en Italie, mais le lieu d'atterrissage n'a pas encore été précisé.

La communauté internationale et l’opposition birmane continuent de mettre la pression sur le pouvoir militaire birman afin de laisser les organisations humanitaires entrer dans le pays sans contraintes, alors que les conséquences du cyclone Nargis prennent des allures de catastrophe.(...)

"La junte freine des quatre fers"

Les capitales occidentales pointent du doigt la junte au pouvoir, accusée d’entraver l’acheminement des secours vers les zones sinistrées. "La junte bloque des quatre fers" sur cette question, confirme Cyril Payen, le correspondant de FRANCE 24 à Bangkok, la capitale de la Thaïlande voisine.(..)

"Ne versez pas l'aide en argent aux militaires"

Officiellement, la junte militaire birmane se déclare favorable à l’entrée des missions humanitaires, non sans émettre des conditions. Mardi, le ministre des Affaires sociales, Maung Maung Swe, a assuré que l’aide internationale serait accueillie favorablement. Cité par l’AFP, il n’a pas, toutefois, caché que les équipes de secours devraient négocier avec le régime leur entrée sur le territoire.

L’opposition birmane a mis en garde contre tout détournement de l’aide par la junte, en plaidant pour son acheminement direct aux sinistrés. Le Premier ministre du gouvernement birman en exil, Sein Win, a demandé aux gouvernements et aux ONG "de ne pas verser l’aide en argent aux militaires".

Dans un appel sur le ton du SOS, l’opposant birman a insisté pour que les donations et les organisations d’aide "puissent entrer [dans le pays] et atteindre les gens qui en ont besoin".

Source : france24

Cinq jours après le passage du cyclone Nargis dans le sud de la Birmanie, le bilan humain, qui s'élève officiellement à 22 980 morts et 42 119 disparus, pourrait s'aggraver lourdement dans les prochains jours, selon plusieurs sources.

Le chef des opérations humanitaires de l'ONU, John Holmes, a ainsi estimé, mercredi 7 mai, que le nombre de personnes tuées par le passage du cyclone pourrait augmenter de manière "très importante", au-delà de l'estimation fournie par la junte militaire au pouvoir. Le sous-secrétaire général aux affaires humanitaires n'a pas précisé dans quelles proportions le bilan pourrait s'alourdir.

Citant sans la nommer une ONG, la chargée d'affaires américaine en Birmanie, Shari Villarosa, a elle indiqué que le bilan du cyclone pourrait dépasser les 100 000 morts.

  • le Secrétaire général appelle le gouvernement à répondre aux offres d'assistance

Compte-tenu de l'ampleur de la catastrophe au Myanmar, le Secrétaire général a exhorté aujourd'hui le gouvernement à « répondre à la profusion d'offres d'assistance et de solidarité en facilitant l'arrivée de travailleurs humanitaires ».

Ban Ki-moon a aussi demandé que « la fourniture d'assistance » reçoive toutes les autorisations nécessaires, indique un message transmis aujourd'hui par sa porte-parole.

« Cela pourrait aider de manière significative le gouvernement à répondre à cette tragédie ».

« Le Secrétaire général estime qu'il s'agit d'un moment critique pour le peuple du Myanmar, et souligne l'importance de fournir autant d'assistance que possible en cette période critique des premiers jours suivant l'impact du cyclone », insiste le message.

Ban Ki-moon a salué « les informations selon lesquelles certains représentants des Nations Unies seront autorisés à entrer dans le pays demain, ce qui permettra de contribuer aux efforts d'évaluation et d'établissement des priorités ».

Le Secrétaire général s'est dit « très préoccupé par la tragédie dans le pays », rappelant que le gouvernement avait confirmé pour l'instant les chiffres de 22.000 morts, et de plus de 41.000 portés disparus.

Plus d'un million de personnes seraient privés d'abris, selon le gouvernement.

Source : Centre d'actualités de l'ONU


  • Un cadre très strict délimite l'action des ONG
Françoise Sivignon, de Médecins du monde, est responsable de mission pour la Birmanie

Sur place, comment s'organise l'acheminement des secours vers les populations birmanes sinistrées ?

Françoise Sivignon : Plusieurs ONG qui travaillent sur le terrain toute l'année se sont mobilisées juste après le passage du cyclone Nargis qui s'est abattu sur la Birmanie le samedi 3 mai. Dès dimanche, il y a eu une coordination entre les ONG, l'Onu et le ministère des Affaires sociales birman. Cette coopération est aussi l'occasion pour les autorités birmanes de donner leurs consignes aux associations. Par exemple, seules les équipes de secours composées de Birmans sont autorisées à distribuer du matériel et des vivres.

À quelles difficultés les associations sont-elles confrontées sur le terrain ?

