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19 mars (suite)
- Nouvelles entraves pour les journalistes étrangers ; le contrôle et la propagande s’intensifient au Tibet
"Les autorités de Pékin sont en train de régler le problème des manifestations de Tibétains par la force et le silence. Après avoir débarrassé le Tibet et ses régions environnantes des observateurs indésirables - journalistes et touristes étrangers -, les forces de sécurité écrasent les manifestations loin de tout regard. Les Nations unies doivent exiger le retour des journalistes étrangers et l’envoi d’observateurs indépendants sur place", a affirmé l’organisation.
Source : RSF
- Question intéressante : L'Ouest tempère-t-il ses critiques de la Chine ? (par rapport à celles faites pour la Birmanie )
C'est du moins l'avis des experts interrogés sur les réactions des capitales occidentales aux événements en cours depuis un peu plus d'une semaine dans l'ancienne théocratie himalayenne que la Chine occupe depuis 1950.
"Une tendance existe à Washington pour faire une 'exception chinoise", avance John Tkacik, spécialiste de la Chine au sein du groupe de réflexion conservateur Heritage Foundation.
"Lorsque des événements pour lesquels nous clouerions au pilori la Birmanie, le Soudan ou l'Ouzbekistan se produisent en Chine, nous préférons les ignorer", ajoute-t-il.
Les Etats-Unis et d'autres nations occidentales ont certes appelé à la retenue après la répression des manifestations anti-gouvernementales au Tibet. Mais leur réaction n'est pas allée au-delà.
Corinna-Barbara Francis, spécialiste de la Chine pour Amnesty International, évoque "une réticence générale des gouvernements à s'élever contre les atteintes aux droits de l'homme impliquant la Chine".
"Cela s'explique largement par la perception récente d'une présence toute-puissante et influente de la Chine que je trouve pour ma part exagérée et allant au-delà de son influence économique réelle", dit-elle.
Remarque: Les critiques à propos de la Birmanie, provenant des puissances occidentales, même si elles ont été très dures, n'ont pas, hélas changées grand chose, pour l'instant, en Birmanie....Alors quelles seront leurs influence pour le Tibet ?
- Pratique de Torture
La directrice du Mouvement des étudiants pour un Tibet libre, citée par l'AFP, va jusqu'à parler de "milliers" d'arrestations. "Nous n'arrivons pas à rester à jour (...). Il y a un tel flot d'informations !", explique-t-elle. Les autorités tibétaines en exil n'ont fait aucun commentaire.
Human Rights Watch demande aux autorités chinoises de publier les noms des personnes placées en détention et d'autoriser l'accès au Tibet à des observateurs internationaux."Compte tenu des pratiques de torture des activistes politiques par les forces de sécurité chinoises, anciennes et décrites de façon détaillée, il y a tout lieu de redouter pour la sécurité des personnes récemment placées en détention", a prédit son directeur pour l'Asie.
Sources : lemonde + Human Rights Watch
- Escalade verbale contre le Dalai Lama
"Nous menons une lutte à mort avec la clique du dalaï lama", a affirmé l'homme fort du Tibet, le numéro un du Parti communiste, cité mercredi par le Quotidien du Tibet.
"Actuellement, nous menons une lutte intense de sang et de feu avec la clique du dalaï lama, une lutte à mort", a lancé mardi Zhang Qingli, secrétaire du Parti communiste de la région autonome du Tibet, dans un discours à l'occasion d'une conférence audiovisuelle destinée à tous les responsables de la zone.
Zhang Qingli, considéré comme un dur face à la revendication autonomiste du dalaï lama, a fustigé ce dernier, le qualifiant de "loup enveloppé dans une bure de moine" et de "monstre à face humaine mais au coeur d'animal".
Cette diatribe survient alors que les appels se multiplient à l'étanger pour que la Chine dialogue avec le dalaï lama, leader spirituel des Tibétains et Prix Nobel de la Paix.
Dans ce discours particulièrement violent, il a également appelé les responsables à ne pas baisser la garde.
"Même si la situation s'améliore, nous devons être conscients que la clique du dalaï lama ne va pas renoncer à ses intentions diaboliques, qu'elle va se débattre désespérément dans les affres de l'agonie, la lutte contre le séparatisme reste particulièrement sérieuse", a-t-il lancé.
source : Aujourd'hui la Chine
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