La junte a une grande part de responsabilité dans le nombre élevé de mort !
Le lourd bilan causé par le passage du cyclone n'est pas étonnant compte tenu de la situation socio-économique et de l'habitat dans les régions touchées
Le bilan ne cesse de s'alourdir après le passage du cyclone Nargis.
Le bilan provisoire du cyclone dépasse 10 000 morts et plus de 3000 disparus. Les sans-abri se comptent par centaines de milliers.
Le plus triste : Il aura fallu cette catastrophe naturelle pour que les médias français reparlent enfin de la Birmanie !
Depuis hier c'est un festival, tout le monde en parle.. Pourtant il y a à peine deux jours c'était encore le silence !
La population qui vivait déjà dans des conditions extrêmement difficiles ne pourra pas faire face à cette catastrophe naturelle..
Junte + Cyclone = Véritable catastrophe humanitaire..
Et Malgré cela la Junte semble vouloir maintenir son référendum le 10 mai !
Le référendum constitutionnel aura bien lieu samedi prochain, a indiqué lundi le quotidien officiel New Light of Myanmar.
- La junte a une grande part de responsabilité dans le nombre élevé de mort !
Comme le souligne Françoise Sivignon, qui supervise la mission Birmanie pour Médecins du monde : Le lourd bilan causé par le passage du cyclone n'est pas étonnant compte tenu de la situation socio-économique et de l'habitat dans les régions touchées.
Mais surtout, les autorités n'ont pas les moyens d'apporter une réponse "adéquate".
Justement, Sur la situation socio-économique lire mon message du 1 mai : les liens entre la réalité politique et la situation socio-économique, et aussi : Birmanie, survivre dans la dignité (message du 3 mai) comme quoi tout est lié...
Laura Bush, accuse le régime birman d'avoir failli à sa mission d'alerter la population de l'arrivée du cyclone meurtrier. "Il est troublant que de nombreux Birmans n'aient appris la catastrophe qui se préparait que quand des sources étrangères, comme Radio Free Asia et Voice of America, ont donné l'alarme", a-t-elle dit dans une déclaration à la Maison Blanche. "La réaction au cyclone n'est que le dernier exemple en date du fait que la junte faillit aux besoins fondamentaux de son peuple",
J'avais raison de dire que la Junte est bien plus dangereuse qu'un cyclone d'une extrême violence :
- 36 détenus tués après une mutinerie à la prison d'Insein
source : rtbf
- Le Bilan ne cesse de s'alourdir
- VIDEO : Quelques heures à peine après le passage du cyclone Nargis dans la province du Yangon, voici les premières images du pays dévasté : YouTube
La Birmanie manque de tout, à commencer par l’eau potable. Les pluies diluviennes contaminent généralement les nappes phréatiques et les points d’eau, elles ont commencé par couper les canalisations dans les principales agglomérations. Après avoir tenté de dégager les rues, barrées par les arbres et les toits de tôles arrachés par les vents, les habitants de Rangoon ont patienté, un seau à la main, devant robinets et fontaines encore en activité.
Plongée dans le noir toute la nuit, la plus grande ville du pays est d’ailleurs toujours sans électricité. La plupart des connexions téléphoniques et internet sont également coupées malgré la mobilisation de l’armée qui, selon la junte, fait tout pour rétablir les communications et les principaux axes routiers.
Selon la radio et la télévision d’Etat, le passage du cyclone a fait près de 10 000 morts et plus de 3 000 sans abris. Un bilan à prendre avec précaution et probablement en dessous de la réalité selon les observateurs internationaux. « Nous savons qu’il y a plusieurs centaines de milliers de personnes qui ont besoin d’un abri et d’eau potable, mais nous ne savons pas exactement combien » estime ainsi Richard Horsey, un haut responsable des Nations unies.
Quarante huit heures après le passage du cyclone, des équipes s’efforcent d’évaluer les besoins dans les cinq régions touchées par la tempête tropicale, où vivent près de la moitié des 53 millions de Birmans. « Cinq experts de l’ONU sont prêts à se rendre dans le pays à tout moment » a confirmé à RFI Elisabeth Byrs, porte-parole du bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies à Genève. Mais il faut encore pour cela (outre le feu vert accordé par la Junte), que la piste de l’aéroport de Rangoon fonctionne à plein. « Les dégâts et les problèmes logistiques sont pour l’instant notre pire ennemi » reconnait à Genève l’ONU qui dispose d’un bureau dans le pays.
