3 avril
Titre des articles de ce message :
- Emprisonnés pour avoir donné de l'eau à des moines
- un opposant condamné à la prison à vie
- Exercer une pression plus forte sur la Birmanie
- La junte commence à donner des instructions sur l'aspect "pratique" du déroulement des élections.
- Birmanie, Tibet, peine de mort, non-violence: les droits de l’homme selon Marco Cappato.
- 8 personnes arrêtées
- de mieux en mieux : EMPRISONNÉS POUR AVOIR DONNÉ DE L’EAU À DES MOINES
Après avoir tenté de détourner l’attention de la communauté internationale de la répression de septembre dernier en faisant en sorte que les regards se portent sur son référendum constitutionnel, le gouvernement du Myanmar réoriente aujourd’hui sa stratégie contre les mouvements de protestation légitimes : la répression en pleine rue fait place à une répression plus discrète derrière les portes closes des tribunaux, a déclaré Amnesty International.
Lire : Amnesty International.
- Ohn Than, Un opposant condamné à la prison à vie pour avoir manifesté seul avec une simple pancarte ! (Un appel de la décision de première instance, ayant prononcée cette condamnation aurait été formé)
RANGOON, Birmanie — Un opposant qui avait manifesté seul l'an dernier contre la junte militaire birmane devant l'ambassade des Etats-Unis à Rangoon a été condamné à la prison à vie pour sédition, a annoncé jeudi (ce jour donc) son avocat.
Ohn Than, un membre de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti de l'opposante birmane Aung San Suu Kyi, a été reconnu coupable d'avoir manifesté le 23 août dernier devant l'ambassade des Etats-Unis dans la capitale birmane, a précisé Aung Thein, qui le représentera lors de la procédure d'appel.
En Birmanie, une peine de prison à vie se traduit par un maximum de 20 ans de prison, a ajouté Aung Thein.
Ohn Than, qui a une soixantaine d'années, a été condamné mardi lors d'un procès qui s'est déroulé dans la prison d'Insein, à Rangoon.
Ohn Than s'est représenté lui-même lors de son procès. Il avait été arrêté pour avoir stationné devant l'ambassade des Etats-Unis avec une pancarte appelant la junte militaire, qui dirige le pays d'une main de fer depuis 1988, à quitter le pouvoir.
Source : AP : Associated Press
- L'Union Européenne doit exercer une pression plus forte sur la Birmanie
Thijs Berman (PSE, NL), modérateur de l’audition, note que depuis la "révolution safran" de l’automne 2007, "on ne parle plus de la Birmanie alors que la situation reste dramatique, que les droits de l’homme y sont toujours bafoués et que 1800 prisonniers politiques y seraient détenus. Comment la communauté internationale et l’UE peuvent-elles exercer davantage d’influence, et à l’aide de quels instruments ?", s’est interrogé le député.
Des sanctions mieux ciblées
Malgré les sanctions imposées à la Birmanie et à certains de ses dirigeants (gel des avoirs bancaires), l’UE a prévu une aide de 32 millions d’euros (entre 2007 et 2010 par le biais de l’Instrument de la Coopération au Développement) pour l’éducation et la santé dans le pays.
(Remarques : ça tombe bien que cet article parle de l'aide de l'UE à la Birmanie, car dans mon message du 1 avril, j'ai justement communiqué un lien pour télécharger Un Document sur la Stratégie de la Communauté Européenne en Birmanie (2007 à 2013), avec comme remarque que cette stratégie allait sans doute être modifiée par la l'UE.. et bien je ne croyais pas si bien dire....
Rappel : Pour télécharger ce document (format PDF) : ICI
Snif : J'espère qu'il y a au moins une personne sur le net qui s'intéresse à tout ce que je dis, copie, publie, trouve, traduit etc.. depuis des mois... )
Pour Frijthof Schmidt (Verts/ALE, DE), "il faudrait étendre les sanctions – qui ont par ailleurs une efficacité limitée - au secteur bancaire pour les dirigeants birmans qui effectuent leurs transactions financières à Singapour, un pays qui ne soutient pas les sanctions envers la Birmanie".
Glenys Kinnock (PSE, UK) a estimé qu’il faut offrir "une alternative positive aux sanctions" et "arrêter de déverser de l’argent dans ce pays sans contrepartie".
Sur la stratégie à adopter par l’UE, Jose Ribeiro Castro (PPE-DE, PT) pense qu’il faudrait parvenir à un mélange entre "actions fortes" et "actions douces". L’idée d’un embargo international sur les armes, en provenance de Chine principalement, et de l’interdiction pour la Birmanie d’exporter des pierres précieuses a été lancée en outre par Thijs Berman.
