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mardi 8 avril 2008

Pendant ce temps en BIRMANIE

MISE A JOUR AU 9 AVRIL



Birmanie actualité au jour le jour (suite)


9 avril
Titre des articles de ce message
  • Un Nouvel An birman à Zhonghe
  • Min Zin, (frère de Thet Zin, journaliste emprisonné en Birmanie) journaliste à Radio Free Asia, raconte
  • Un Nouvel An birman à Zhonghe

Une fête de l'eau à la birmane est prévue en fin de semaine prochaine à Zhonghe.

Le maire de Zhonghe, dans le district de Taipei, a invité hier ses administrés à participer à la grande fête qui sera organisée dimanche 20 avril à l’occasion du Nouvel An birman, ou Thingyan.

C’est le quartier de Nanshijiao, où résident de nombreux Birmans, que se tiendront les activités. Outre une parade colorée, les participants trouveront sur place de quoi s’asperger abondamment dans la bonne humeur, comme il est de tradition dans la culture birmane pour se « purifier » avant le début de la nouvelle année.

Un système de jets d’eau emprunté au festival international des Jeux d’enfants et du Folklore d’Ilan sera installé dans la rue Huahsin.

En Birmanie, de même qu’au Cambodge ou au Laos, le Nouvel An est célébré à la mi-avril et dure trois à quatre jours.
Source :taiwaninfo


8 avril

  • Min Zin, journaliste à Radio Free Asia, raconte :

Min Zin, journaliste à Radio Free Asia, a participé en 1988 au mouvement prodémocratique : il avait alors 14 ans. Il a travaillé avec le Prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi avant de devoir quitter le pays pour des raisons de sécurité. En Thaïlande, il a été rédacteur en chef adjoint du mensuel Irrawaddy. Il vit désormais aux Etats-Unis.


Le 15 février dernier, l’armée a pris d’assaut les bureaux du Myanmar Nation et arrêté mon frère, rédacteur en chef de cet hebdomadaire. Son crime ? Il détenait un rapport des Nations unies sur la répression brutale des manifestations du mois de septembre 2007 par la junte au pouvoir.

Mon frère s’appelle Thet Zin, et il est l’un de ces citoyens birmans qui, par centaines, se battent pour dire la vérité sur ce qui se passe dans leur pays et sont menacés d’incarcération ou de bien pire par le régime militaire. En effet, alors même que l’armée birmane promet aux Nations unies de mettre en œuvre sa “voie vers la démocratie”, les généraux durcissent la répression contre les médias. Ironie du sort, mon frère, prisonnier politique en 1988, n’avait pris part à aucune activité politique ni à aucun groupe clandestin depuis qu’il avait commencé à travailler comme journaliste, au début des années 2000. En 2006, il a fondé le Myanmar Nation Weekly, dont il a été rédacteur en chef jusqu’à son arrestation.

Dans les locaux de l’hebdomadaire, les militaires ont découvert des vidéos des manifestations orchestrées en septembre par les moines bouddhistes, mais aussi une copie du rapport cité plus haut, signé par le rapporteur spécial des Nations unies, Paulo Sérgio Pinheiro * et un livre traitant du fédéralisme rédigé par un vétéran du mouvement ethnique shan. Outre mon frère, le directeur de la publication, Sein Win Maung, a également été arrêté.

Lors de l’opération, les autorités ont confisqué des téléphones portables et des disques durs. Au début du mois de mars, tous deux ont été inculpés. Le tribunal a cité le rapport des Nations unies comme preuve de détention de “documents illicites”.

Ils encourent jusqu’à sept ans de prison. La publication du Myanmar Nation a en outre été suspendue depuis leur interpellation.

Malheureusement, le cas de mon frère n’a rien d’exceptionnel. Dans le sillage des protestations de septembre, l’armée a durci sa répression à l’encontre des médias. Depuis septembre, près d’une dizaine de publications ont été interdites ou suspendues. Vingt journalistes au moins ont été arrêtés.

D’après l’Association des médias birmans en exil (BMA), trente auteurs seraient emprisonnés, dont des journalistes, des poètes et des écrivains. Ils viennent allonger la liste des 1 800 prisonniers politiques qui, selon Human Rights Watch, se trouveraient toujours derrière les barreaux.

Jusqu’au coup d’Etat militaire de 1962, mon pays jouissait de l’une des presses libres les plus vivantes de toute l’Asie du Sud-Est. Aujourd’hui, les médias y sont muselés comme ils l’ont rarement été au cours de notre histoire.

La commission de censure de la junte, si tristement célèbre, impose des restrictions toujours plus sévères aux publications privées. Les journalistes subissent des pressions en vue d’écrire des articles alignés sur les positions et l’action du régime.
Les quotidiens et les magazines sont obligés de publier de plus en plus de textes favorables au régime, qui leur sont imposés.

Pendant ce temps, l’armée promet au monde extérieur qu’elle avance à grands pas vers la “démocratie”, avec un référendum constitutionnel en mai et de nouvelles élections en 2010. Mais presque tous les observateurs s’accordent à dire que la Constitution proposée par la junte ne conduira ni à la liberté politique ni à la réconciliation nationale. Les violations des droits de l’homme devraient se poursuivre, au même titre que la censure des médias.

De toute évidence, mon frère et d’autres journalistes récemment arrêtés sont détenus par la junte dans le but d’intimider des médias insoumis, à la veille du référendum sur la Constitution.

Sans pressions extérieures, il est hélas à craindre que cette tactique sera payante : le peuple birman continuera à subir le joug d’une dictature militaire répressive, et ces courageux écrivains et journalistes prêts à défier les censeurs seront réduits au silence.

Min Zin Far Eastern Economic Review-Courrier international service abonné- article publié sur karuna


* Dans mon message du 1 avril 2008 dans un article que j'ai intitulé "Le Conseil doit respecter ses résolutions sur la Birmanie", j'ai justement publié un résumé de la 7ème session du Conseil des droits de l’homme à propos des résolutions de La Birmanie.
Or, Le rapporteur spécial sur le Myanmar, Paulo Sergio Pinheiro, dans la présentation de son enquête au Conseil des droits de l’homme, a rapporté au Conseil que :
« militants, défenseurs des droits de l’Homme, journalistes sont traqués et incarcérés entre autres raisons pour être en possession de mon précédent rapport. Je suis consterné que des rapports officiels de ce Conseil puissent être utilisés en tant que preuves criminelles. »..


  • Le prix Pulitzer pour la photo du reporter tué en Birmanie

Le prix Pulitzer de la photo d'information 2008 a été attribuée au photographe de l'agence Reuters Adrees Latif. Cette photo représente les derniers instants de Kenji Nagai, le journaliste japonais tué à Rangoon lors de la répression du mouvement de contestation en septembre dernier.

Le cliché a été pris le 27 septembre dans le centre de Rangoon, alors que la ville fourmille déjà de troupes. Adrees Latif tombe sur des groupes de jeunes gens sifflant et huant les forces de l'ordre près de la pagode de Sule. "En quelques minutes, la foule est passée de quelques centaines à quelques milliers de personnes", raconte-t-il.

Une scène de deux secondes
Sachant que des centaines de personnes avaient été abattues par la junte dans des circonstances similaires en 1988, Adrees Latif s'installe alors sur un passage piéton qui surplombe les lieux. "En-dessous de moi, des manifestants chantaient et brandissaient des drapeaux. Deux camions à ridelles vert sombre sont alors arrivés, suivis par des dizaines de policiers anti-émeutes de plus." (...)

LIRE l'article sur lexpress



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