Risque de flambée des prix
Comme un malheur ne vient jamais seul, c’est bien évidement les régions les plus difficiles d’accès qui sont les plus affectées et particulièrement le sud-ouest du pays. Le delta du fleuve Irrawaddy compte parmi les zones les plus sinistrées.
Dans cette région relativement marécageuse et éloignée des routes d’accès, 1 600 000 résidents sont coupés de tout. Toujours selon la télévision d’Etat, plusieurs villages côtiers ont été entièrement rasés. Les toits du bidonville de Labutta ont été soufflés par des vents atteignant 200 km/h et 75% des bâtiments se sont effondrés. Sans compter les près de 100 000 personnes qui étaient encore sans abri lundi matin, sur l’île de Haing Gyi ou se trouve une base navale.
Ce spectacle de désolation n’épargne pas les grandes villes. A Rangoon, le cyclone tropical a détruit les unités de cardiologie et de cancérologie de l’hôpital général. Les soins comme les transports sont désorganisés faute de carburant. Et bientôt, le pays pourrait se retrouver confronté à une flambée du prix de l’essence et des produits de première nécessité.
Depuis plusieurs semaines déjà, la Birmanie fait face, comme d’autres pays de la région, à la pénurie de riz. Le gouvernement a fait appel aux pays voisins et notamment au Pakistan pour augmenter ses importations, mais pour l’instant la demande est restée sans réponse. « La question est de savoir si les récoltes à venir ont été touchées ou non par le cyclone, s’interroge Thomas Gonnet, d’Action contre la faim. Cela, ajouté à toutes les difficultés pour acheminer l’aide jusqu’à Rangoon, fait qu’on pourrait se retrouver confronté à des risques de pénurie alimentaire dans les prochaines semaines ».
Aide régionale
Même son de cloche du côté de la Croix-Rouge birmane qui a dépêché cinq équipes dans les zones les plus touchées : « Dès hier la croix rouge birmane a commencé à distribuer des bâches, des moustiquaires imprégnées d’insecticide pour prévenir des flambées de paludisme, ainsi que des tablettes pour purifier l’eau, affirme Marie Françoise Borel, porte-parole à la Croix-Rouge internationale, les premiers rapports qui nous ont été envoyés de la région du delta (sud ouest) font état de 95 % des habitations qui ont été détruites ».
D’autres matériels et secours pourraient encore venir des entrepôts de la Fédération internationale des sociétés du Croissant rouge, basée à Kuala Lumpur et à Dubaï. Car aujourd’hui toute la région est concernée. Une aide régionale pourrait se mettre en place dans les prochains jours, conformément au vœu du secrétaire général de l'Asean, Association des nations du sud-est asiatique, qui a appelé lundi les pays membres de l’organisation régionale à fournir une aide d’urgence. Une aide, a-t-il précisé, qui serait « adaptée à l’esprit » de l’accord régional pour une réponse aux catastrophes, signé en 2005, et non encore en application.
Source : rfi
- Ban Ki-moon offre l'appui des Nations Unies
5 mai 2008 – Le Secrétaire général s'est dit « profondément attristé » par les pertes en vies humaines et par les destructions entraînées par le cyclone Nargis, qui a frappé le Myanmar le 2 mai dernier, et a offert l'appui de l'ONU.
« Il adresse ses sincères condoléances aux familles de ceux qui ont péri, qui ont été blessés, ou qui ont perdu leur logement en raison de la tempête », indique un message transmis hier par sa porte-parole.
Une Équipe des Nations Unies pour l'évaluation et la coordination en cas de catastrophe a été formée et se tient prête, si elle est sollicitée, à aider le gouvernement à répondre aux besoins humanitaires.
Les Nations Unies sont aussi disposées à offrir toute autre aide qui serait nécessaire et à mobiliser l'action internationale afin d'appuyer le gouvernement, si besoin est.
