Dernière mise à jour de ce message : 17h56
Pas le temps de faire de résumé ni d'analyse en ce moment. Ci après Les dépêches du 13 juin concernant la Birmanie.
De toute manière qu'espère la Communauté internationale? le retour à la vie normale en Birmanie? mais c'est quoi la vie normale pour un Birman?
Titre des articles ou dépêches de ce message du 13 juin:
- Des glissements de terrain dans la "vallée des Rubis"
- Les médecins étrangers quittent la Birmanie
- Les besoins des Birmans sont encore immenses
- 4,5 millions de litres de gazole pour les agriculteurs
- manquait plus que ça : La France renforce l’impunité des criminels internationaux
- Des glissements de terrain dans la "vallée des Rubis"
- On apprend également aujourd'hui que Les médecins étrangers quittent la Birmanie
Surachet Satitniramai, coordinateur de l'équipe médicale thaïlandaise déclare que:
La junte militaire birmane a demandé à la Thaïlande de ne pas envoyer en Birmanie un troisième groupe de médecins, qui auraient dû normalement partir lundi pour Rangoun, cela parce que la majeure partie des camps mis sur pied à Myaungmya, dans le delta de l'Irrawaddy, ont été fermés.
Il a par ailleurs expliqué à reuters que "Des médecins indiens, japonais et philippins ont déjà quitté la Birmanie, ou de nombreux camps ont été fermés", ajoutant que les quelques médecins restants dans les quelques camps encore en activité étaient tous des Birmans...."
Et déclaré également "Ils ont dit qu'ils avaient assez de médecins pour faire face à la situation, désormais, et qu'ils feraient appel à l'aide s'il leur en fallait davantage" (Reuters via l'express)
- «Les besoins des Birmans sont encore immenses»
«Les rescapés du cyclone Nargis auront besoin de l'aide internationale pendant au moins six mois», a affirmé hier, à Genève, Jean Sébastien Matte, responsable adjoint de la cellule d'urgence de Médecins sans frontières (MSF), de retour du delta de l'Irrawaddy, la zone la plus touchée par le typhon qui a ravagé une partie de la Birmanie, le 2 mai dernier.
«Nous avons assisté 300 000 sinistrés»
Le travailleur humanitaire explique que le cyclone a frappé le «grenier» du pays, juste après la fin de la récolte de riz, détruisant les réserves de nourriture et inondant les champs d'eau salée.
«Les centaines de milliers de survivant ont besoin de matériel et d'outils pour se construire des abris, ainsi que de l'eau potable. Car les villages les plus touchés ont été rasés à 90%, et les réservoirs d'eau douce ont été submergés d'eau de mer par la vague soulevée par le typhon».
Actuellement, une trentaine de «d'expatriés» de MSF et plusieurs centaines de travailleurs locaux s'activent dans la région. «Par chance, nous avons pu déployer nos employés nationaux dès les premiers jours suivant la catastrophe», affirme l'organisation humanitaire.
«Les premières semaines, seuls les Birmans étaient autorisés à se rendre dans les zones les plus dévastées, explique Jean Sébastien Matte. Puis nous avons commencé à recevoir quelques visas pour des experts internationaux, qui ont formé les travailleurs locaux pour subvenir aux besoins urgents.
Désormais, nous pouvons travailler sans entrave. Jusqu'ici, nous avons assisté 300 000 personnes. Mais l'ensemble de l'aide internationale n'est pas à la hauteur des besoins. Il faut davantage de moyens, et plus rapidement». Le responsable de MSF affirme que certaines organisations doivent notamment apporter une aide concrète sur le terrain, «pas seulement sur le papier».
Reste que la situation géographique de la région la plus touchée par le typhon un delta avec des populations éparpillées le long d'innombrables bras du fleuve complique et ralenti l'acheminement de l'aide aux rescapés. «Nous atteignons des villages, dans certaines parties reculées, où les habitants n'ont encore vu personne. C'est le dernier moment pour arriver. Ils n'ont parfois plus rien à manger», affirme Jean Sébastien Matte.
Le fruit de la frustration
Le travailleur humanitaire explique que les rescapés ne soufrent pas actuellement de famine. «Mais l'acheminement d'aide alimentaire est nécessaire, car si les gens continuent à manger du riz pourri pendant trois mois, la situation deviendra catastrophique».
Selon lui, près de 12% des enfants de moins de cinq ans sont menacés de malnutrition.
