Titre des articles de ce message (dernière mise à jour : 23h21)
- Vidéo : La tragédie humanitaire se poursuit en Birmanie
- video "un regard sur l'horreur du Myanmar"
- La situation des rescapés en Birmanie s'aggrave : Une tragédie à une échelle inimaginable
- Dévastée par le cyclone, la Birmanie souffre en silence
- des enjeux qui ont peu à voir avec l’urgence humanitaire
- Médecins du monde passe enfin le barrage birman
- Info Birmanie condamne fermement l’attitude du régime birman face à la catastrophe humanitaire
- Témoignage (du blog "Paix en Guerre")
- 1,5 million de personnes sont en danger de mort
- les médecins, débordés, manquent de tout
- non-assistance à peuple en danger !
- La tragédie humanitaire se poursuit en Birmanie
Un médecin de l'hôpital accuse: "A Rangoun, comme dans de nombreuses villes de Birmanie, des moines bouddhistes prennent l'initiative de collecter de la nourriture, ils veulent la donner à ceux qui souffrent de la faim. Mais les militaires ne leur permettent pas de l'emporter et de la distribuer", affirme-t-il.
Ecouter un résumé de la situation avec Une petite vidéo "La tragédie humanitaire se poursuit en Birmanie" sur euronews
- Vidéo sur youtube: "un regard sur l'horreur du Myanmar"
- La situation des rescapés s'aggrave
Des temples bouddhistes et des lycées accueillent, dans les villes situées en bordure de la zone balayée par Nargis, des femmes, des enfants et des personnes âgées.
Selon une nouvelle estimation du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), entre 1,2 et 1,9 million de personnes tentent de survivre au dénuement semé par Nargis lors de son passage il y a huit jours.
"Compte tenu de la gravité de la situation, y compris du manque de vivres et d'eau, certains de nos partenaires ont fait état d'inquiétudes relatives à la sécurité et de comportements violents dans les régions les plus durement touchées", alerte l'agence humanitaire de l'Onu, dans un rapport. (...)
L'OCHA s'inquiète également des conséquences sur l'environnement du passage de Nargis qui pourraient représenter une menace "pour la vie et la santé.
"TRAGÉDIE À UNE ÉCHELLE INIMAGINABLE"
La junte militaire birmane, traditionnellement méfiante vis-à-vis du monde extérieur, accepte une aide extérieure - y compris de la part des Nations unies - mais elle a fait savoir qu'elle ne laisserait pas entrer sur son territoire les équipes de logisticiens qui permettraient d'accélérer l'acheminement de l'aide dans le delta inondé, inaccessible par la route.
"A moins d'une injection massive et rapide d'aide, d'experts et de vivres dans les zones les plus touchées, il va y avoir une tragédie à une échelle inimaginable", a prévenu Greg Beck, de l'International Rescue Committee (...)
A Labutta, ville du delta où 80% des logements ont été détruits, les autorités ne fournissent qu'une tasse de riz par famille par jour, a confié à Reuters un responsable de l'aide humanitaire de la Commission européenne. Dans tout le delta, ces scènes se répètent.
Illustrant les difficultés logistiques auxquelles doivent faire face les organisations humanitaires, un bateau acheminant une des premières cargaisons d'aide aux rescapés a coulé dans le delta de l'Irrawaddy après avoir semble-t-il heurté un arbre, ont fait savoir la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge. Les routes sont par ailleurs impraticables et une grande partie du delta s'est transformée en une vaste zone de marécages.(..)
"Lors du tsunami du 26 décembre 2004, 250.000 personnes ont trouvé la mort dans les premières heures mais nous n'avons pas assisté à des épidémies car les pays touchés et la communauté internationale ont mis en oeuvre une campagne d'aide massive pour empêcher que cela ne se produise", a déclaré Sarah Ireland, directrice d'Oxfam pour la région de l'Asie de l'est.
"Nous devons faire la même chose pour les habitants de la Birmanie", a-t-elle ajouté à Bangkok.
Nargis est le cyclone le plus dévastateur en Asie depuis 1991, où 143.000 personnes avaient péri au Bangladesh (...)