F. S. : Les autorités birmanes ont défini un cadre très strict pour délimiter l'action des organisations humanitaires depuis plusieurs années. Ces règles sont précisées dans un "memorandum of understanding" qui a été remis à chaque ONG travaillant dans le pays. Par exemple, ces derniers mois, nous avons dû ajouter une clause dans ce document pour pouvoir distribuer des médicaments antirétroviraux aux malades du sida. D'autre part, à chaque déplacement dans le nord du pays, nous devons être accompagnés par un officier de liaison. Actuellement, la flexibilité des Birmans à ouvrir leur pays à l'aide internationale est un autre souci. Je suis toujours dans l'attente de mon visa pour me rendre en Birmanie.

Après le cyclone, quelles sont les conditions de vie des Birmans ?

F. S. : Pour le moment, les volontaires de Médecins du monde se sont déployés à Rangoon et dans la périphérie de la ville. Dans ces zones, toutes les habitations ont été détruites. Les gens se sont réfugiés dans les écoles et les monastères, qui sont les seuls bâtiments construits en dur. Le coût de l'eau potable et des denrées alimentaires de base a fortement augmenté. Les Birmans se concentrent sur leur survie au quotidien. Mais, à terme, ce contexte de flambée des prix, ajouté à la réponse tardive des autorités birmanes à cette catastrophe, pourrait être le terreau d'une nouvelle colère de la population, comme en septembre dernier.

Source : lepoint



  • 2 navires français prêts à délivrer une aide d'urgence

PARIS - Le ministre français de la Défense Hervé Morin a ordonné à deux navires militaires français de se tenir prêts à faire route sans délai vers les côtes birmanes pour délivrer une aide humanitaire d'urgence, a-t-on appris mercredi auprès du ministère.

Les deux navires participent à un exercice humanitaire avec la marine indienne, précise-t-on de même source.

Si les autorités birmanes donnent leur feu vert, ils se tiennent prêts à cesser à tout moment cet exercice pour faire route vers la Birmanie où ils pourraient délivrer rapidement d'importantes quantités d'eau potable, ajoute-t-on.

(©AFP / 07 mai 2008 20h34)


  • En Birmanie, l'aide internationale n'arrive qu'au compte-gouttes



Malgré la nomination d'un ministre birman chargé d'examiner les demandes de visas des travailleurs humanitaires étrangers, l'aide internationale était toujours bloquée, mercredi 7 mai, aux portes de la Birmanie.

Le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés a ainsi indiqué mercredi avoir 22 tonnes d'aide d'urgence dans des camions bloqués en Thaïlande, à la frontière, en l'attente d'autorisation de la junte militaire.

Cinq jours après le passage du cyclone Nargis, seul un avion transportant du matériel d'aide humanitaire et une première petite équipe du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) a été autorisé à atterrir. Les militaires birmans avaient pourtant accepté, mardi, le principe d'une aide internationale sous condition alors qu'ils avaient refusé toute assistance étrangère après le tsunami de 2004.

Les pays occidentaux appellent avec insistance les autorités birmanes à accepter leur aide. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, les a exhortées "à répondre à la vague de soutien et de solidarité internationale en facilitant l'arrivée des travailleurs humanitaires et l'entrée des denrées et matériels de secours de toutes les manières possibles".

Paris souhaiterait même que le Conseil de sécurité des Nations unies adopte une résolution qui "imposerait" à la junte birmane de laisser passer l'aide internationale, a indiqué Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères. Les Etats-Unis ont indiqué de leur côté être toujours dans l'attente d'une réponse du régime birman à leur offre d'assistance et se sont inquiétés que le silence du gouvernement nuise aux secours nécessaires.

Berlin a également demandé à la junte de se montrer "plus souple afin que le travail humanitaire puisse se faire". Quant au parti de l'opposante birmane Aung San Suu Kyi, il a indiqué que les victimes du typhon avaient un besoin urgent de l'aide internationale. (...)

Source : lemonde

  • Largages aériens de vivres aux rescapés de Nargis au Myanmar
BANGKOK (Reuters) - Des hélicoptères de l'armée birmane ont largué mercredi des vivres et de l'eau aux victimes du cyclone Nargis dans le delta de l'Irrawaddy, où des villages entiers ont été emportés et où un million de personnes sont privées d'abri.

D'après le bilan provisoire des autorités birmanes, quelque 22.500 personnes ont péri dans la catastrophe et 41.000 autres sont portées disparues, la plupart englouties par une vague géante qui a balayé le delta.

"Nous estimons qu'un million de personnes et plus nécessitent un abri et une aide de survie", a déclaré Richard Horsey, porte-parole à Bangkok du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'Onu (OCHA). "De larges bandes de terre de la région inférieure du delta de l'Irrawaddy sont entièrement sous les eaux. Nous parlons de 5.000 km²."

LE TEMPS EST ESSENTIEL

Pour les spécialistes de l'aide humanitaire d'urgence, les généraux birmans vont devoir surmonter leur méfiance à l'égard du monde extérieur et ouvrir les portes du pays aux équipes internationales qui n'attendent plus qu'un visa pour intervenir.

