Mise à jour au 21 février

21 février
- Washington en désaccord avec la future Constitution birmane
source :lesechos
20 février
- Pour l'ASEAN (The Association of Southeast Asian Nations), le processus envisagé par la junte n'est pas crédible
source : Bangkokpost
- Birmanie: l'interdiction contre Suu Kyi achève de décrédibiliser la junte
L'abrupte décision de priver d'élections la figure de proue de l'opposition birmane Aung San Suu Kyi décrédibilise la volonté de réforme affichée par la junte, résolue à empêcher "la Dame" de Rangoun de se rapprocher du pouvoir, selon les analystes (...)
"Ils (les militaires) ont une idée derrière la tête, qui est d'empêcher Aung San Suu Kyi d'arriver au pouvoir. Tout a été conçu pour l'empêcher de disputer les élections", souligne Sunai Phasuk, un chercheur de l'organisation Human Rights Watch.
Et pour lui, la tenue d'un référendum et d'élections "ne signifient rien en terme de progrès politique, car les forces démocratiques seront toujours marginalisées et persécutées", juge-t-il.
Si les élections ont effectivement lieu, il s'agirait du premier scrutin depuis 1990 qui avait vu la victoire écrasante de la LND, le parti de Mme Suu Kyi. Les militaires avaient alors ignoré les résultats et s'étaient maintenus au pouvoir.
Le régime militaire birman avait conclu en septembre 2007 quatorze ans de débats au sein de sa Convention Nationale, un processus qu'il a contrôlé de bout en bout en vue de l'élaboration d'une nouvelle Constitution.
Il avait annoncé en fanfare, en 2003, une "feuille de route" en vue de l'établissement d'une "démocratie disciplinée" mais cet interminable processus constitutionnel est régulièrement qualifié d'"imposture" en Occident.
"La question est de savoir dans qu'elle mesure (Aung San Suu Kyi) et plus largement le mouvement démocratique peuvent trouver le moyen de traiter avec le régime", note John Virgoe, directeur de projet pour l'Asie du Sud-est de l'influent groupe de réflexion International Crisis Group (ICG).
"Cette "feuille de route+ vers la démocratie, si pipée soit-elle, peut-elle aboutir à des changements en Birmanie", interroge-t-il.
Les experts ont mis en garde contre contre tout optimisme démesuré, les généraux au pouvoir depuis 45 ans n'ayant pas hésité dans le passé à interrompre brusquement des prémices de réformes et à museler les dissidents.
Car s'il est bien un élement qui effraie les généraux, c'est l'aura et la popularité intactes de "la Dame" de Rangoun.
Source : AFP (BANGKOK)
En savoir plus :lire les articles du 19 février : ICI
- 7 Nobels de la paix demandent un embargo sur les armes en BIRMANIE
Sept prix Nobel de la paix ont appelé la communauté internationale à imposer un embargo sur les armes à la Birmanie, et estimé que les élections prévues pour 2010 n`auront aucune valeur si la figure de proue de l`opposition birmane Aung San Suu Kyi ne peut pas être candidate.
"Aucune nation ne devrait vendre des armes à un régime qui utilise les armes exclusivement contre son propre peuple", écrivent les signataires de cet appel, parmi lesquels le chef spirituel tibétain Dalaï Lama et l`ancien archêveque anglican du Cap, Desmond Tutu.
"Nous appelons la communauté internationale à travailler activement pour imposer un régime sur les armes à ce régime et (...) prendre des mesures pour empêcher la vente d`armes, notamment en empêchant les transactions bancaires de la junte", écrivent-ils dans un communiqué commun publié mardi par le secrétariat de Mgr Tutu.
La Chine, un membre permanent du Conseil de sécurité, est un important fournisseur d`armes pour la Birmanie, qui a réprimé violemment en septembre un mouvement de manifestations des moines bouddhistes du pays, faisant au moins 31 morts selon l`Onu.
Pour les sept lauréats du Nobel, la junte devrait être condamnée pour cette répression même si elle a annoncé, à la surprise générale le 8 février, un référendum sur une nouvelle Constitution avant l`organisation d`élections en 2010.
source : ICI
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