Selon un rapport publié hier par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), le cyclone Nargis a fait 138 victimes et les dégâts à Yangon sont considérables. Les télécommunications ont été coupées, l'aéroport a été fermé et de nombreuses zones sont inondées. Si l'électricité ne devrait pas être restaurée avant plusieurs jours, il existe aussi de grandes inquiétudes au sujet de l'eau.
Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) doit envoyer cinq équipes d'évaluation sur le terrain.
Le Programme alimentaire mondial (PAM), qui a déjà des stocks alimentaires entreposés à Yangon, envisage de faire parvenir certains articles, dont des générateurs, depuis le Cambodge.
Les besoins urgents devraient surtout concerner des bâches en plastique, des tablettes de purification de l'eau, des sets de cuisine, des moustiquaires, des kits médicaux d'urgence et de la nourriture.
Source : centre d'actualité de l'ONU
La junte militaire au pouvoir au Myanmar avance un bilan provisoire de 10.000 morts et plusieurs milliers de disparus après le passage samedi du cyclone Nargis, et un dispositif d'aide international s'est mis en branle après le feu vert donné en ce sens par les autorités.
Le message de base c'est qu'ils pensent que le bilan provisoire est d'environ 10.000 morts et de 3.000 disparus", a déclaré à Reuters un diplomate présent à une réunion de crise organisée à Bangkok.
Un porte-parole du Programme alimentaire mondial (Pam) dépêché en Thaïlande, Paul Risley, a indiqué que les autorités birmanes avaient donné leur accord pour qu'une aide d'urgence des Nations Unies soit acheminée au plus vite dans les zones sinistrées.
Source : l'Express
Nous sommes toujours en train de recueillir les informations, et il pourrait y avoir davantage de victimes", a ajouté le ministre qui a également salué la promesse d'aide en médicaments et nourriture du pays voisin, la Thaïlande, en se déclarant favorable à une aide émanant d'autres pays.Source : latribune
La plus grande confusion règne autour du bilan du passage du cyclone Nargis. De quelque 350 morts dimanche, il n'a cessé de grimper depuis. L'isolement du pays, dirigé par une junte militaire, et l'absence des libertés élémentaires, notamment celle de la presse, ne facilitent pas la connaissance réelle de l'ampleur de la catastrophe qui permettrait une aide internationale efficace.
Les Nations-Unies s'apprêtent à déployer leur aide d'urgence en Birmanie. Une équipe de cinq experts en catastrophes de l'ONU est prête à se rendre sur place, a indiqué à l'AFP Elizabeth Byrs, porte-parole du Bureau pour la coordination des affaires humanitaires de l'ONU.
Le Fonds des Nations-Unies pour l'enfance (Unicef) a déployé lundi cinq missions d'évaluation, alors que le Programme alimentaire mondial (PAM) a stocké 500 tonnes de nourriture à Rangoon et des générateurs au Cambodge, a ajouté la porte-parole. Le système d'imagerie par satellite Unosat, qui fournit des cartes digitales à la communauté internationale dans des buts d'aide humanitaire, a aussi été activé. L'ONU examine actuellement le lancement d'un appel d'urgence en faveur de la Birmanie, a précisé la porte-parole.
De son côté, la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a commencé à distribuer des vivres et des produits de première nécessité aux milliers de sinistrés.
Par ailleurs, le secrétaire général de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean) a appelé les pays membres de l'organisation régionale à fournir une aide d'urgence à la Birmanie. Dans un communiqué, Surin Pitsuwan se déclare "convaincu que les voisins (de la Birmanie) se tiennent prêts à rejoindre la communauté internationale pour élargir l'aide selon la forme souhaitée par le gouvernement" de Rangoon.
Singapour et les Philippines ont déjà envoyé des experts rejoindre l'équipe d'évaluation de la catastrophe constituée par les Nations-Unies à Bangkok, a-t-il précisé. Cette équipe se prépare à se rendre en Birmanie une fois les liaisons aériennes rétablies.