Négociations avec l’ANASE
Les députés ont estimé qu’il fallait soulever la question de la Birmanie lors des négociations d’un accord de libre-échange ainsi que d’un accord de partenariat et de coopération avec les membres de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE). La Chine et l’Inde devraient également faire pression sur le régime de Naypyidaw (la nouvelle capitale du pays depuis novembre 2005).
La commission du commerce international devrait adopter le 8 avril prochain le rapport de Glyn Ford (PSE, UK) sur les "relations commerciales et économiques avec l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est". Le rapport devrait se déclarer favorable à la signature d'un accord de libre-échange, à condition que cet accord remplisse certaines conditions en matière de développement durable, de lutte contre la contrefaçon et de respect des droits de l'homme.
La situation actuelle en Birmanie ne permet néanmoins pas d'inclure ce pays dans l'accord, selon le rapport.
Libérer Aung San Suu Kyi
Jose Riberio e Castro a déclaré "qu’il faut poser nos conditions pour le référendum constitutionnel de mai prochain en Birmanie en demandant notamment la libération des prisonniers politiques et d’Aung San Suu Kyi", leader de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), principal parti d'opposition, et lauréate du prix Sakharov en 1990.
"Souhaite-t-on envoyer des observateurs internationaux pour ce référendum?", s’est interrogé Frijthof Schmidt, qui considère en outre dangereux pour l'UE de cautionner une élection qui pourrait respecter les standards internationaux mais qui en réalité empêcherait l’opposition de se présenter, comme en Iran.
Source : Parlement Européen- Service de presse.
Commission du développement
Président : Josep BORRELL FONTELLES (PSE, ES)
Sous-commission "droits de l'homme"
Présidente : Hélène FLAUTRE (Verts/ALE, FR)
- La junte commence à donner des instructions sur l'aspect "pratique" du déroulement des élections
La junte annonce que les listes d'électeurs (The voters' list) seront annoncées une semaine avant le référendum.
Le gouvernement mettra en place des bureaux de vote un peu partout , même dans les écoles.
Une urne sera affectée à 1000 électeurs.
La date précise du scrutin n'a pas encore été communiquée.
Source : (article en anglais) : kachinnews
- Birmanie, Tibet, peine de mort, non-violence: les droits de l’homme selon Marco Cappato
La défense des droits de l’homme et des libertés fondamentales est un des combats les plus virulents du Parlement européen. Comme chaque année, les députés font le point sur les violations des droits de l’homme dans le monde : en amont du vote sur le rapport 2007 en commission des Affaires Etrangères, nous avons rencontré son auteur, l’Italien Marco Cappato.
Alors que s'ouvrent bientôt les Jeux Olympiques de Pékin, votre rapport -comme les médias- concentre son attention sur les violations des droits de l’homme en Chine. La Birmanie connaît des problèmes similaires, mais la résonnance n’est pourtant pas la même…Comment l'expliquez-vous ?
Marco Cappato : « La Birmanie a un poids très inférieur à celui de la Chine : l’influence de la Chine est énorme sur toute l’Asie. Quand on parle de liberté pour les Tibétains, on parle de liberté pour tous les Chinois. Un processus de libéralisation en Chine aurait des effets très importants sur tous les pays de la région, notamment le Vietnam, la Birmanie, le Laos, le Cambodge, des pays qui ont une relation très étroite avec la Chine. »
LIRE LA SUITE : Parlement européen actualité
- 8 personnes arrêtées
Dans mon message du 31 mars, j'indiquais que 5 personnes, (toutes les 5, membres du NLD) venaient d'être arrêtées pour avoir manifesté la semaine dernière.
La semaine dernière, une cinquantaine de membres du mouvement de jeunesse de la LND avaient manifesté devant le siège du parti à Rangoun contre le projet de Constitution
En réalité 8 opposants birmans de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) de Mme Aung San Suu Kyi ont été arrêtés, tandis qu'une militante de ce parti a été inculpée pour avoir manifesté contre la junte l'année dernière.
Les autorités militaires n'ont pas précisé les motifs de ces arrestations opérées depuis dimanche dernier, a indiqué le porte-parole de la LND, Nyan Win.
Source : AFP via lefigaro
Précisions : La militante emprisonnée de la LND, est Su Su Nway, connue pour son activisme dans la défense des droits sociaux, elle a été inculpée pour avoir manifesté contre le régime militaire, a ajouté le porte-parole.
Su Su Nway, 35 ans, avait été arrêtée en novembre alors qu'elle protestait près d'un hôtel où séjournait un enquêteur de l'ONU pour les droits de l'Homme.
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