Malgré la catastrophe, la junte a maintenu son attention sur la tenue, samedi, d'un référendum sur une nouvelle Constitution, une des étapes de sa "feuille de route vers la démocratie" qui doit aboutir à des élections pluralistes en 2010 et mettre fin à près de cinq décennies de régime militaire.
On ignore quand seront publiés les résultats mais l'issue du scrutin ne fait guère de doute.
Version française Natacha Crnjanski et Gwénaëlle Barzic
- Dévastée par le cyclone, la Birmanie souffre en silence
The Associated Press
LABUTTA, Birmanie - Hormis les pleurs des enfants, un étrange silence plane sur Labutta, dans le delta de l'Irrawaddy. Traumatisés par le cyclone, les survivants de Birmanie sont aussi écrasés par une chape de peur. Depuis 46 ans, le pays vit sous le joug des militaires qui répriment dans le sang la moindre contestation.
Débordée par la gestion de la pire catastrophe naturelle à avoir frappé le pays dans son histoire récente, la très xénophobe junte n'en refuse pas moins l'aide internationale, malgré son incapacité à organiser l'assistance pour deux millions de personnes en détresse.
Outre la population, les agences d'aide humanitaire demeurent extrêmement prudentes. "C'est très sensible politiquement, et nous avons des paramètres à gérer", explique Tim Costelloe, de World Vision, un des rares humanitaires étrangers à avoir été autorisés à entrer à Rangoon.
Face à l'ampleur du drame et à l'incurie de la junte, le mécontentement gronde pourtant. D'après Mireille Boisson, coordinatrice pour la Birmanie à Amnesty International France, "il semblerait que des gens" parmi les "plus affectés dans le delta commencent à se rapprocher de Rangoon. On sait aussi, mais ça n'a pas bien été confirmé, qu'il y a eu une manifestation à la grande prison de Rangoon (...) où un bâtiment a eu le toit qui s'est envolé. Les prisonniers se sont rebellés contre leur condition. On a appelé l'armée qui a tiré. Il y aurait eu 36 morts vendredi".
Interrogée par France Info sur l'éventualité d'une rébellion susceptible d'ébranler la junte, elle pense que "les gens ont trop peur". Et notamment car "après les événements de septembre-octobre, la junte tient tout cela d'une main de fer".
L'aide arrive au compte-gouttes à Labutta, ville de 20.000 âmes dont la population a plus que doublé, avec l'afflux de 30.000 réfugiés des dizaines de villages environnants ravagés le 3 mai par le cyclone Nargis.
Mais de Labutta, les efforts pour envoyer médicaments et vivres dans les zones dévastées du delta sont ralentis par la gestion pointilleuse des militaires.
"Le gouvernement veut le contrôle total de la situation, bien qu'ils ne puissent rien apporter et n'aient aucune expérience en matière d'organisation des secours", observe un humanitaire sous couvert d'anonymat. "Nous devons leur rendre compte à chaque étape, à chaque décision".
"Ils ont des yeux partout, ils surveillent tout ce que nous faisons, à qui nous parlons, ce que nous apportons", ajoute-t-il à voix basse, surveillant les environs avec nervosité. Il avait accepté d'être interrogé de nuit, après s'être assuré de ne pouvoir être identifié d'aucune manière.
Labutta n'est plus qu'un amas de maisons à toit de chaume effondrées et d'arbres déracinés. Elle a mieux tenu que les localités voisines, quelques structures ayant résisté aux vents à 190km/h du cyclone et à l'immense lame de fond qui a tout balayé. Mais la survie qui s'organise dans la ville offre un spectacle d'une misère terrible.
Ecoles, maisons encore debout et monastères sont devenus des centres d'accueil de fortune, comme cette cour d'un monastère où s'entassent des centaines de rescapés, à la lumière des lampes-tempête et des bougies. Seules quelques rares habitations, celles des proches du régime, disposent de générateurs.
En silence, les réfugiés mangent ce qu'il y a, d'autres tentent de dormir. La plupart assis, car l'espace manque pour s'allonger.
Et rares sont les survivants qui acceptent de parler à un étranger, dans cette ville sillonnée par les camions militaires.
