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samedi 26 juillet 2008

Birmanie, situation toujours affreuse 12 semaines après Nargis



Titre des articles de ce message du 26 juillet
  • 2-La situation au Myanmar reste terrible
  • 1-les généraux rançonnent l’ONU
Et tout le monde s'en fiche... la Birmanie a disparu des médias: plus un mot, et les français sont plus préoccupés par leur bronzage (leur futur cancer de la peau, en l'occurrence) que par le sort des birmans et de la planète en général d'ailleurs.


  • 2-La situation au Myanmar reste terrible
Selon le centre d'actualités de l'ONU,
La situation reste toujours terrible pour des centaines de milliers de familles au Myanmar douze semaines après le cyclone Nargis qui a ravagé début mai la région du delta Ayeyarwady, a déclaré vendredi le Programme alimentaire mondial (PAM).

« La situation au Myanmar reste terrible », a dit le directeur du PAM dans ce pays, Chris Kaye. « La grande majorité des familles n’ont tout simplement pas assez à manger », a-t-il ajouté.

Selon un rapport conjoint du gouvernement du Myanmar, de l’ASEAN (Association des nations de l’Asie du Sud-est) et de l’ONU, plus de 40% des familles ont perdu tous leurs stocks de nourriture au moment du cyclone, qui a balayé des villages entiers et inondé d’eau de mer des terres agricoles.

Au moins 34% des familles n’avaient pas de stocks de nourriture le jour où elles ont été interrogées et 45% d’entre elles avaient seulement de quoi se nourrir pour une période d’un à sept jours. Par ailleurs, 89% des familles ont indiqué que la nourriture était leur poste de dépense prioritaire.

« La famine reste une véritable menace et si les gens ont faim, ils ne peuvent pas se concentrer sur la reconstruction de leur vie », a souligné M. Kaye.

En réponse à ces données, le PAM a récemment augmenté ses programmes d’alimentation d’urgence à 924.000 bénéficiaires jusqu’à avril prochain. Il manque toujours plus de la moitié de l’argent nécessaire pour couvrir cette opération de 112 millions de dollars malgré les récentes contributions du Royaume-Uni et de l’Australie.

De son côté, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a indiqué vendredi que près de 700.000 enfants de moins de 17 ans avaient encore besoin d’une assistance à long terme, près de trois mois après le cyclone Nargis.

« Alors que nous avons constaté une amélioration progressive de la situation des enfants et avons réussi à éviter de grosses épidémies, nous avons besoin de poursuivre nos efforts afin que les enfants et leurs familles puissent récupérer complètement », a déclaré le représentant de l’UNICEF au Myanmar, Ramesh Shrestha.

L’UNICEF a distribué des kits éducatifs et des jeux pour les enfants des zones touchées par le cyclone et a mis en place des lieux d’apprentissage là où les écoles avaient été complètement détruites.


Et pendant ce temps :
  • 1- les généraux rançonnent l’ONU
La communauté internationale, qui s’efforce d’aider la population birmane durement affectée par le cyclone Nargis (au moins 150 000 morts début mai) se trouve littéralement rackettée par la junte au pouvoir.

John Holmes, chef des opérations humanitaires de l’ONU, a en effet reconnu le 24 juillet, à son retour de Rangoon, que son organisation perdait des millions de dollars « dans d’extraordinaires pertes de change ».

Le racket mis en place par les généraux est aussi simple qu’efficace. Les devises entrant en Birmanie – et cela s’applique évidemment à l’ONU - doivent être changées dans les banques d’Etat en FEC (Foreign exchange certificate) au taux de 880 kyat (la monnaie locale) pour un dollar ; or ce même dollar a une valeur réelle de 1200 kyat.

Le régime encaisse donc, sur l’aide internationale apportée à sa population, une commission forcée supérieure à 20 %…

Source : Bakchich

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