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mardi 15 juillet 2008

Birmanie: A quand un mandat d'arrêt international contre Than Shwe et ses complices?

Mise à jour au 17 juillet


"La junte militaire au pouvoir en Birmanie continue d’imposer le travail forcé à des dizaines de milliers de civils. Les chefs de village reçoivent des militaires l’ordre d’envoyer un certain nombre de personnes pour effectuer tel ou tel dur labeur au service de l’armée, parfois durant de nombreux jours. Il peut s’agir de transporter des armes ou de la nourriture sur de longues distances, de cultiver un champ appartenant à l’armée, de construire un camp militaire, etc. Ces travailleurs forcés ne reçoivent pas de salaire, ils ne sont pas nourris et sont souvent soumis à des violences de la part des militaires durant leur travail. Certains sont assassinés froidement ou durement battus s’ils ne travaillent pas assez vite."(CSI)


18 juillet
  • Dans un nouveau communiqué du Centre d'actualités de l'ONU, Ban Ki-moon appelle à ne pas sacrifier la justice pour la cause de la paix. En espèrant qu'un jour cette "justice" sera la même pour tout le monde!
Il ne faut jamais sacrifier la justice dans la recherche de la paix, a déclaré jeudi le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon à l'occasion du dixième anniversaire de la Cour pénale internationale (CPI) qu'il a salué comme une réalisation majeure du droit international.
« La création de la CPI est sans conteste une des plus grandes réalisations du droit international du XXème siècle », a déclaré le Secrétaire général.

« Mais cette jeune juridiction continue de se construire », a-t-il ajouté, estimant qu'il s'agissait d'un « élément fragile d'un effort crucial pour consacrer le droit et la justice internationales ».

« Dans nos efforts pour renforcer la CPI, nous devons trouver le bon équilibre entre le devoir de justice et la poursuite de la paix. L'impunité pour les crimes ne peut jamais être tolérée, l'amnistie pour les crimes internationaux est inacceptable. Surtout, la recherche d'un équilibre entre la justice et la paix ne doit jamais être influencée par les menaces et l'attitude de ceux qui cherchent à échapper à la justice », a estimé Ban Ki-moon.

Le Secrétaire général a souhaité que la Cour continue de fonctionner de façon purement judiciaire dans une totale indépendance.

Il a aussi souligné la nécessité « d'améliorer la coopération entre la Cour et les Nations Unies d'une façon qui prenne en compte les intérêts légitimes des deux partenaires ».


15 juillet

Selon le centre d'actualités de l'ONU :
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a rappelé lundi 14 juillet que la Cour pénale internationale (CPI) était une institution indépendante, alors que le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, a demandé l'arrestation du président soudanais Omar Al-Bachir pour « génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre au Darfour ».

« Le Secrétaire général souligne que la Cour est une institution indépendante et que les Nations Unies doivent respecter l'indépendance du processus judiciaire », a déclaré dans un communiqué la porte-parole de Ban Ki-moon, Michèle Montas.

Luis Moreno-Ocampo a réclamé lundi à trois juges de la CPI la délivrance d'un mandat d'arrêt à l'encontre d'Omar Al-Bachir. Une telle décision devrait prendre plusieurs mois. M. Moreno-Ocampo affirme avoir des éléments de preuve qui démontrent que le président du Soudan a commis des crimes de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre au Darfour. Khartoum a immédiatement rejeté ces accusations et a menacé d'une « réaction » si l'affaire est portée devant les Nations Unies. (Centre d'Actualités de l'ONU)


  • Remarques

Pour information voici les "Déclarations de la Présidence au nom de l’Union européenne suite au communiqué du Procureur de la CPI" :
"Bruxelles, le 14 juillet 2008 L’Union européenne a pris connaissance des déclarations du Procureur de la Cour pénale internationale sur les crimes commis au Darfour. Il appartient maintenant aux juges de la Chambre préliminaire de la CPI de se prononcer sur les suites qu’ils entendent donner à la requête du Procureur. L’Union européenne rappelle que la CPI joue un rôle fondamental dans la promotion de la justice internationale. L’UE réitère en particulier son appel à ce que soient exécutés les mandats d’arrêt délivrés par la cour.(...) "


Alors, à quand le tour de la Birmanie ?!
Et Puisque
Ban Ki-moon souligne l'indépendance de la CPI, je me pose de nouveau cette question : Pour la Birmanie et surtout pour les Birmans : Quand comparaitront enfin Than Shwe et ses complices ( ça risque de faire du monde) devant la Cour pénale internationale afin qu'ils soit jugés pour Crime contre l'humanité?
A quand un mandat d'arrêt contre Than Shwe?

