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mardi 25 mars 2008

Birmanie : «Nous avons fait notre possible pour le peuple mais qu'avons-nous obtenu»?

Mise à jour au 27 mars




  • et aussi : Actualité TIBET (mise à jour au 27 mars) : ICI

27 mars
  • Malaisie : la main musclée des milices anti-clandestins
Le 21 mars, je résumais un article de irrawady sur le fait que des centaines de Birman émigrent illégalement en Malaisie
Rappel :
Des centaines de travailleurs birmans sans papiers, ont été arrêtés samedi (22 mars) en Malaisie.
Un rapport de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) et de Suara Rakyat Malaysia (SUARAM), déplore l'absence de protection des réfugiés et demandeurs d'asile.
Ce rapport accuse les employeurs d'exploiter et de profiter de la faiblesse de ces travailleurs Birman.


Aujourd'hui un article du figaro intitulé : Malaisie : la main musclée des milices anti-clandestins, reprend ce thème. On peut notamment lire :

Kuala Lumpur recrute des volontaires pour traquer les sans-papiers. De larges prérogatives et le manque de formation des agents donnent lieu à des dérapages.(...)
Kuala Lumpur a mis en place, en 2002, des lois très dures pour lutter contre l'immigration clandestine qui autorisaient, par exemple, la condamnation à des coups de fouet. Et à la pointe du dispositif, on trouve le Corps des volontaires du peuple ou Rela, une milice citoyenne d'un demi-million de volontaires chargée d'arrêter les migrants. Son efficacité se lit dans les chiffres : l'année dernière, elle a procédé à plus de 30 000 arrestations. Paul Rung en a fait partie. Ce Birman a fui les persécutions de la junte de son pays, mais comme la Malaisie n'est pas signataire de la convention des Nations unies pour les réfugiés, Kuala Lumpur le considère comme un immigré clandestin. «À deux heures du matin, on a entendu des coups sur la porte, raconte-t-il. C'était les Rela. Ils nous ont tous fait descendre sur le parking, ont vérifié nos papiers, et quarante d'entre nous ont été envoyés en camp de détention. Après quatre mois, j'ai été déporté de l'autre côté de la frontière thaïe.»

LIRE l'article en entier : lefigaro

  • Selon le numéro un Birman, Le pouvoir militaire serait transféré aux civils après 2010
NAYPYIDAW (Birmanie) - Le numéro un de la junte birmane a affirmé jeudi que le gouvernement militaire serait en mesure de transférer le pouvoir de l'Etat à des civils après des élections en 2010, bien qu'un projet de Constitution garantisse à l'armée un rôle majeur dans l'avenir.

Dans un discours prononcé dans la nouvelle capitale Naypyidaw (centre de la Birmanie) à l'occasion de la Journée des Forces armées, le généralissime Than Shwe a confirmé l'intention du régime de mettre en oeuvre sa propre feuille de route en vue de réformes politiques dans ce pays gouverné par des militaires depuis 46 ans.

Le discours du numéro un birman, âgé de 74 ans et qui est apparu en bonne santé, est intervenu six mois après la répression brutale par les forces de la junte d'un mouvement de protestation populaire conduit par des moines bouddhistes.

Pour des "raisons de sécurité", aucun visa n'a été accordé à des journalistes étrangers, contrairement à l'année dernière.

Les cérémonies de jeudi, sous un soleil écrasant, ont été l'occasion d'une nouvelle démonstration de force de l'armée birmane. Plus de 13.000 soldats ont participé, sous des statues géantes d'anciens rois birmans, à un défilé ayant précédé le discours en birman de Than Shwe, qui a duré 15 minutes.

"La nouvelle Constitution a déjà été rédigée et sera soumise à un référendum national en mai prochain", a-t-il dit, sans toutefois préciser la date exacte du scrutin.

"Des élections générales multipartites suivront en 2010, conformément aux dispositions de la Constitution. Le gouvernement militaire sera alors en mesure de transférer le pouvoir de l'Etat", a-t-il assuré.