La maladie, la faim et la soif menacent directement en effet des centaines de milliers de rescapés du cyclone privés d'abri dans les vastes zones marécageuses du delta, où les maladies liées aux moustiques comme le paludisme ou la fièvre dengue sont endémiques.

"Le temps est essentiel", a déclaré Ann Veneman, directrice de l'Unicef, dans un communiqué. "Dans des situations comme celles-ci, les enfants sont très exposés aux maladies et à la famine et ils ont besoin d'une aide immédiate pour survivre."

Le manque d'eau et la décomposition des corps facilitée par la chaleur et l'humidité augmente en outre le risque de choléra ou de dysenterie. (...)

Source : reuters

  • Aide humanitaire en Birmanie : Kouchner pour une résolution
Le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner dit envisager mercredi 7 mai de recourir aux Nations unies pour contourner le refus de la junte birmane de recevoir des équipes humanitaires étrangères afin d'aider la population après le passage du cyclone Nargis.

Il a dit lors d'une conférence de presse s'appuyer sur une clause dite de la "responsabilité de protection" acceptée en 2005 par l'ONU. Elle prévoit que les populations civiles peuvent être secourues en cas de défaillance de leurs gouvernements, même si cela implique une violation de souveraineté.

"Nous sommes en train de voir aux Nations unies si on ne peut pas se servir de cette responsabilité de protéger alors que la nourriture, les bateaux, les secours sont là, pour qu'il y ait une résolution des Nations unies qui autorise le passage, qu'il l'impose au gouvernement birman", a-t-il dit. (...)

Lire cet article : nouvelobs

Remarques : Lorsque l'on voit le résultat des résolutions et leur manque d'efficacité, je ne sais pas trop si cette nouvelle résolution permettra, effectivement, à l'Aide humanitaire de rentrer dans le pays.. A ce jour, la junte n'a suivit aucune des résolutions, tant du Parlement Européen que de l'ONU... Un conflit semble inévitable, à terme..

  • Aide immédiate du HCR auprès des populations du Myanmar
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), qui participe à la réponse d'urgence conjointe des Nations Unies au Myanmar, a immédiatement porté assistance aux personnes touchées par le cyclone Nargis.

« En Thaïlande, nous retirons aujourd'hui même de nos entrepôts de matériel d'hébergement d'urgence des bâches en plastique et des tentes pour quelque 10.000 personnes. Ils seront envoyés en urgence à Yangon, par les moyens les plus rapides dont nous disposons, afin d'apporter une première réponse humanitaire aux milliers de personnes ayant perdu leurs maisons », a déclaré aujourd'hui à Genève la porte-parole Jennifer Pagonis.

L'agence, qui dispose d'un bureau de 70 personnes à Yangon, a acheté hier localement des biens de première nécessité comme des bâches, des rouleaux en plastique et de la nourriture en conserve, pour un montant total de 50.000 dollars.

Alors qu'une attention particulière est portée au secteur de l'hébergement, la porte-parole a expliqué qu'une évaluation plus exhaustive des besoins en la matière est cependant nécessaire avant de lancer une réponse plus importante.

Source: Centre d'actualité de l'ONU
  • Les généraux Birmans ont été prévenus 7 jours avant de l'arrivée du Cyclone
Les généraux birmans ont été prévenu de l’arrivée du cyclone Nargis, près d’une semaine à l’avance, mais n’ont rien fait pour préparer la population.

C’est ce qui ressort d’un article publié par le quotidien thaïlandais “The Nation” qui cite un responsable du Asian Disaster Preparedness Centre (ADPC), mis en place après le tsunami de 2004.

Selon Bhichit Rattakul, directeur exécutif de l’ Asian Disaster Preparedness Centre (ADPC), l’une des premières mises en garde est venue de l’US Navy Typhoon Warning Centre, qui a publié une alerte dès le 27 avril.

Selon Bhichit, un ancien gouverneur de Bangkok, ces données ont été transmises aux autorités de plusieurs pays de la région, y compris l’Inde et la Birmanie. “Notre modèle de prévision avait prévu le point d’impact du cyclone Nargis, et nous avons envoyé cette prévision à la Birmanie sept jours avant la catastrophe.”
  • la presse privée de visa
Les généraux birmans ne veulent pas de témoins: la presse n’est pas bienvenue en Birmanie pour rendre compte des conséquences du cyclone Nargis, dont le bilan ne cesse de s’alourdir. Une attitude cohérente, puisqu’il semble que les autorités birmanes aient été prévenues de la catastrophe une semaine à l’avance par la Thaïlande , sans rien faire pour préparer la population.

Reporters sans frontières et la Burma Media Association exhortent les autorités birmanes à accorder des visas aux journalistes étrangers qui veulent se rendre dans le pays pour couvrir les conséquences du cyclone qui a ravagé le pays.

Plusieurs reporters munis de visas de touristes ont été refoulés à leur arrivée dans l’ancienne capitale Rangoon. Les deux organisations demandent également la levée de la censure préalable imposée aux médias birmans.