Dans les faubourgs, 12 personnes s'entassent dans une tente posée sur une rizière. Seules rescapées du village de Pain Na Kon, elles ont cherché les leurs dans Labutta. En vain. "Nous sommes notre unique famille désormais", soupire U Nyo, les yeux rougis par les larmes et l'épuisement.
Au-delà de Labutta, la dévastation est terrifiante dans ces zones encore quasiment inacessibles. Les bateaux de pêche n'ayant pas sombré aident à évacuer les survivants, mais ne vont pas assez vite. D'autant que ces navettes sont éprouvantes, explique Maung U, 36 ans, un des sauveteurs bénévoles. "Chaque trajet prend cinq ou six heures, sur une voie d'eau étroite, où surnagent des dizaines de cadavres. Tous les mètres, vous voyez un autre mort, humain ou carcasse d'animal".
Chaque famille compte au moins deux ou trois morts ou disparus, et les survivants ont abandonné derrière eux les cadavres de leurs proches, en putréfaction dans l'eau ou les champs.
Pour les secouristes, c'est la course contre-la-montre pour sauver les survivants des villages les plus isolés du delta. "Ils se nourrissent de noix de coco. Mais même elles commencent à manquer", soupire Maung U.
Source : AP via la Presse Canadienne
- Des enjeux qui ont peu à voir avec l’urgence humanitaire
Frappé les 2 et 3 mai par le pire cyclone que l’Asie ait connu depuis 18 ans, le peuple Birman tente de survivre sans aide du gouvernement en place.
Une semaine après le passage du cyclone meurtrier Nargis, les médias, contrôlés par l’Etat, ont annoncé 22980 morts et 42119 disparus. Mais selon Shari Villarosa, chargé d’affaire de l’ambassade des Etats-Unis en Birmanie , ce seraient près de 100 000 personnes qui pourraient être mortes à la suite du passage du cyclone et il y aurait environ 1 million de sans abris, des centaines de villages du delta de l’Irrawaddy, composés de simples huttes de bambous, ayant été balayés presque en totalité.
Selon l’association Save the Children, près de 40 % des morts et des disparus seraient des enfants. Il est cependant très difficile de connaître l’importance du désastre car peu d’étrangers sont autorisés à entrer en Birmanie et le gouvernement tente de minimiser l’ampleur de la catastrophe.
Entre catastrophe naturelle et tyrannie
La junte militaire au pouvoir tient une responsabilité immense dans cette catastrophe humanitaire. Le nombre de décès n’aurait pas été si important si la junte, qui connaissait l’existence du cyclone grâce aux alertes des centres météorologiques indiens et thaïlandais, avait prévenu la population de l’approche du cyclone et organisé l’évacuation des zones les plus directement touchées. Rien de tout cela n’a été fait et cela montre une fois de plus combien cette junte parasitaire fait peu de cas du sort du peuple birman. Des centaines de milliers de personnes se sont retrouvés brutalement sans abris, sans électricité, sans eau potable, sans aucun secours, trouvant refuge dans les écoles et les monastères.
Plusieurs jours après la catastrophes les soldats et les membres de l’Association pour le Développement et la Solidarité de l’Union (USDA), une organisation de masse pro-gouvernementale, si nombreux à réprimer les mobilisations de septembre dernier, se faisaient plutôt rare dans les rues.
Malgré une propagande d’Etat montrant le premier ministre, Thein Sein et quelques généraux distribuant des colis à des sans abris, les survivants n’ont pour l’instant reçu une réelle aide que de la part des moines sortis pour aider à nettoyer les routes, reconstruire les maisons et partager le peu de nourriture dont ils disposent. Seuls les habitants de Rangoon, ont pu bénéficier de quelque assistance et de distribution d’eau potable.
Le Programme Alimentaire Mondial (PAM, une organisation des Nations Unis) et la croix rouge birmane, connut pour ces prises de positions plus que modérés envers la junte, ont pu fournir assistance et conseils. (...)
