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lundi 16 juin 2008

Birmanie, la phase d'urgence n'est pas terminée




Pour Anne-Claire Dufay de l’Unicef, La Birmanie est encore en phase d’urgence.
En tout cas une chose est certaine : depuis quelques jours, pour les médias français il n'y a plus d'urgence à parler de la Birmanie.


Interview :

Plus d’un mois après le passage du cyclone, le pays sort-il enfin de la crise ?

Non, loin de là. Les histoires auxquelles nous sommes confrontés sont toujours aussi poignantes, comme celle de cette jeune femme isolée qui a tenté désespérément de sauver cinq enfants. Elle n’avait que de l’eau salée à leur faire boire, des feuillages pour les réchauffer, une grotte pour les abriter. Lorsque les secours sont arrivés, les enfants étaient tous morts.

Les drames comme celui-ci sont nombreux. D’ailleurs, le cyclone a laissé beaucoup de foyers sans chef de famille, avec la sœur ou le frère aîné pour prendre en charge les plus petits, ou bien des mères très jeunes, seules, pour s’occuper des enfants.

( Lire sur ce blog le témoignage d'une petite fille de 11 ans : une leçon de vie )


Que peut-on faire pour aider ces personnes si vulnérables ?

Des activités génératrices de revenus, et même du transfert de cash, sont prévus. Plusieurs ONG distribuent déjà de l’argent. L’Unicef est moins habitué qu’elles à ce genre de pratiques mais va s’y mettre tant il y a urgence à permettre à ceux qui ont tout perdu de survivre dans les semaines ou les mois qui viennent.


Qu’en est-il des distributions de secours de type médicaments, matériels pour purifier l’eau, kits familiaux ?

Les 10 et 11 juin à Rangoon, l’Unicef a reçu neuf vols avec du matériel à bord. Pour l’acheminer jusqu’aux zones affectées, nous avons des camions, mais nous travaillons aussi avec le Programme alimentaire mondial (PAM) qui dispose de 10 hélicoptères et avec lequel nous avons aussi des bateaux, indispensables dans le delta de l’Irrawaddy.

L’accès du personnel s’est amélioré : non seulement les internationaux de l’Unicef Myanmar sont autorisés à se déplacer sur les zones affectées, mais du personnel supplémentaire a pu entrer en Birmanie depuis l’étranger : 17 personnes sont ainsi venues renforcer nos équipes permanentes.


Arrivez-vous à travailler malgré la décision des autorités de fermer certains refuges et de pousser les sinistrés à rentrer vers leurs villages ?

Tous les refuges n’ont pas fermé. Mais nous avons dû cesser les activités de nos espaces de protection des femmes et des enfants dans ceux qui étaient évacués. Nous avons réinstallés ces espaces dans certains villages, en profitant d’autorités communautaires plutôt accueillantes.

Il y a aujourd’hui 18 espaces dans la région de l’Irrawaddy et 10 dans celle de Rangoon, qui apportent une assistance matérielle et psychosociale. (UNICEF)

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