“Le désastre auquel est confrontée la Birmanie doit inciter les autorités à faire preuve d’ouverture, en permettant notamment à la presse étrangère d’accéder au territoire. Il est choquant de voir les autorités refuser d’accorder des visas de presse, tout en appelant à l’aide internationale. L’urgence de la situation doit également inciter la junte à cesser d’appliquer la censure préalable aux médias birmans qui peuvent jouer un rôle crucial dans l’aide aux victimes et à la reconstruction”, ont déclaré Reporters sans frontières et la Burma Media Association.

source de ces 2 articles : thailande.com





6 mai

On ne le dira jamais assez : Le lourd bilan causé par le passage du cyclone n'est pas étonnant compte tenu de la situation socio-économique et de l'habitat dans les régions touchées.

Ceux qui ont pu survoler les zones dévastées parlent de scène d'horreur.

Si vous avez un peu de temps, à la fin de ce message il y a un très beau poème :
"BIRMANIE dévastée, ravagée...blessée, détruite, malmenée.. "




Titre des articles du 6 mai :
  • où envoyer vos dons
  • 5 images de Birmanie
  • diaporama et galerie de photos
  • pas de visas et des problèmes logistiques pour l'aide internationale
  • le cyclone passe, l'aide trépasse
  • La junte dans l'œil du cyclone
  • La ville de Bogalay ravagée par Nargis
  • organiser l'aide internationale malgré la dictature
  • le PAM a commencé la distribution de vivres
  • Après le cyclone, les inondations
  • Bernard Kouchner regrette que la Birmanie n'accepte pas une aide directe
  • Pourquoi un Bilan si lourd?
  • l'Inde affirme avoir averti la Birmanie à temps
  • Le bilan s'alourdit encore
  • Une catastrophe sans précédant
  • Le parti de l'opposante birmane Aung San Suu Kyi, la Ligue nationale pour la démocratie, a jugé "totalement inacceptable" la tenue du scrutin
  • Il faut reporter la date du référendum
  • Plus de 15.000 morts, 30.000 disparus , des centaines de milliers de sans abris, des risques d'épidémie..
  • Les ravages engendrés par Nargis pourraient «être pires que le tsunami»
  • BIRMANIE dévastée, ravagée...blessée, détruite, malmenée... Poème de mon amie Tinh'y

  • où envoyer vos dons
Les ONG françaises présentes n'ont pas encore fixé de montant pour les appels aux dons car elles attendent d'avoir un aperçu plus précis de la situation, mais elles auront de toute façon besoin d'argent pour venir en aide aux survivants des régions dévastées par le cyclone Nargis.

La Croix rouge
Ses équipes se sont déployées à travers les cinq régions les plus touchées de Birmanie dès la fin du cyclone, afin de mieux évaluer la situation et de venir en aide immédiatement aux populations. La Croix Rouge a déjà réussi à débloquer 122 000 euros pour réaliser ses deux priorités : fournir des abris d'urgence et garantir l'accès à l'eau potable des habitants.

Médecins du Monde
MdM cherche à affréter le plus vite possible un avion chargé de matériel médical et de médicaments pour apporter de meilleurs soins aux populations sinistrées.

Action contre la faim
L'organisation a lancé un appel aux dons via son site internet. Elle attire l'attention sur l'augmentation fulgurante du prix de l'eau et de la nourriture depuis que le cyclone a frappé la Birmanie.





  • pas de visas et des problèmes logistiques pour l'aide internationale
L'aide internationale se heurte à de nombreuses difficultés pour se déployer en Birmanie. Si le gouvernement a accepté en principe l'aide extérieure, les organisations humanitaires se heurtent à des problèmes de visas et logistiques.(...)
Lire cet article : tribune de genève

  • le cyclone passe, l'aide trépasse
Les médias français qui étaient silencieux sur la Birmanie depuis des mois, alors que la date du référendum était si proche, rivalisent aujourd'hui avec les "jeux de mots" et après "La junte dans l'œil du cyclone" du courrier international, voici "le cyclone passe, l'aide trépasse" de liberation....

La bureaucratie ralentit l’aide humanitaire

Le prochain combat de l’aide humanitaire, qu’elle soit issue des Etats, de l’ONU ou des ONG, est bureaucratique: elle concerne les visas. Quatre jours après le cyclone, les équipes des organisation de l’ONU sont toujours en attente de visas. L’Unicef, l’Ocha (Bureau de coordination de l’aide humanitaire de l’ONU), attendent le feu vert de l’administration birmane à Bangkok, la capitale thaïlandaise. Les problèmes logistiques sont aussi un frein pour l’acheminement de l’aide. La porte-parole de l’Ocha, Elisabeth Byrs, estime que la situation sur le terrain est «équivalente aux zones dévastées par le tsunami» qui a touché le sud-est asiatique en 2004. Les routes seraient «encombrées de débris», selon elle, et «des moines essayent de se frayer un chemin avec leurs machettes».(...)

