Birmanie, Ibrahim Gambari s'exprime enfin sur sa dernière visite

Selon le Centre d'actualités de l'ONU,

• L'envoyé de l'ONU déçu de n'avoir pu rencontrer Aung San Suu Kyi

L'envoyé spécial de l'ONU pour le Myanmar, Ibrahim Gambari, a déclaré jeudi que sa dernière visite en août dans le pays avait été une « déception », en raison notamment du refus de l'opposante Aung San Suu Kyi de le rencontrer.

« Malgré la réceptivité du gouvernement du Myanmar à certaines des propositions faites lors de cette visite, les résultats de cette visite sont en-dessous de nos attentes, en particulier en ce qui concerne la libération de prisonniers politiques et la reprise du dialogue entre le gouvernement et Daw Aung San Suu Kyi », a-t-il dit à la presse après un exposé devant le Conseil de sécurité.

« Nous pensons donc qu'il est impératif pour le gouvernement de donner des résultats concrets à nos principales préoccupations et suggestions », a-t-il déclaré. Il faudrait que les autorités du Myanmar approfondissent les relations entamées avec l'ONU dans le cadre des efforts d'assistance aux victimes du cyclone Nargis, en mai dernier, a-t-il ajouté.

M. Gambari a déclaré que le refus de Daw Aung San Suu Kyi de le rencontrer lors de cette visite était « une déception » et qu'il ne connaissait pas la raison de son refus. « Elle a dit que l'ONU devrait être un acteur principal du dialogue entre elle-même et le gouvernement, dans le cadre d'un enregistrement tripartite. Donc nous ne savons pas pourquoi elle a refusé de voir qui que ce soit à part notre avocat, afin de contester la légalité de ses conditions de détention », a-t-il dit.

« Il se peut qu'il y ait un sentiment de frustration, que nous partageons tous, sur le rythme des changements dans le pays », a-t-il expliqué.

Ibrahim Gambari a indiqué qu'en conséquence il n'avait pas pu s'enquérir de son point de vue, comme il l'a fait par le passé.

Nous n'abandonnerons pas nos efforts en faveur d'une cause qui remporte un soutien unanime, à savoir, la promotion de la réconciliation nationale, de la démocratie et des droits de l'homme de toutes les populations du Myanmar, a-t-il ajouté.