La junte, qui a contrôlé de bout en bout le processus d'élaboration du projet de Constitution, "a fait les préparations nécessaires, sans perdre de vue son objectif final qui est de transférer le pouvoir de l'Etat au peuple", a assuré Than Shwe.

Dans une interview publiée mercredi par le quotidien Straits Times de Singapour, le médiateur de l'ONU Ibrahim Gambari, qui est le seul étranger à avoir vu la version finale de la Constitution, a indiqué que le texte incluait des clauses garantissant aux militaires un rôle prépondérant dans la conduite des affaires de l'Etat, après les législatives de 2010.

Environ 25% des sièges parlementaires reviendront aux militaires qui auront le pouvoir de nommer des fonctionnaires dans des ministères clef, tels la Défense, l'Intérieur et les Affaires frontalières, a dit M. Gambari qui s'est rendu à trois reprises en Birmanie depuis la répression de septembre 2007.

Le futur président de l'Etat jouira de pouvoirs étendus et il pourra nommer ou limoger des responsables législatifs et judiciaires, a ajouté M. Gambari en précisant que les gouvernants actuels cherchaient à s'inspirer du modèle indonésien en vue d'une transition progressive entre un pouvoir militaire et un pouvoir civil.

(©AFP / 27 mars 2008 06h06)

Remarques
Pour rappel, le 21 mars j'avais résumé en français, un article en anglais de mizzima :

RAPPEL :

La junte a fait publier ce jour, dans un journal National (New Light of Myanmar) un article pour essayer d'expliquer et surtout de justifier sa prochaine constitution.


Cet article est en fait une première version officielle d'une partie du projet de constitution.
La junte dévoile ainsi une partie du contenu de l’ébauche de constitution qui sera proposé pour approbation.

Elle explique aujourd'hui son plan visant à prendre "25 pour cent des sièges de l'Assemblée Législative"
Il est indiqué que la participation de l'armée, est extrêmement importante pour maintenir la stabilité et garantir le progrès du pays.

Autre proposition : Les militaires auraient un droit de veto pour pouvoir déclarer l’état d’urgence sans passer par la voie parlementaire.
Les militaires garderaient un poids énorme dans le choix de l’exécutif, car le président ne pourrait être élu qu’après l’approbation par les militaires.
L’objectif sous-jacent, c’est l’éventualité de mettre en place un gouvernement civil fantoche à présenter à la communauté internationale, pour dire que le pays redevenait fréquentable.

Le processus envisagé : référendum en mai 2008, suivie d’une élection générale en 2010. Il semble que la junte veuille choisir le principe de la majorité simple pour faire approuver la constitution, c'est-à-dire que l’abstention ne sera pas prise en compte.

Alors que la junte militaire affirme que ce projet de constitution est rédigé sous la direction d'experts juridiques et proclame sa légalité, Aung Htoo, un avocat Birman a déclaré que
Cette constitution est sans doute la plus "illégale" de toutes des constitutions

Source (en anglais) : mizzima

  • Un référendum "libre et équitable" !
La junte militaire au pouvoir en Birmanie a promis que le référendum constitutionnel du mois de mai serait libre et équitable et que la Loi fondamentale, objet de vives critiques des Occidentaux, serait ouverte à des améliorations progressives. "Le gouvernement tentera de rendre libre et équitable le référendum à venir, et j'aimerais appeler les journalistes à nous aider en faire un succès", a déclaré le ministre de l'Information, Kyaw Hsan, à des journalistes birmans convoqués à Naypyidaw, la nouvelle capitale, à l'occasion de la Journée de l'armée. Les journalistes étrangers, habituellement invités eux aussi pour les cérémonies du 27 mars, ont été cette année interdits de présence.