Lire la suite de cet article sur liberation



  • La junte dans l'œil du cyclone
Devant l'ampleur de la catastrophe, les autorités birmanes ont accepté l'aide internationale. Malgré la colère qui gronde parmi les sinistrés, les militaires semblent bien décidés à maintenir leur calendrier politique très contesté.

Après deux jours de modération sur le bilan de la catastrophe provoquée par le passage du cyclone Nargis dans le sud du Myanmar, les autorités militaires birmanes ont soudain, le 5 mai dans la soirée, pris la mesure de la situation. Le bilan officiel des personnes tuées est passé de 350 à plus de 50 000, selon des estimations encore provisoires données le 6 mai par la télévision d'Etat.

Face à l'ampleur du désastre, le régime a timidement décidé de faire appel à l'aide internationale – mais sous condition. "De manière générale, les autorités birmanes rechignent à coopérer avec les agences internationales, qui sont perçues comme des instruments néocolonialistes", explique The Irrawaddy.

Le 6 mai, des personnels des Nations unies ont commencé à sillonner les régions touchées. Le bilan pourrait donc s'alourdir alors que les secours n'ont pas encore atteint toutes les zones sinistrées. Selon les médias officiels birmans, 10 000 personnes auraient été tuées rien que dans la région de Bogalay, au cœur du delta de l'Irrawaddy. "Le choc et la colère dominent parmi les habitants", poursuit le magazine des Birmans en exil. Il cite notamment des habitants de Rangoon, livrés à eux-mêmes. Le 5 mai, soit deux jours après le passage du cyclone, ils n'avaient reçu aucune aide ou soutien de la part du gouvernement ou d'agences internationales. "Je ne sais pas où sont les troupes qui ont réprimé les manifestations pacifiques en septembre 2007", remarque une femme au foyer. "A l'époque, ils se sont montrés très rapidement. Maintenant, ils ne peuvent pas venir pour aider les victimes du cyclone."

L'eau et l'électricité sont coupées dans Rangoon. Les voies de communication avec les localités affectées sont impraticables.

The Irrawaddy rapporte des rumeurs de pillage et d'émeutes, alors que les prix des denrées essentielles flambent. Malgré la catastrophe, la junte a décidé de maintenir le référendum constitutionnel prévu le 10 mai, sauf dans quarante-sept localités victimes du cyclone. L'adoption de la nouvelle Constitution doit ouvrir, selon le régime, la voie à des élections en 2010. Mais l'opposition a appelé à voter non, estimant que le texte était antidémocratique. Reste à savoir quelles peuvent être les conséquences politiques de la catastrophe. "Il n'y a guère d'espoir que les dévastations causées par Nargis constituent un catalyseur permettant de trouver une solution aux maux du Myanmar," déplore l'éditorialiste du site d'information Mizzima.

A la différence de ce qui s'est passé à Atjeh après le passage du tsunami de 2004 – la région avait obtenu l'autonomie du pouvoir central indonésien –, les éléments fondamentaux pour permettre l'ouverture d'un dialogue entre les militaires et l'opposition ne sont pas en place, regrette le journaliste
Source : Courrier international






  • La ville de Bogalay ravagée par Nargis
Dans cette ville, 95% des habitations sont détruites,
La ville dévastée de Bogalay, où l'on enregistre pour l'instant la plupart des victimes, est située au cœur du delta de l'Irrawaddy.

Dans ce grenier à riz de la Birmanie où vivent 24 millions de personnes, soit près de la moitié de la population birmane, la situation est catastrophique.

« La région est jonchée de cadavres », affirme l'association World Vision qui a survolé la zone en hélicoptère.

Boire de l'eau bouillie

Pour porter secours aux centaines de milliers de sinistrés, l'aide internationale s'organise. Un avion militaire thaïlandais avec neuf tonnes de nourriture et des médicaments devait décoller de Bangkok dans la journée. Deux bateaux de la marine indienne devraient aussi appareiller rapidement.

Reste à savoir comment acheminer ces cargaisons jusque dans les zones les plus touchées.

« C'est un défi majeur », affirme l'ONU dont les équipes ont commencé à inspecter certains de ces secteurs. Certaines localités sont en effet inaccessibles car totalement inondées, ce qui fait craindre des épidémies.

La radio birmane diffuse à ce titre des messages pour demander aux habitants de boire de l'eau bouillie, ou encore de protéger la nourriture des parasites.
Source : RFI

  • organiser l'aide internationale malgré la dictature
La violence du cyclone surprend, ses conséquences beaucoup moins: "L'habitat le plus courant qu'on trouve en Birmanie est fragile, précaire. Il expose beaucoup plus ses habitants" explique Pierre Micheletti, président de Médecins du monde (MDM). L'association travaille depuis plusieurs années sur un programme de lutte contre le sida en Birmanie. Pour l'heure, l'équipe n'est joignable ni par téléphone ni par internet.