Jean Sébastien Matte affirme également que les obstacles à l'aide internationale, posés initialement par la junte militaire au pouvoir en Birmanie, ont fait prendre du retard aux organisations humanitaires. «Mais ceux qui sont morts ont perdu la vie pendant le passage du cyclone et de la vague. Pas dans les jours qui ont suivi, comme le craignaient certains. La solidarité entre les habitants, les réseaux locaux notamment les moines ont paré aux besoins les plus urgents».
Le responsable de MSF explique également qu'il n'y a pas eu d'épidémie à cause des cadavres, ce qui relève surtout du «phantasme». «On a entendu beaucoup de choses à propos de la Birmanie, mais certaines spéculations sont surtout le fruit de la frustration d'organisations et de médias qui n'ont pas été autorisés à s'y rendre».(Tribune de Genève)
- 4,5 millions de litres de gazole pour les agriculteurs
Noeleen Heyzer, secrétaire de la Commission économique et sociale des Nations unies pour l'Asie et le Pacifique (CESAP), a lancé un appel à l'aide aux pays voisins, aux donateurs et aux fournisseurs de pétrole au moment où la flambée des cours du brut affecte durement l'approvisionnement de la Birmanie.
De grandes quantités de gazole sont requises pour la saison du repiquage, en particulier dans la région du delta de l'Irrawaddy, considérée comme le "grenier à riz" de la Birmanie et où a été dénombrée la grande majorité des 133.600 morts ou disparus et des 2,4 millions de sinistrés après le passage de Nargis, début mai.
"Il n'y a pas de temps à perdre et le besoin est de la plus grande urgence", a déclaré Mme Heyzer. "La saison du repiquage dans le delta va de juin à juillet, après quoi il sera trop tard et les conséquences seront désastreuses pour la sécurité alimentaire en Birmanie et dans la région", a-t-elle averti.
Les Nations unies ont précisé que Mme Heyzer avait pris connaissance de la sévère pénurie de carburants lors d'une rencontre cette semaine en Birmanie avec le ministre de l'Agriculture, le général Htay Oo.
Selon l'ONU, les 4,5 millions de litres de gazole serviraient à faire fonctionner 5.000 motoculteurs donnés par la Thaïlande, la Chine et d'autres pays.
Au cours des dernières semaines, des responsables occidentaux se sont vivement inquiétés de risques de famine en Birmanie, du fait de l'inondation de nombreuses rizières et de la destruction d'importants stocks de riz. (AFP via Romandie)
- manquait plus que ça : La France renforce l’impunité des criminels internationaux
la FIDH et de la LDHdénoncent l’adoption par le Sénat, dans la nuit du 10 au 11 juin, du projet de loi sur la compétence universelle en France, qui devait permettre aux juridictions françaises de poursuivre et juger les auteurs de génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis à l’étranger.
Or ce projet consolide au contraire l’impunité en France des auteurs des crimes les plus graves.
Ainsi, les victimes de crimes internationaux ne pourront plus se constituer partie civile, c’est-à-dire engager des procédures contre les auteurs présumés des crimes contre l’humanité, crimes de guerre ou génocide. Cette initiative n’appartient plus qu’au Parquet, dont l’expérience démontre la grande frilosité en l’espèce. Dès lors, contrairement aux victimes de crimes de droit commun, les victimes des crimes contre l’humanité perdent leur droit à demander justice en France. Mieux vaut désormais être victime de vol que de génocide en France.
Ensuite, les auteurs présumés de ces crimes internationaux pourront être poursuivis seulement s’ils possèdent leur résidence « habituelle » en France. Aucun d’entre eux ne prendra évidemment ce risque, se satisfaisant fort bien de séjours plus ou moins prolongés en toute impunité sur le territoire français. La disposition adoptée par le Sénat est d’autant plus choquante qu’en l’état actuel des engagements internationaux et du droit français, un auteur d’actes de torture peut être arrêté et poursuivi à l’occasion de son passage en France, alors qu’un criminel contre l’humanité pourra circuler librement tant qu’il s’abstient d’une résidence habituelle.
La FIDH et la LDH attirent l’attention des parlementaires sur la gravité de telles dispositions, et demandent à l’Assemblée nationale de ne pas confirmer le vote d’un tel amendement qui fait de la France un havre de paix pour les auteurs de crimes contre l’humanité, crimes de guerre et génocide et laisse leurs victimes privées d’un indispensable recours à la justice. (Tribune des Droits Humains)
1 commentaire:
un beau article !
merci d'avoir partagé .
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