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- Médecins du monde passe enfin le barrage birman
L’ONG, qui avait enfin été autorisée par Rangoon à envoyer samedi matin une première équipe spécialiste des situations d'urgence, a obtenu dimanche l'autorisation de conserver le chargement de son avion parti de Bordeaux. Dès l'arrivée du fret à Rangoon lundi matin, elle gérera ainsi elle-même la distribution de 22 tonnes de matériels aux populations sinistrées.
Selon plusieurs observateurs présents sur place le nombre de victimes du cyclone Nargis pourrait très largement dépasser le bilan provisoire de 28 458 morts et 33 416 disparus, communiqué dimanche soir par les autorités birmanes.
Selon le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), le nombre de morts pourrait être compris entre 63 290 et 101 682 et 220 000 personnes seraient portées disparues.
Oui pour du matériel mais aucun personnel étranger sur le sol birman
Françoise Sivignon, responsable des opérations en Birmanie pour Médecin du Monde, explique les modalités de l’opération et détaille les contraintes auxquelles doivent faire face les ONG qui tentent de venir en aide à la population.
Il est impossible de faire une estimation aujourd’hui, l’étendue des dégâts est immense et nous n’avons pas assez de recul." (...)
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- Info Birmanie condamne fermement l’attitude du régime birman face à la catastrophe humanitaire
Info Birmanie condamne fermement l’attitude du régime birman face à la catastrophe humanitaire touchant le sud du pays, et les entraves multiples mises en place pour l’acheminement de l’aide nauprès des victimes et des sinistrés.
Cinq jours après la catastrophe, dont le bilan provisoire fait état de 22.000 morts, plus de 41.000 disparus, et des centaines de milliers de personnes sans abris, l’aide humanitaire n’a pas encore pu être acheminée, car aucun visa n’a été délivré aux travailleurs humanitaires étrangers.
Le régime a indiqué vouloir être l’opérateur central de la distribution de l’aide humanitaire, une demande inconcevable pour les acteurs humanitaires internationaux qui craignent – à juste titre – un détournement massif de ces fonds.
« Non seulement le régime bloque l’aide humanitaire, mais il ne mobilise pas pour autant ses n propres ressources » dénonce Isabelle Dubuis, coordinatrice d’Info Birmanie.
Le régime a annoncé l’octroi de la somme minime de 5 millions de dollars en faveur des victimes, un chiffre insignifiant en comparaison des revenus du gaz qui s’établissent à plus de 2.7 milliards de dollars annuels.
C’est également moins que ce qui fut dépensé pour l’organisation du fastueux mariage de la fille du Généralissime Than Shwe, qui fut couverte de diamants alors que 90% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et lutte au quotidien pour se nourrir. De même, l’armée, forte de près de 500.000 hommes, s’est faite très discrète, abandonnant les sinistrés à leur sort au lieu de dépêcher des troupes pour déblayer les habitations et les routes.
Le régime s’est engagé dans un rapport de force avec les organisations internationales, qui pourrait être très préjudiciable à la population.
« Si rien n’est fait très vite, d’autres vies seront perdues à cause de la faim et des maladies » insiste Isabelle Dubuis. (...)
Il est indispensable que l’ONU défie les restrictions mises en place sur l’aide internationale.
Le Secrétaire général Ban Ki-moon doit insister personnellement sur ces problématiques d’accès et s’assurer que l’aide humanitaire parviendra au plus vite aux victimes, de façon neutre et impartiale.
Source : Info-birmanie
- Témoignage
Maintenant le calme revient peu à peu sur Rangoon, on entend aujourd'hui bien plus d'avions que les jours derniers, et on sait qu'ils apportent de l'aide.
L'eau n'est pas encore rétablie ni l'électricité. Mon ami doit toujours prendre l'eau du puis situé à l'extrémité de la rue et qui sert à tout le voisinage.
Tout compte fait , ce puis est bien utile, on ne lui prête plus le qualificatif d'archaïsme et de condition de vie misérable dans une ancienne capitale. Ce puis est devenu le bien de confort le plus important du moment.
