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vendredi 20 juin 2008

Birmanie, la poursuite des opérations de secours menacée par manque de fonds


Un manque critique de financement des transports par hélicoptère menace la poursuite des efforts de secours destiné aux 2,4 millions de victimes du cyclone Nargis au Myanmar, a annoncé aujourd'hui le Programme alimentaire mondial (PAM).

« Le PAM est à la tête des opérations d'acheminement par bateau, par camion et par voie aérienne de fournitures vitales destinées aux communautés en détresse, mais ces opérations s'immobiliseront d'ici à la fin du mois, à moins d'obtenir des fonds supplémentaires dès maintenant », a averti Chris Kaye, le directeur du PAM dans le pays.

Les hélicoptères fournissent un appui logistique essentiel à près de 50 agences humanitaires qui travaillent dans le pays en acheminant des vivres et d'autres fournitures humanitaires dans les régions les plus dévastées et reculées du pays, précise un communiqué publié aujourd'hui par l'agence.

« Ces hélicoptères ont pu atteindre plusieurs villages qui n'avaient reçu aucune aide au cours des six semaines qui ont suivi le passage du cyclone », a signalé Chris Kaye.

La flotte de dix appareils, qui a commencé ses rotations dans le pays le 2 juin, permet également de procéder à des évacuations médicales depuis le Delta d'Ayeyarwady.

L'opération logistique du PAM n'a reçu que la moitié des 50 millions de dollars nécessaires à son fonctionnement. La plupart de cet argent a déjà été dépensé pour l'acheminement de vivres par bateau et pour reconstruire les infrastructures nécessaires afin d'arriver jusqu'aux victimes des régions les plus reculées du Delta d'Ayeyarwady.

Le PAM signale également que son programme destiné à nourrir 750.000 personnes au Myanmar n'a reçu que 45% des 69,5 millions de dollars nécessaires. Pour l'heure, il lui reste juste de quoi fournir une ration mensuelle de riz à ces personnes. (Centre d'actualités de l'ONU)


  • Je reviens sur un article publié hier par 20minutes ( lien vu sur bloguer ou ne pas bloguer): «On ne sait pas comment nourrir les victimes en juillet»

Interview de Hakan Tongul. Il chapeaute les ONG apportant de l’assistance alimentaire au victimes du cyclone Nargis, qui a frappé le sud de la Birmanie les 2 et 3 mai.

Les sinistrés du cyclone ont-ils tous reçu de l’aide alimentaire?
Non, pas encore. Dans le delta de l’Irrawaddy (sud), quelque 500.000 personnes ont reçu de quoi manger pendant une semaine, mais 800.000 en ont encore besoin, Rangoun inclus. Nous avons des difficultés à atteindre certaines zones. Cela peut prendre un à deux jours à chaque fois. C’est un cauchemar logistique: avancer en petit bateau sous la mousson est très difficile.

A quel défi êtes-vous confronté aujourd’hui?
Le 8 juin, le gouvernement nous a interdit d’acheter du riz dans le pays. Ils veulent qu’on importe. C’est ce qu’on réclamait depuis le début, mais ils n’avaient pas voulu, au départ, par fierté nationale: ils pensaient que la Birmanie serait autosuffisante. Puis ils se sont rendu compte qu’avec les 38.000 tonnes de riz dont on a besoin pour une durée de cinq mois, les ressources du pays ne suffiront pas.

Quelles conséquences cela aura-t-il ?
Il va y avoir un mois de transition, le temps que les produits importés arrivent de l’étranger. Un mois pendant lequel on ne sait pas comment on va nourrir les gens. Ce sera en juillet.

Quelles solutions envisager?
On peut distribuer la moitié des rations pour faire durer, mais bon, c’est pas génial. Ou bien on se débrouille pour que d’autres que nous achètent des produits locaux, que nous distribuerons. C’est vraiment dommage, parce que si le gouvernement birman nous avait prévenus plus tôt, on aurait pu s’arranger, mais là, on est coincé!

Avez-vous suffisamment de fonds?
Non, et c’est un problème urgent. J’ai besoin de 70 millions de dollars pour six mois. Je n’en ai reçu que 32 millions. Si je n’ai pas le budget d’ici à trois mois, je ne pourrai pas nourrir les gens. Mais comme la Birmanie ne fait plus la une des journaux, l’attention est retombée, et c’est encore plus difficile d’obtenir des fonds.

Recueilli à Rangoun par Elsa Broissand, envoyée spéciale en Birmanie (20minutes)

2 commentaires:

Ashin Mettacara a dit…

Hello Kathy,
Metta say Hello to you.
I hope you are well.
May you be healthy.
with loving-kindness
Metta

Catherine a dit…

Merci à toi d'être passé par ici.
thank you