L'urgence est d'abord sanitaire: des milliers de personnes sont blessées mais non prises en charge, des centaines de familles sont à la rue.

La difficulté physique et politique d'accéder à la Birmanie aggrave une situation face à laquelle les ONG se sentent impuissantes. Sans bilan précis, aucune opération ne peut se mettre en place:

La junte militaire, au pouvoir depuis 46 ans, a accepté une aide humanitaire internationale. Comment sera-t-elle mise en place? A quelles conditions? L'épouse du président américain, Laura Bush, a accusé le pouvoir de ne s'être pas bien organisé face à l'alerte. Les Etats-Unis ont toutefois débloqué une aide d'urgence de 250 000 dollars en précisant que tout serait fait pour que l'assistance ne soit pas détournée. Une surveillance que Pierre Micheletti estime impossible à mettre en place

Source: Rue89
  • le PAM a commencé la distribution de vivres
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a commencé à distribuer de la nourriture autour de Yangon et multiplie ses efforts, dans l’attente d’une coopération accrue du gouvernement.
L’agence des Nations Unies dispose de plus de 800 tonnes de stocks alimentaires dans ses entrepôts de Yangon et ils seront acheminés vers toutes les régions dans le besoin, notamment celles d’Ayeryarwaddy, indique un communiqué publié aujourd’hui à Bangkok.

« Le PAM acheminera aussi par voie aérienne des stocks comprenant des biscuits à haute valeur énergétique au Myanmar, dès que possible », précise le communiqué.

Selon Chris Kaye, le directeur de l’agence dans le pays, « le gouvernement a pour l’instant coopéré de façon utile. Pour répondre aux besoins des personnes les plus touchées par la catastrophe, il faudra une coopération bien plus étroite à court terme ».

Source : Centre d'actualité de l'ONU

  • Après le cyclone, les inondations

"De nombreuses personnes ont été tuées par un raz-de-marée de quatre mètres", a déclaré le ministre de la Protection sociale.

Source : Ouestfrance

  • Bernard Kouchner regrette que la Birmanie n'accepte pas une aide directe
Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a regretté mardi que la Birmanie n'accepte pas une aide directe après le passage du meurtrier cyclone Nargis, soulignant que cela "ne donne pas confiance à la communauté internationale" sollicitée par la junte militaire.(..)
Source: latribune

Et il n'est pas le seul à le regretter...
Les premières victimes de ce refus seront, comme toujours, les Birmans eux mêmes..

  • Pourquoi un Bilan si lourd?
En dehors des dégâts matériels impressionnants, cette catastrophe humaine aurait-elle donc pu être évitée? Laura Bush, l'épouse du président américain George W. Bush, a ainsi accusé lundi le régime birman de ne pas avoir averti la population de l'arrivée du cyclone Nargis, ne permettant pas aux habitants de se mettre à l’abri à temps.

Puis, ce mardi, l’Inde a affirmé avoir averti les autorités birmanes deux jours avant l’arrivée du cyclone. "Quarante-huit heures avant que Nargis ne frappe (la Birmanie), nous avons fourni aux agences birmanes le point d'impact (du cyclone) et son degré de gravité", a déclaré le porte-parole du service de la météorologie indienne, B.P. Yadav, un organisme public mandaté par l'Organisation météorologique mondiale (OMM).

"Il y avait suffisamment de temps pour prendre des mesures de précaution telles que l'évacuation", a ajouté ce responsable d'une organisation qui suit l'évolution des tempêtes cycloniques au-dessus de l'océan Indien, en Asie du Sud et en Asie du Sud-Est.

Dès la fin avril, la météo indienne avait émis plusieurs bulletins réguliers à l'attention de la Birmanie, mais aussi de pays voisins comme le Bangladesh ou la Thaïlande, prévenant qu'une tempête cyclonique se formait au-dessus du golfe du Bengale.

Et ce mardi, le secrétariat de l'ONU pour la prévention des catastrophes a déploré l'absence d'alerte précoce qui aurait permis d'épargner de nombreuses vies en Birmanie
Source : l'express

  • l'Inde affirme avoir averti la Birmanie à temps
Le service de la météorologie indienne a affirmé avoir averti la Birmanie voisine quarante huit heures avant l'arrivée du cyclone Nargis. Les autorités birmanes auraient eu assez de temps pour prendre des mesures. Toutefois, aucun système d'alerte n'existe, ni aucun abri digne de ce nom.

  • Le bilan s'alourdit encore
Un nouveau décompte de la junte militaire, communiqué par les médias d'Etat, fait état de près de 22 500 morts et 41 000 disparus.
J'ai entendu sur rfi que Selon des ONG on est plus proche de 50.000 morts
Mais surtout, la junte qui accepte l'aide internationale pose une condition : que ce soit elle qui distribue l'aide. C'est une abération, une de plus, car jamais elle ne pourra aider la population de manière assez efficace. Plus personne ne trouve d'eau potable où alors il faut l'acheter à des prix exorbitant après avoir fait la queue pendant des heures. Seules les plus riches peuvent en acheter à ce prix. Certains Monastère disposant d'un puits on ouvert leurs portes à la population en détresse..
On sait que la junte a été prévenu pas l'Inde, au moins 48 heures à l'avance du passage du Cyclone, mais de toute évidence elle n'a pas prévenue la population.