Alors mon ami puise l'eau dans ce puis, y prend sa douche comme le reste du voisinage. Des puis il n'y en a pas partout à Rangoon, la construction d'immeubles modernes à voulu effacer ces outils du passé. Et c'est bien dommage dans un pays qui en fait ne manque pas d'eau.
Dans la maison de ma famille, la tempête a enlevé les taules du toit une à une, le vent à tout balayé dans l'appartement, l'eau s'y est engouffrée, tout inondé, tout détruit.
Jusqu'à présent quand il y avait des intempéries, et des inondations, c'était les sous sols et les rez-de-chaussée qui étaient habituellement noyés. Là, la donne à changée, car cette fois ci les derniers étages des immeubles ont aussi connu pour la première fois le même sort que les rez de chaussée, et on ne s'y attendait pas.
Quand le vent et la pluie ont commencé à frapper, la famille s'est cloitrée dans l'appartement, attendant que cela cesse, comme on le fait lors des orages. Puis le vent assourdissant a augmenté en puissance, et d'heure en heure devint terrorisant. Tout tremblait dans l'appartement dans un bruit terrible, et puis un bout du plafond commença à s'envoler donnant plus de prise au vent qui arracha le reste. A ce moment toute la famille du se réfugier dans les appartements voisins, plus bas, laissant à ce tourbillon fou l'appartement maintenant noyé sous des trombes d'eau.
Personne n'était préparé, personne ne pensait qu'un jour un tel cyclone toucherait le pays, c'était là pour tous la première expérience d'un tel désastre.
L'attente dans ce vacarme a duré 12 heures, 12 heures ponctuées d'espoirs d'accalmies alors que le vent ne faisait que prendre de la force. Il a tout ravagé dans l'appartement, tout détruit, mais tout le monde est sauf, et c'est là le principal.
Les quatre jours qui ont suivi la tempête ont été les plus difficiles, l'eau potable à Rangoon était rare, la nourriture aussi, ou trop chère. Tous les arbres de la rue ont été déracinés, on aimait regarder leur feuillages du bacon, là la rue ressemble plus à un champ de guerre. Les câbles électriques sont sectionnés, les arbres en morceaux jonchent les rues. Il a fallu réparer le toit par ses propres moyens, rassurer les parents, leur donner un confort tant que cela est possible. Il n'y a toujours pas d'eau et d'électricité, mais en fait avant le cyclone c'était aussi rare.
On ne savait pas les premiers jours que l'aide internationale était en route et même que le reste du monde était au courant. Avec le jours, certaines informations ont pu passer, mais loin d'être aussi précises que celles de l'occident.
On sait que le delta est ravagé, et on ne pleure pas sur nos conditions de vie car on sait qu'à quelques kilomètres la situation est catastrophique. Un des mes amis pense que les avions qu'il entend depuis des jours, apporte l'aide directement aux victimes, je reconnais bien là la naïveté bien humaine qui est en lui. Il est bien moins informé que d'autres Birmans connectés sur internet et qui demandent à leurs amis occidentaux de donner les liens relatant le désastre et les photos.
Maintenant, les informations commencent à circuler, avec des approximations, mais elles circulent. Le temps fera son travail, à voire maintenant comment la junte va rectifier ce flot qui commence à passer d'une oreille à l'autre, d'une capitale à l'autre.
Mes amis de Mandalay sont maintenant bien informés, relaient l'information et commencent aussi à faire des donations, ils savent que l'aide internationale est bloquée et commencent à agir en interne alors des groupes pro-junte attaquent et contrecarrent l'aide spontanée. C'est ternir l'image d'une Junte si généreuse et lui voler la vedette que d'organiser de telles donations.
La junte a su pendant tous ces derniers jours narguer l'aide internationale, réprimera t-elle l'aide que les Birmans organisent pour eux-même. Pourtant les gens du delta en ont grand besoin. Un des amis a pu joindre sa famille saine et sauve dans le delta, ils ont tout perdu et n'ont pas vu une seule aide passer. Comme il le dit " l'Aide internationale est nulle" Sous entendu inexistante.