Enfin, les Etats-Unis ont débloqué une aide d'urgence de 250.000 dollars, par l'intermédiaire de leur ambassade à Rangoon, et évaluent les moyens d'apporter une aide supplémentaire, a annoncé lundi le département d'Etat. Une équipe américaine d'aide d'urgence pour les catastrophes naturelles était également prête à partir pour la Birmanie afin de contribuer à évaluer les besoins sur place, mais n'avait apparemment pas reçu le feu vert des autorités birmanes.
L'ONU fera tout ce qui est nécessaire pour apporter une aide d'urgence à la Birmanie frappée par un cyclone meurtrier, a indiqué le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon.
"Les Nations unies feront tout ce qu'elles pourront pour porter une assistance d'urgence à la Birmanie", a-t-il déclaré à la presse. (AFP)
La Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a commencé à distribuer des vivres et des produits de première nécessité aux milliers de sinistrés après le passage du cyclone Nargis en Birmanie, selon un communiqué de l'organisation publié aujourd'hui à Genève.
Des employés de la Croix-Rouge ont été déployés sur le terrain pour évaluer la situation, tandis que des équipes distribuent nourriture, vêtements, bâches et eau potable aux habitants les plus durement touchés.
"L'ampleur des destructions complique l'acheminement de l'aide vers ceux qui en ont le besoin le plus pressant", a déclaré à Bangkok Michael Annear, son coordinateur régional de la gestion des catastrophes. ( Source : AFP via figaro)
- Malgré cette catastrophe il semble que la junte maintienne le référendum au 10 mai
Par ailleurs, le régime des généraux s'est déclaré "très surpris" par une déclaration du Conseil de sécurité de l'ONU lui demandant de faire en sorte que le scrutin soit "crédible" et "sans exclusive". ( AFP)
- Mme Bush promet plus d'aide et presse la junte d'accepter
Par ailleurs, Laura Bush, a estimé lundi que le régime birman ne devrait pas tenir samedi, comme il l'a prévu, un référendum sur une nouvelle Constitution, après le cyclone qui a fait des milliers de morts.
(source : AFP via romandie )
Pour finir, L'épouse du président américain, Laura Bush, a accuse le régime birman d'avoir failli à sa mission d'alerter la population de l'arrivée du cyclone meurtrier. "Il est troublant que de nombreux Birmans n'aient appris la catastrophe qui se préparait que quand des sources étrangères, comme Radio Free Asia et Voice of America, ont donné l'alarme", a-t-elle dit dans une déclaration à la Maison Blanche. "La réaction au cyclone n'est que le dernier exemple en date du fait que la junte faillit aux besoins fondamentaux de son peuple", selon elle. Pays parmi les plus pauvres d'Asie, la Birmanie est gouverné par des juntes militaires successives depuis 1962.
- Résumé de la situation depuis le 4 mai : Une catastrophe naturelle qui touche un pays déjà bien mal en point
2 commentaires:
Chère Kathy,
Ce n'est pas pour jaboter, mais je pense que la presse française aurait tout de même signalé la tenue du référendum du dix mai peu importe qu'il y ait eu Nargis ou pas.
En revanche, même si l'on va regretter que ce soit un cyclone qui fasse plus parler de la Birmanie que le référendum, on ne va pas trop s'en plaindre, si ? Si ? Alors plaignons-nous et espérons qu'ils s'attardent un peu plus longtemps sur le sujet. :-)
En ce qui concerne la junte birmane, ce qui va être intéressant de voir c'est si celle-ci parvient à utiliser son armée dans le cadre de l'assistance à sa propre population et de voir comment elle va gérer la crise sachant que c'est sa principale région productrice de riz qui est touchée.
Ma question subsidiaire, puisque les premières volontés d'aides financières commencent à se manifester (et au vu de la situation peu rutilante du pays, il m'aurait étonné qu'elle la refuse), est de savoir le montant que la République populaire de Chine va octroyer à son ami birman.
FRANCE INTER
Nous avons une chronique quotidienne sur la blogosphère et nous aimerions faire une interview de votre blog.
Merci de nous communiquer vos coordonnées téléphoniques par retour de mail ou par téléphone.
blogsapart@radiofrance.com
Bien cordialement
01 56 40 59 22
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