  • Une catastrophe sans précédant
Le nombre exact de victimes de la catastrophe ne sera connu que dans plusieurs jours, tant les moyens de communications ont été touchés dans la région dévastée de l’Irrawady

Rationnement. L’accès au téléphone, à Internet mais également et surtout aux produits de première nécessité comme l’eau et l’essence, est devenu très difficile dans l’ex-capitale et plus encore en province. L’essence a vu son prix quadrupler depuis samedi et les files de voitures s’allongent à vue d’œil à l’approche des stations d’essence de Rangoun. L’eau est rationnée et le pays replonge dans une crise majeure, humanitaire cette fois, quelques mois après la brutale répression militaire de la fin de l’été.

D’ores et déjà, de nombreux groupes d’opposition en exil ont demandé à la junte de mettre tous les moyens en œuvre pour secourir les victimes du cyclone et de laisser l’aide internationale entrer plutôt que de maintenir le référendum de samedi. « Ce dont le peuple birman a besoin, ce n’est pas d’un référendum mais d’une aide matérielle et de soulagement. Plus de personnes encore vont perdre la vie s’ils ne reçoivent pas l’aide nécessaire au plus vite », affirme ainsi Win Min, un universitaire birman en exil.

source : liberation


  • Le parti de l'opposante birmane Aung San Suu Kyi, la Ligue nationale pour la démocratie, a jugé "totalement inacceptable" la tenue du scrutin

RANGOUN (AFP) - Plus de 22.000 personnes sont mortes en Birmanie lors du passage il y a quatre jours du cyclone Nargis, et au moins 41.000 autres sont portées disparues, a annoncé la télévision d'Etat mardi, dans un nouveau bilan officiel.

Des images satellitaires de l'agence spatiale américaine NASA ont montré des rizières entièrement inondées et des représentants d'organisations humanitaires ont indiqué avoir vu de vastes zones jonchées de cadavres.

Malgré l'ampleur de la catastrophe, les autorités birmanes ont décidé le maintien d'un référendum prévu samedi sur une nouvelle constitution, sauf dans 47 localités affectées par le cyclone où il a été reporté au 24 mai. Le scrutin doit théoriquement ouvrir la voie à des élections multipartites à l'horizon 2010.

Le parti de l'opposante birmane Aung San Suu Kyi, la Ligue nationale pour la démocratie, a jugé "totalement inacceptable" la tenue du scrutin, dénonçant un manque de "respect pour les difficultés auxquelles la population est confrontée avec la catastrophe" et affirmant "ne pas avoir vu d'aide efficace aux victimes".

Quatre jours après le cyclone et alors que, selon l'ONU, des centaines de milliers de personnes sont sinistrées, le régime militaire a inhabituellement accepté l'aide internationale tout en posant des conditions. "Les équipes d'experts étrangers venant ici devront négocier avec le ministère des Affaires étrangères et les plus hautes instances", a déclaré Maung Maung Swe, ministre de la Protection sociale, lors d'une conférence de presse à Rangoun.(...)

L'agence de l'ONU pour la prévention des catastrophes a déploré elle aussi mardi l'absence d'alerte préc,oce. "Vu le nombre de morts, cela laisse à penser qu'un système d'alerte précoce n'a pas été mis en place", a déclaré depuis Genève Brigitte Léoni, porte-parole du Secrétariat de l'ONU pour la prévention des catastrophes (SIPC). "Manifestement (en Birmanie) beaucoup de gens n'ont pas eu le temps" de partir "et de se réfugier dans des abris sécurisés", a-t-elle commenté

De nombreux pays à travers le monde, ainsi que des organisations internationales, ont annoncé des aides pour les rescapés du cyclone, mais un bon nombre a indiqué vouloir éviter que l'assistance ne transite par le régime.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a promis que l'organisation mondiale ferait tout ce qui est nécessaire pour apporter une aide d'urgence à la Birmanie, l'un des pays les plus pauvres d'Asie.

Source : AFP

  • Il faut reporter la date du référendum

L'envoyé spécial de l'Union européenne pour la Birmanie, l'Italien Piero Fassino, a estimé mardi dans un communiqué qu'il serait "sage" de reporter le référendum prévu samedi dans ce pays sur une nouvelle Constitution, après le passage meurtrier du cyclone Nargis.
"Il paraît sage que le report du référendum du 10 mai sur la Constitution ne concerne pas uniquement les régions dévastées par le cyclone mais le pays tout entier", estime M. Fassino dans un communiqué publié à Rome.(...)

source : lemonde

  • Plus de 15.000 morts, 30.000 disparus , des centaines de milliers de sans abris, des risques d'épidémie....
La radio officielle birmane a appelé mardi la population à prendre des mesures de prévention face aux risques d'épidémies après le passage du cyclone Nargis qui a fait officiellement plus de 10.000 morts alors que les autorités redoutent un bilan nettement plus lourd.