Source :Blog paix en guerre
Merci pour ce témoignage
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- 1,5 million de personnes sont en danger de mort
Si le bilan officiel du cyclone Nargis est d'au moins 23.335 morts et 37.019 disparus, l'organisation humanitaire britannique OXfam estime que ce bilan pourrait être multiplié par 15 par une catastrophe publique massive. De son côté, la junte se félicite de la participation au référendum
L'organisation humanitaire britannique Oxfam a estimé, dimanche 11 mai, qu'un million et demi de Birmans se trouvaient en danger de mort dans le sud du pays frappé par le cyclone Nargis le 3 mai.
Le bilan officiel du passage de Nargis sur le delta de l'Irrawaddy est d'au moins 23.335 morts et 37.019 disparus mais la responsable régional d'Oxfam, Sarah Ireland, l'a jugé probablement plus proche des 100.000 morts.
Elle a mis en garde contre une nouvelle catastrophe humanitaire qui pourrait s'y ajouter et multiplier ce chiffre jusqu'à 15 fois. "Nous pensons qu'une menace réelle de catastrophe publique massive plane sur la Birmanie", a-t-elle dit.
Nombre de rescapés de Nargis sont privés de toit et manquent d'eau propre et potable, ainsi que de nourriture et de produits de première nécessité. Les organisations humanitaires redoutent des épidémies.(...)
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Cette Situation est inacceptable et incompréhensible : Alors que la Junte accepte l'aide humanitaire au compte goutte ,Les médecins, débordés, manquent de tout...
- Les médecins, débordés, manquent de tout
BANGKOK (Reuters) - Les services de santé birmans sont débordés par l'afflux des rescapés du cyclone Nargis, qui a ravagé il y a huit jours une partie du pays, et le pire est à craindre si l'aide internationale n'arrive pas rapidement, estime un expert de l'Unicef, Osamu Kunii.
A l'hôpital de Bogalay, l'une des villes du delta de l'Irrawaddy les plus touchées par le cyclone, les médecins travaillent sans relâche pour accueillir et soigner chaque jour 5.000 blessés et malades, précise le responsable du Fonds des Nations unies pour l'enfance .
"Ils sont épuisés. Ils travaillent des heures et des heures et il faut vraiment qu'ils aient de l'aide", ajoute Kunii, chargé du secteur Santé et Alimentation de l'agence onusienne en Birmanie, joint par téléphone de Bangkok.
De nombreux rescapés ont été blessés au dos et aux membres par des débris de toute sorte arrachés par les vents de près de 200 km/h. Si ces blessures s'infectent, ils risquent la septicémie.
De nombreux cas de déshydratation et de diarrhée sont également signalés, surtout chez les enfants, faisant craindre des épidémies.
"On voit des gens boire de l'eau polluée car ils n'ont rien d'autre (...) Il faut se préparer au pire des scénarios - la multiplication des cas de choléra, de paludisme et de dengue", explique Kunii.
Officiellement, le cyclone a fait plus de 23.000 morts et 37.000 disparus mais certains experts avancent le chiffre de 100.000 morts. Plus d'un million et demi de personnes sont sans-abri.
PÉNURIE
"Les hôpitaux manquent de pansements, de fil pour les points de suture. Il faut du sang, des antibiotiques, des solutions salines pour les perfusions", ajoute Kunii.
"Il y a partout des patients dont on ne peut pas s'occuper correctement, tout simplement parce qu'il n'y a pas assez de médecins et de médicaments."
Il a fallu attendre huit jours pour que la junte militaire envoie des médecins dans le delta mais cela ne suffit pas et l'aide internationale ne doit plus tarder, souligne le responsable de l'Unicef, qui a connu l'expérience du tsunami de décembre 2004 autour de l'océan Indien.
Mais la junte, qui a réclamé des moustiquaires et des pilules pour purifier l'eau, ne semble guère disposée à laisser les employés humanitaires étrangers distribuer cette aide dans les zones sinistrées.
L'Unicef a déjà distribué 15.000 kits de première urgence et prévoit d'en envoyer 20.000 autres. Elle a demandé près de 26 millions de dollars sur les six prochains mois pour améliorer les conditions sanitaires dans la région, notamment le réseau d'eau potable.