Et si cela devait arriver un jour, on sait d'avance que la Chine s'opposera avec vigueur contre toute incuplation d'un membre de la junte Birmane et opposera son véto, comme elle va le faire pour à l'inculpation de Bachir.


Pourtant Les preuves existent déjà et depuis longtemps:

Kavita Shukla, (Chercheur sur les Réfugiés et les personnes déplacées ) explique que :
"Dans les zones de minorités ethniques où des conflits armés limités se poursuivent, en particulier le long de la frontière de l’est, les forces du gouvernement ont été responsables de grandes persécutions, d’exécutions sommaires, de conscription forcée d’enfants, de viols, de la démolition de lieux de culte et de travail forcé. (...) Et ces actes ne sont pas des évènements sporadiques ou isolés mais une pratique répandue.. et sont donc équivalents à des crimes contre l’humanité...
Dans peu pays au monde, les déplacements forcés à cette échelle ont entrainé une réaction si limitée de la part des états-membres et des agences des Nations-Unies.... De nombreux membres de la communauté internationale ne sont toujours pas conscients de l’échelle des atrocités. "


Selon
Amnesty International:
Depuis plus de deux ans, l’armée du Myanmar se livre à une offensive militaire contre des civils de l’ethnie karen, dans l’est du pays.

D’après un nouveau rapport d’Amnesty International, les opérations actuelles donnent lieu à des violations généralisées et systématiques du droit international relatif aux droits humains et du droit international humanitaire, et constituent des crimes contre l'humanité.

Ce nouveau rapport, "Crimes against humanity in eastern Myanmar", indique que près de 150 000 personnes ont été déplacées dans l’État kayin et dans la division de Bago (est du pays). Beaucoup ont également été victimes d’homicides illégaux, de disparitions forcées ou de travaux forcés et ont vu détruire des villages, des récoltes et des réserves de nourriture. D’autres châtiments collectifs ont aussi été infligés.

Ces violations ont été commises contre des civils dont le seul tort était d’appartenir à l’ethnie karen ou de vivre dans des zones majoritairement peuplées de Karens. Les violences ont également été perpétrées en représailles à des actions de l’Armée de libération nationale karen (KNLA).

Amnesty International s’inquiète de constater que les violations résultent de la politique menée par l’armée et le gouvernement du Myanmar (appelé Conseil national pour la paix et le développement, SPDC).


- Par ailleurs, à ces crimes commis contre les minorités ethniques et notamment les Karens, viennent s'ajouter d'autres Crimes plus récents comme le fait d'avoir "exposé les survivants du Cyclone Nargis à des dangers accrus"


Pour Rappel : L'avocate Janet Benshhof dans une interview récente (voir mon message du 26 juin) qualifie Than Schwe de "Criminel de Guerre"

Le Centre mondial de la Justice, en partenariat avec la Burma Lawyers' Council (BLC), avocats des groupes pro-démocratique en exil, préconise une résolution du Conseil de sécurité pour que Than Schwe soit traduit devant la Cour Pénale internationale (CPI).

Than Schwe, qui contrôle la Birmanie en utilisant la plus grande armée permanente d' Asie du Sud-Est, a systématiquement bafoués tous les efforts de l'ONU, et préféré que des dizaines de milliers de personnes meurent suite au cyclone Nargis, plutôt que d'ouvrir la porte à l'aide internationale.

Janes Benshoof entend faire la preuve que des crimes graves sont commis, y compris la destruction de villages, la torture, l'assassinat des moines, le viol systématique de femmes, le génocide des peuples Karen et Shan, le travail forcé et le recrutement d'enfants soldats.


  • Et aussi : La Cour Pénale Internationale : ICI

2 commentaires:

Anonyme a dit…

birmanie a quand la democratie
dirigeant du monde agissez,pas de compromission

Anonyme a dit…

aux noms de vos dieux misericordieux liberer les pays sous dictature