- 1-Déclaration de la Présidence au nom de l'UE à la suite de la libération d'U Win Tin
- 2-L'opposition vise la libération de tous les détenus politiques
- 3-Communiqué d' info-Birmanie : La libération de U Win Tin, prisonnier politique birman, ne saurait faire oublier le sort des 2130 autres prisonniers politiques que compte la Birmanie aujourd’hui
- 4-L'UNESCO se félicite de la libération d'U Win Tin, Prix de la liberté de la presse
- 5-c'est au tour de Ban Ki-moon de saluer la libération de prisonniers politiques par le Myanmar
- 1-Déclaration de la Présidence au nom de l'UE à la suite de la libération d'U Win Tin
L’Union européenne réitère son appel à la libération de l’ensemble des prisonniers politiques en Birmanie, en particulier Aung San Suu Kyi, et à l’engagement d’un véritable dialogue avec l’opposition en vue de la réconciliation nationale et d’une transition démocratique dans ce pays.
Elle espère que cette libération sera suivie de nouveaux gestes des autorités birmanes témoignant d’une volonté réelle de mise en oeuvre des attentes de la communauté internationale tant sur le plan politique qu’en matière de droits de l’Homme, formulées notamment par le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale des Nations unies.
Source : Consilium europa
- 2-L'opposition vise la libération de tous les détenus politiques
"Nous allons recourir en appel cette semaine contre la détention" de Mme Suu Kyi, a rappelé Nyan Win, porte-parole de la Ligue nationale pour la démocratie (LND). "Il y a de nombreux prisonniers politiques incarcérés depuis longtemps" et "tous doivent également être libérés", a-t-il dit à l'AFP
Mardi, sept cadres de la LND, dont le journaliste Win Tin, le plus ancien détenu politique de Birmanie, figuraient parmi 9.002 prisonniers libérés par la junte militaire pour "bonne conduite". Win Tin était enfermé à la prison d'Insein depuis près de 20 ans.
La libération de Win Tin a été accueillie avec joie et soulagement par les Nations unies, Washington, Paris et les organisations de défense de la liberté de la presse.
Aung Naing Oo, analyste birman réfugié en Thaïlande, a estimé que le geste des autorités birmanes pouvait s'expliquer par une "plus grande confiance" en elles, un an après la répression brutale d'un soulèvement conduit par des moines bouddhistes.
Source : AFP via tv5
Ci après, un communiqué de l'association info-Birmanie du 23 septembre 2008
- 3-La libération de U Win Tin, prisonnier politique birman, ne saurait faire oublier le sort des 2130 autres prisonniers politiques que compte la Birmanie aujourd’hui
19 années passées en prison pour avoir défendu les valeurs de la démocratie, un acte inacceptable dénoncé depuis des années par l’ensemble des organisations des droits de l’homme.
Agé aujourd’hui de 79 ans, U Win Tin était détenu dans la prison d’Insein, à Rangoon, la plus grande prison du pays. Sa santé s’était fortement dégradée en raison des mauvaises conditions de détention et des mauvais traitements. A sa libération, il est apparu toujours aussi déterminé à continuer sa lutte, déclarant qu’il continuera « à se battre jusqu’à l’émergence de la démocratie dans ce pays ».
Le régime militaire a déclaré avoir libéré au total 9002 détenus pour « bonne conduite ». Néanmoins, cette amnistie ne concerne que 7 prisonniers politiques, un chiffre marginal. Outre U Win Tin, les six autres personnes à avoir été libérées sont (1) Dr.May Win Myint – député ; (2) U Aung Soe Myint – député ; (3) U Khin Maung Swe – député ; (4) Win Htain – assistant de Aung San Suu Kyi ; (5) Dr.Than Nyein – député, et (6) U Than Naing – membre de la LND.
« Malgré la joie immense que suscitent ces libérations, elles ne sauraient occulter le sort des 2130 autres prisonniers politiques, privés de liberté en raison de leurs activités politiques », rappelle Isabelle Dubuis, coordinatrice d’INFO BIRMANIE. « N’oublions pas que durant les douze derniers mois, le nombre de prisonniers politiques a quasiment doublé ».