Pour l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les difficultés d'accès à l'eau potable et l'apparition de maladies contagieuses suscitent les plus grandes inquiétudes.
Les lenteurs de la junte à accorder des visas aux équipes de secours internationales et sa volonté de gérer seule la distribution de l'aide aggravent encore la situation.
Le budget de la santé en Birmanie représente 3% du budget national, celui des dépenses militaires 40%.
En temps normal, le paludisme, particulièrement dangereux pour les enfants de moins de cinq ans, fait 3.000 morts chaque année dans le pays.
Source : BANGKOK (Reuters) -Version française Guy Kerivel
- Non-assistance à peuple en danger !
Après le cyclone dévastateur, un deuxième désastre menace les survivants : les épidémies.
Alors que le cyclone Nargis aurait peut-être fait plus de 100 000 morts et un million et demi de sinistrés, le pouvoir birman laisse toujours entrer l'aide internationale au compte-gouttes, malgré la faim et la crainte des épidémies.
Le bilan du cyclone. Hier, il était officiellement de 23 000 morts et 37 000 disparus. Mais des diplomates occidentaux à Rangoun évoquent plus de 100 000 tués. Et les organisations humanitaires redoutent un bilan encore plus lourd si les rescapés, qui n'ont ni à boire ni à manger, ne sont sauvés. La Ligue nationale pour la démocratie, parti de l'opposante Aung San Suu Kyi, affirme aussi que le bilan va s'alourdir « à cause des restrictions imposées par la junte à l'aide humanitaire » et a appelé l'ONU à envoyer une assistance « par tous les moyens ».
Au compte-gouttes. L'aide arrive au compte-gouttes car le régime birman, obsédé par la défense de sa souveraineté, refuse que les opérations de secours soient conduites par des étrangers. Sur le million et demi à deux millions de sinistrés, 500 000 seulement ont reçu une assistance, selon les Nations-Unies. Un premier convoi de 20 tonnes d'aide est arrivé en Birmanie par la route. Mais une cargaison de biscuits à haute teneur énergétique, qui pourrait nourrir 95 000 personnes, était bloquée, hier, à l'aéroport de Rangoun, selon le Programme alimentaire mondial. Une autre cargaison de 5,6 tonnes de biscuits aurait pu passer la douane. Par ailleurs, des dizaines de coopérants humanitaires, habitués à travailler dans les zones dévastées, attendent des visas.
La crainte des épidémies. S'ils ont pu trouver des vivres et un abri, les sinistrés sont menacés par des épidémies de dysenterie et de paludisme. Dans le delta de l'Irrawaddy, ravagé par des vents de près de 200 km/h qui ont emporté de nombreux bâtiments, beaucoup de réfugiés atteints par des débris emportés par le vent ont des blessures purulentes avec risque de septicémies pouvant être mortelles. De nombreux sinistrés souffrent de diarrhées, de déshydratation, mais les solutions salines manquent pour pratiquer des perfusions. La mauvaise qualité de l'eau, l'un des vecteurs du choléra, pose de gros problèmes.
L'aide de la France. Un avion de Médecins sans frontières a décollé hier avec 35 tonnes d'abris, de quoi traiter l'eau, des médicaments de première urgence et de la nourriture spécialisée. Si aucun visa n'a été accordé, l'organisation dispose d'une quarantaine de personnes sur place et 1 200 collaborateurs.
Un Airbus A300 de Médecins du monde et de la Croix Rouge a aussi décollé avec 36 tonnes de matériel, de quoi installer des postes avancés et une station d'épuration pour de l'eau potable pour 40 000 personnes par jour.
La France envoie un bateau chargé de 1 500 tonnes d'aide, qui pourrait arriver mercredi. Des organisations non gouvernementales partent aussi, comme le Groupe de secours catastrophe français, avec deux pompiers angevins qui ont obtenu des visas.
Nicolas Sarkozy s'est insurgé qu'au 21e siècle, « la communauté internationale ne puisse porter librement secours à des hommes et des femmes qui ont la douleur d'avoir un gouvernement qui refuse l'aide... »
source : Ouest-france
- Lire aussi sur ce blog : Droit d'ingérence en catastrophe
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