Source : lejdd

26 mars
  • Campagne clandestine en Birmanie contre la Constitution des généraux

BANGKOK, 26/03 - Des militants hostiles au régime militaire en Birmanie ont lancé une campagne clandestine contre le projet de Constitution que les généraux veulent faire adopter en mai par voie de référendum.

Ce groupe d`opposants, appelé "Génération des étudiants de 1988", avait joué un rôle-clef dans le déclenche- ment en août 2007 des premières manifestations contre la vie chère en Birmanie, qui s`étaient transformées en mouvement de protestation de masse emmené par des moines bouddhistes avant d`être violemment réprimé fin septembre par les autorités.

Les deux principaux animateurs du groupe, Min Ko Naing et Ko Ko Gyi, ont été arrêtés et incarcérés mais d'autres disent avoir pris le relais en cachette, défiant une loi sur l`organisation du référendum promulguée le mois dernier et qui interdit tout discours ou tract hostile, sous peine de prison.

N'ayant pas accès aux médias birmans, tous soumis à la censure, ces dissidents recherchés tentent de faire passer leur message secrètement via des tracts, des affichettes, des tee-shirts, des enregistrements vidéo et des courriers électroniques codés.

Source : Angolapress

25 Mars
  • La santé d'opposants emprisonnés se dégrade
BANGKOK, 25 mars 2008 (AFP) - Plusieurs militants démocrates birmans emprisonnés par le régime militaire à la suite du mouvement de protestation d’il y a six mois souffrent de sérieux problèmes de santé du fait de leurs mauvaises conditions de détention, a dénoncé mardi un militant.

Selon Tun Myint Aung, l’un des dirigeants du groupe de militants démocrates, appelé "Génération des étudiants de 1988", plusieurs de ces dirigeants dont Min Ko Naing et Ko Ko Gyi ont des problèmes de santé parce que les autorités carcérales ne leur permettent pas de sortir de leur cellule.
"Certains de ces militants sont en très mauvaise santé du fait qu’ils sont enfermés en permanence dans leur cellule et que leur jambes se sont affaiblies au point qu’elles ne les portent plus", a affirmé Tun Myint Aung dans un entretien téléphonique avec l’AFP depuis un lieu non divulgué en Birmanie.

"Le mois dernier, on leur a même interdit de prendre un bain. Ils ne peuvent ni marcher ni faire le moindre exercice", a-t-il ajouté.

Min Ko Naing et Ko Ko Gyi avaient été arrêtés le 21 août 2007 après avoir pris la tête de manifestations contre la hausse soudaine des prix du carburant. (...)

Source : france-info

  • Les démocrates birmans veulent séquestrer Total
En 2008, les démocrates birmans et le réseau de militants européens qui les soutiennent entendent bien mener la vie dure à la junte militaire au pouvoir ainsi qu’au pétrolier Total.

Les démocrates birmans et le réseau de militants européens qui les soutiennent pour chasser la junte militaire au pouvoir en Birmanie se sont réunis à Genève du 14 au 16 mars dernier. L’événement avait son importance, comme en atteste la venue de Sein Win, Premier ministre du gouvernement birman en exil et cousin de la Prix Nobel de la Paix, Aung San Suu Kyi.

Objectif : mettre en œuvre tout ce qui peut amener les généraux à ouvrir un vrai dialogue avec les démocrates. Tout en respectant la ligne non-violente prônée par Aung San Suu Kyi.

D’où le choix stratégique de frapper la junte là où ça fait mal : au portefeuille. Les généraux birmans se repaissent en effet de l’argent du gaz exporté par leur pays. Si la mise en place de sanctions économiques efficaces est une priorité que l’Union Européenne reconnaît, elle n’est hélas pas respectée. La faute à qui ? À la diplomatie française qui s’obstine à exclure les hydrocarbures du domaine des sanctions pour protéger la firme Total, omniprésente et omnipuissante en Birmanie.