En septembre dernier, durant la Révolution Safran, moines et civils birmans avaient pacifiquement demandé une amélioration des conditions de vie et une libéralisation de la vie politique. La réponse de la junte a été d’une brutalité extrême, tuant plusieurs dizaines de personnes et procédant à des milliers d’arrestations. La tenue d’un vote par référendum pour ratifier la nouvelle constitution en mai 2008 avait également été une période très tendue, où le régime n’avait pas hésité à multiplier les arrestations de citoyens émettant des opinions négatives sur la nouvelle constitution, celle-ci n’étant qu’une mascarade destinée à donner une apparence de légalité à la mainmise militaire sur le pays.
Aujourd’hui, la junte espère certainement détourner l’attention de la communauté internationale grâce à cette mesure symbolique, et montrer un semblant d’ouverture quelques mois avant la tenue des élections de 2010.
Pourtant, INFO BIRMANIE tient à souligner que seule la libération de tous les prisonniers politiques sera perçue comme un réel geste d’ouverture politique.
Bo Kyi, ancien prisonnier politique et secrétaire de l’Association d’Assistance aux Prisonniers Politiques (AAPP) déclare que « sans la relaxe de tous les prisonniers politiques, une transition pacifique vers la démocratie ne pourra avoir lieu. Les prisonniers politiques sont des députés élus, des étudiants, des moines, des représentants des minorités ethniques – des personnes qui représentent le futur de la démocratie en Birmanie. Et une fois relâchés, ils doivent être autorisés à mener à bien leur travail sans craindre une arrestation ou des représailles ».
Info Birmanie appelle le secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, qui se rendra prochainement en Birmanie, à exiger auprès du régime birman la libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers politiques de Birmanie, et à maintenir la pression sur les généraux birmans jusqu’à ce que les prisonniers politiques soient remis en liberté et que l’opposition puisse retrouver sa place sur l’échiquier politique birman.
Source : Info-Birmanie
- 4-C'est au tour de l'UNESCO de se féliciter de la libération d'U Win Tin, Prix de la liberté de la presse
selon le Centre d'actualités de l'ONU,
Le directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Koïchiro Matsuura, a exprimé son « immense joie » à l'annonce de la libération par les autorités du Myanmar d'U Win Tin, lauréat du Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano 2001, emprisonné depuis 19 ans.
« C'est avec une immense joie que je salue la libération de U Win Tin », a déclaré le M. Matsuura dans un communiqué. « En libérant U Win Tin et d'autres prisonniers, les autorités ont fait un pas, positif et sage, vers le respect de ce droit de l'homme fondamental qu'est la liberté d'expression, composante indispensable de la démocratie et de l'Etat de droit », a-t-il ajouté.
- 5-Pour finir, Ban Ki-moon salue la libération de prisonniers politiques par le Myanmar
selon le centre d'actualités de l'ONU,
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est félicité mercredi de la libération la veille par le gouvernement du Myanmar de plusieurs prisonniers politiques, dont le plus ancien d'entre eux U Win Tin et six autres membres importants de la Ligue nationale pour la démocratie, dans le cadre d'une procédure d'amnistie.
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est félicité mercredi de la libération la veille par le gouvernement du Myanmar de plusieurs prisonniers politiques, dont le plus ancien d'entre eux U Win Tin et six autres membres importants de la Ligue nationale pour la démocratie, dans le cadre d'une procédure d'amnistie.
« La libération de prisonniers politiques était un des points de discussion entre le conseiller spécial du Secrétaire général, Ibrahim Gambari, et le gouvernement du Myanmar lors de sa dernière visite », selon une déclaration transmise par la porte-parole du Secrétaire général.
M. Ban “répète que tous les prisonniers politiques devraient être libérés et que tous les citoyens du Myanmar devraient être en mesure de profiter des libertés politiques, comme une étape nécessaire vers le processus de dialogue et de réconciliation nationale ». Il attend que le gouvernement du Myanmar fasse plus en la matière, ajoute la déclaration.
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