Il aura fallu un cyclone d'une extrême violence pour que les médias français daignent parler de la Birmanie.... pourtant, la Junte est bien plus destructrice qu'un cyclone...
Dans mon message précédant, survivre dans la dignité, j'écrivais notamment (dans l'article du 3 mai intitulé: "Pas facile de Survivre dans la dignité")qu'à l’heure actuelle, la pauvreté en Birmanie est omniprésente et dramatique et la survie dans la dignité devient un objectif de plus en plus difficile à atteindre. (....)
Comme si le peuple Birman ne souffrait déjà pas assez à cause de la junte, c'est la nature qui aujourd'hui vient aggraver cette misère.
- Une catastrophe naturelle qui touche un pays déjà bien mal en point ou lorsque la nature vient aggraver la misère d'un peuple
LA SUITE de ce message c'est par ICI :
- Résumé de la situation (5 mai matin)
Après le passage du Cyclone qui s'est abattu sur la Birmanie, certains habitants ont reproché à la junte au pouvoir de ne pas venir assez vite en aide à la population. “Où sont tous ces gens en uniforme qui sont toujours prêts à frapper les civils?”, se demandait ainsi un homme ayant requis l'anonymat, par peur de représailles. “Ils devraient venir en force, aider à nettoyer les dégâts et rétablir l'électricité” (A.P)
Il n'était pas possible de savoir dimanche à quel point le scrutin qui dout avoir lieu le 10 mai, pourrait être affecté par les intempéries. Le responsable du ministère de l'Information a refusé de commenter des rumeurs selon lesquelles le référendum pourrait être reporté. "Nous ne pouvons rien dire, tout dépend des autorités supérieures".
« Une véritable zone de guerre »... voilà comment un diplomate occidental résumait la situation à Rangoon plus de 24h après le cyclone. Bien que le soleil ait fait sa réapparition dimanche, l'ancienne capitale birmane offre toujours un spectacle de désolation.
Le typhon Nargis a fait plus de 350 morts et 100 000 sans abris en Birmanie selon le premier bilan officiel fourni par le ministère de l'Information. C'est le sud et le centre du pays qui ont été le plus durement frappés par ce cyclone de catégorie 3. La junte militaire a décrété l'état de catastrophe naturelle dans 5 régions du pays dont la capitale Rangoon
- Plus de 350 personnes auraient trouvé la mort ( 4 mai)
Des dizaines de milliers de personnes sont sans abri, rapporte la chaîne de télévision d'Etat MRTV, qui affirme que les autorités "fournissent l'assistance nécessaire" aux sinistrés. "Nous avons déployé des unités militaires pour des opérations de secours et de réhabilitation (...) l'armée et la police ont maintenant commencé à nettoyer la ville" de Rangoun, a confirmé un responsable du ministère de l'information. L'aéroport international fermé, jusqu'à nouvel ordre, devrait rouvrir lundi, selon la télévision MRTV.
Selon Shari Villarosa, diplomate américaine en poste à Rangoun, les Birmans "disent n'avoir jamais vu cela avant". "Les arbres sont arrachés, les poteaux électriques sont par terre. Il y a de gros dégâts à travers la ville", a-t-elle déclaré à l'Associated Press.
Plus de 350 personnes ont trouvé la mort lors du passage d'un violent cyclone dans le sud de la Birmanie. La tempête tropicale a également provoqué des destructions considérables et fait des dizaines de milliers de sans-abri.
En provenance du Golfe du Bengale, elle s'est abattue sur la côte sud-ouest de la Birmanie tard vendredi soir, avec des vents dépassant 200 km/h, ont rapporté les autorités. Le cyclone a poursuivi sa progression vers l'est samedi, causant des dégâts majeurs, notamment à Rangoun, la plus grande ville du pays.
Mais la zone la plus touchée semble avoir été la région côtière de l'Irrawaddy, où de nombreux villages ont été dévastés. Sur l'île de Haing Gyi, quelque 20'000 habitations ont été réduites à néant et plus de 90'000 personnes sont sans abri, a indiqué la chaîne de télévision d'Etat MRTV. Dans la localité de Lubutya, 75% des maisons ont été détruites.
Bilan encore provisoire:
Le bilan de plus de 350 morts risque de s'alourdir à mesure que les autorités pourront établir un contact avec les villes et villages situés le long de la côte. L'électricité et les télécommunications ont été totalement coupées dans la nuit de vendredi à samedi lors de l'arrivée du cyclone. Cinq régions (Rangoun, Irrawaddy, Pegu, ainsi que les Etats Mon et Karen) ont été déclarées dimanche en état de catastrophe naturelle.
L'aéroport international de Rangoun a été fermé jusqu'à nouvel ordre. Les vols sont redirigés vers Mandalay, la deuxième ville du pays située dans le centre. Les humanitaires étrangers, dont les mouvements sont restreints par la junte militaire au pouvoir, n'ont pas réussi à se rendre dans de nombreux quartiers déshérités de l'ancienne capitale birmane pour évaluer les dégâts.
Référendum repoussé ?
Le cyclone Nargis s'est abattu sur le pays une semaine avant l'organisation samedi prochain par le régime d'un référendum sur une nouvelle Constitution. Il n'était pas possible de savoir dimanche à quel point le scrutin pourrait être affecté par les intempéries.
Un responsable du ministère de l'information a refusé de commenter des rumeurs selon lesquelles le référendum pourrait être reporté.
Les Nations unies ont proposé leur aide, mais aucune réponse n'est pour le moment venue de la junte. La Birmanie, gouvernée par des juntes militaires successives depuis 1962, est l'un des pays les plus pauvres d'Asie.
D'après des témoins, les dégâts sont également importants à Rangoon, la plus grande ville du pays. Le cyclone a soufflé les toits de plusieurs centaines d'habitations, endommagé des hôtels, écoles et hôpitaux tandis que l'électricité était coupée dans toute la ville. L'aéroport international est fermé et les vols intérieurs sont déroutés vers Mandalay à 560km au nord, selon la presse officielle.
“La situation est mauvaise. Presque toutes les maisons sont brisées. Les gens sont dans une situation terrible. Toutes les routes sont bloquées. Il n'y a pas d'eau, pas d'électricité”, a confirmé une responsable de l'ONU à Rangoon.
Sources : reuters + rfi+ tdg + 20minutes + lemonde
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