Mise en place d'un compte séquestre

Qu’à cela ne tienne ! Les démocrates birmans comptent organiser des campagnes de lobbying auprès des gouvernements des pays membres de l’ONU pour qu’ils soutiennent la mise en place d’un compte-séquestre où les revenus gaziers seraient versés sous surveillance internationale. Ce dispositif, prévu par la charte des Nations Unies, oblige les parties en conflit à s’accorder sur le déblocage des fonds. De quoi faire courir ventre à terre les généraux à la table des négociations !

Quant au pétrolier Total, reconnu comme étant le premier fournisseur de devises de la junte, et pour longtemps encore, il sera également la cible des démocrates birmans. Outre un joli tapage médiatique à l’échelle européenne pour dénoncer son rôle en Birmanie, fort est à parier que des militants se feront un plaisir de manifester bruyamment devant ses stations-services, comme c’est déjà le cas au Royaume-Uni.

Source : bakchich.info

Rappel : LIRE sur ce blog le dossier sur la présence de TOTAL en Birmanie


  • Des étudiants collent des centaines d'affiches "Voter NON au référendum" dans le nord de la Birmanie
Plus de 500 affiches ont été collées dans les quartiers les plus fréquentés.

Source:(en anglais) : kachinnews

Remarques : Coller des affiches ça peut nous sembler banal , mais coller des affiches en Birmanie, c'est un acte dangereux car on risque d'être emprisonné plusieurs années pour ça.. ne l'oublions pas

  • Impuissance et amertume des moines birmans six mois après la répression
«Nous avons fait notre possible pour le peuple mais qu'avons-nous obtenu»?
Six mois après la répression des manifestations conduites par des moines bouddhistes en Birmanie, les rares religieux qui osent s'exprimer avouent leur impuissance face à «la peur» instillée par la junte.

Assis parmi des dizaines de novices, un vieux bonze, vêtu d'une robe couleur safran, ne cache pas son amertume. «Le karma devrait être avec nous mais il est encore très difficile de prévaloir contre ceux qui abusent (du pouvoir) car nous sommes faibles. La seule chose que nous puissions faire, c'est prier», dit-il sous couvert de l'anonymat. (...)

selon Sean Turnell, expert basé à l'université Macquarie de Sydney, «la situation économique a empiré en Birmanie» depuis six mois avec une chute du nombre de touristes étrangers et d'investisseurs potentiels, refroidis par le durcissement des sanctions occidentales.

Source : AngolaPress+Leparisien




RAPPEL des titres des articles, développés du 21 au 24 mars :

-Actualité Birmanie du 23 au 24 mars : ICI
  • Des Birmans vivant en Nouvelle Zélande sont désabusés et ils espèrent que le vénérable U Pannya Vamsa pourra les aider.
  • Sept ressortissants birmans ont été arrêté à la frontière birmane-Bangladesh.
  • Des centaines de Birman émigrent illégalement en Malaisie.
  • Un faux moine, espion de la junte.
  • Un homme tente de s'immoler par le feu devant la pagode Shwedagon pour dénoncer la junte
- Actualité Birmanie du 21 au 22 mars: LA
  • Une grève générale en Birmanie serait prévue pour fin mars.
  • Il existerait de plus en plus de désaccords au sein du gouvernement sur l'avenir politique du pays et la feuille de route vers la (pseudo) démocratie.
  • Les sanctions canadiennes contre la Birmanie ont un impact.
  • Canton de Maungdaw: Des arrestations pour obtenir des "pots de vin"
  • La junte a fait publier ce jour, dans un journal National (New Light of Myanmar) un commentaire explicatif, pour essayer d'expliquer et surtout de justifier sa prochaine constitution.
  • Des Moines Birmans en exil appellent le peuple Birman à descendre de nouveau dans la rue : Pour eux : " Un soulèvement est indispensable avant le référendum .. "
  • Pour la junte, tous les moyens sont bons pour que le peuple Birman vote OUI au référendum sur la Constitution.
- Actualité en Birmanie du mois de mars : ICI

- Actualité en Birmanie depuis septembre 2007 : LA

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