La radio contrôlée par la junte a notamment exhorté les six millions d'habitants de Rangoun, principale ville du pays durement éprouvée par la catastrophe, à "boire de l'eau portée à ébullition et veiller à protéger la nourriture des parasites".

Les habitants de Rangoun sont privés d'eau potable et d'électricité pour la quatrième journée consécutive alors que les ordures s'amoncellent dans les rues.

"Mangez des fruits frais, utilisez des toilettes propres et jetez systématiquement les ordures", préconise la radio qui met en garde contre "les moustiques et les serpents".

Le média d'Etat suggère également de se rendre immédiatement à l'hôpital en cas de besoin.

Il est toutefois improbable que les quelque 24 millions de Birmans, dans le plus profond dénuement, soient sensibles à cette batterie de recommandations.

L'hôpital général de Rangoun a été partiellement détruit par le cyclone Nargis et les unités de cancérologie et de cardiologie ont entièrement disparu, selon la radio.

Des images de télevision ont diffusé des images des régions affectées, principalement dans le delta de l'Irrawaddy (sud-ouest) où les voies d'accès sont devenues impraticables.

Source : AFP via france24


  • Les ravages engendrés par Nargis pourraient «être pires que le tsunami»
Nargis laisse derrière lui un sillage de mort et de dévastation. Trois jours après le passage du cyclone, le tribut humain ne cesse de s'alourdir. De 350 morts dimanche, le bilan officiel du sinistre est passé à 15.000, mardi, dont 10.000 dans la localité de Bogalay, au sud-est du pays.

Pas moins de 30.000 personnes sont portées disparues, a déclaré le ministre thaïlandais des Affaires étrangères, Noppadol Pattama, à l'issue d'une rencontre avec l'ambassadeur de la Birmanie à Bangkok.

Outre ces pertes dramatiques, c'est le désastre sanitaire qui guette désormais les survivants. Car, selon l'une des rares organisations humanitaires autorisées à opérer en Birmanie, les ravages engendrés par Nargis pourraient «être pires que le tsunami» de décembre 2004 dans l'océan Indien.

Les équipes de l'association World Vision «ont vu les cadavres depuis les hélicoptères (...). Même à cette altitude c'est accablant», a déclaré Kyi Minn, conseiller auprès de cette association chrétienne qui possède des bureaux à Rangoun, la principale ville du pays.

Face à l'ampleur de la catastrophe, les autorités birmanes ont finalement accepté de recevoir l'aide internationale.

Une main tendue que les généraux birmans n'ont pas l'habitude de saisir, prétextant l'autosuffisance de leur pays. Pour autant, les modalités de cette aide sont encore à déterminer. «Les Nations unies feront tout ce qu'elles pourront pour fournir une assistance d'urgence à la Birmanie», a, de son côté, assuré le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon. «Nous distribuons (...) des bâches en plastique pour couvrir les toits (...) nous fournissons aussi 5.000 litres d'eau potable, des couvertures et des vêtements pour ceux qui en ont le plus besoin», a expliqué à Bangkok Michael Annear, le coordinateur régional de la Fédération internationale de la Croix-Rouge chargé de la gestion des catastrophes.

Source : figaro



  • BIRMANIE dévastée, ravagée...blessée, détruite, malmenée...

Birmanie
Je n’ose pas y penser
je n’ose pas en rêver
ni voir les images à la Télé...

Pourtant je les ai vues et revues
10 OOO morts plus même...

Rangoon dévastée, ravagée...
Birmanie déchirée,
blessée, détruite, malmenée...


Malmenée, c’est le mot...
Comme si ça ne suffisait pas
d’être étranglée, étouffée,
par une Junte qui n’a que faire
de son peuple, de la liberté
de la faim, de la soif...

Je n’ose pas y penser

famine, vermine, épidémie,
sans toit, sans foyer, sans nourriture
désastre et cataclysme...
Il y en a qui disent :
C’est le karma

Pas moi...

Ni le karma, ni le destin
ni dieu qui l’a voulu...
Ce n’est pas vous, amis Birmans, qui avez détraqué
la planète, ni spéculé sur le riz...

Rangoon dévastée, ravagée...
Birmanie déchirée
blessée, détruite, malmenée...

On fera ce qu'on peut
mais on sait bien
que c'est si peu
presque rien

Voilà c'est tout

Mais que cela nous réveille
Et que chacun sache
que ce qu'il ne fait pas personne ne le fera

Là où nous sommes
même là où nous ne sommes pas
il y a toujours quelqu'un qui souffre
qui nous attend ...

Par mon amie Tinh'y de karuna

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