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jeudi 22 mai 2008

Birmanie, Godot n'est toujours pas arrivé...

Pour ceux qui suivent ce blog régulièrement, ce message est en quelque sorte, la suite de mon message du 18 mai : Birmanie, en attendant Godot
( Ah oui, Pour ceux qui ne connaissent ni le livre ni la pièce de Samuel Beckett, Godot n'arrive jamais... )




"L'aide doit être amenée "manu militari" et la communauté internationale doit exercer des "pressions les plus dures possibles" sur le régime birman...
la Cour pénale internationale doit être saisie .. " (Daniel Cohn-Bendit)

«Combien de réunions stériles et de visites de diplomates étrangers faudra-t-il avant que le Conseil de sécurité n'agisse», s'interroge l'organisation, Human Rights Watch.


On peut lire partout dans la presse aujourd'hui, que le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, (qui n'a d'ailleurs jamais pu s'entretenir au téléphone avec Than Shwe depuis le début de la crise) va "tenter d'amadouer la junte".. Comme si la junte se laissait amadouer. La junte n'acceptera rien qu'elle n'avait pas décidé d'accepter avant. Cette visite est plus "symbolique" qu'autre chose. Mais les rescapés n'ont que faire des symboles, ce qu'il veulent c'est qu'on les aide!

Jusqu'alors, la junte n'a fait que quelques concessions, elle a donné quelques miettes à la Communauté Internationale histoire de calmer les éventuelles ardeurs de celle ci..

Mascarade, tout cela n'est que mascadare, après la mascarade de démocratie, voici que la junte joue la mascarade de l'aide humanitaire.

Pour reprendre une phrase de notre ami Bernard Kouchner qui a au moins le mérite de toujours trouver les bons mots : tout cela est pathétique


On peut-on lire ce jour dans
le figaro :
Si la junte fait quelques concessions, c'est qu'elle est parvenue à différer toute intervention humanitaire jusqu'à la fin de ses manœuvres politiques. Le généralissime Than Shwe n'est sorti de son bunker qu'après avoir annoncé que la Constitution avait été approuvée le 10 mai, à plus de 92 %. À regret, il avait dû reporter le référendum au 23 mai dans les municipalités les plus sinistrées par le cyclone. Il n'était pas question d'accepter des humanitaires étrangers, témoins gênants. Quitte à sacrifier un peuple.

La junte birmane a obtenu de ses voisins de l'Asean (Association des nations de l'Asie du Sud-Est) qu'ils se plient à son calendrier. Le groupement régional qui avait déjà été l'objet de critiques pour son impuissance à modérer les instincts répressifs de la junte, lors des manifestations menées par les moines bouddhistes en septembre 2007, a attendu seize jours pour convoquer un sommet d'urgence et annoncer que la junte l'autorisait à coordonner l'aide étrangère. Plus regardants et soupçonnés des pires intentions, les pays occidentaux restent sur la touche. Alors que les affaires de détournement massif de l'aide se multiplient, la junte birmane a réussi à faire entériner par l'Asean, l'idée d'une conférence internationale des donateurs pour canaliser l'aide étrangère. Elle se tiendra dimanche à Rangoun. Les généraux n'ont pas hésité à chiffrer à 10 milliards de dollars, les dégâts occasionnés par le cyclone.


Titre des articles de ce message du 22 mai: (dernière mise à jour : 10h04)
  • Une mission très "frustrante"
  • L’Europe relance le "devoir d’ingérence"


  • Une mission très "frustrante" (je trouve le mot très faible)
Le commissaire européen en charge de l'Aide humanitaire, Louis Michel, a qualifié mercredi devant le Parlement européen son récent voyage en Birmanie afin d'y faciliter le déploiement des secours internationaux de "mission très frustrante".

"Une méfiance totale":

"Il y a (dans le chef du régime birman) une méfiance totale à l'égardb de la communauté internationale", a indiqué mercredi le commissaire belge lors d'un débriefing de son récent voyage à Yangon.

"Ils ont des a priori ancrés qui font qu'on est confronté à un dialogue de sourds", a commenté M. Michel, ajoutant avoir été "assez content de revenir en Europe" après deux jours passés en Birmanie la semaine dernière durant lesquels il s'est notamment entretenu 2h30 avec trois hauts responsables birmans.

"Je leur ai notamment demandé pourquoi ils refusaient les opérateurs internationaux pour venir en aide à leur population. On m'a répondu qu'il y avait des questions qui ne justifiaient pas de réponse...", a relaté le commissaire européen.

Risque d'épidémie et de famine:
Selon lui, sans intervention rapide, le pays sera prochainementb confronté aux épidémies ainsi qu'à un risque de famine, la région dévastée par le cyclone Nargis étant la principale zone de production rizicole du pays.

La Commission européenne a déjà décidé de mobiliser quelque 17bmillions d'euros pour les populations birmanes affectées, mais "le problème, ce n'est pas le manque de moyens, mais le manque d'accès au pays", a reconnu M. Michel.

Les députés européens, tous partis confondus, ont vertement critiqué mercredi l'attitude du régime birman qui bloque l'accès de son territoire aux secours internationaux.

Le député vert Daniel Cohn-Bendit a notamment plaidé pour que "l'aide soit amenée "manu militari" et que la communauté internationale exerce lesb "pressions les plus dures possibles" sur le régime birman et que "les conclusions de cette attitude soient tirées au conseil de sécurité des Nations unies ainsi que devant la Cour pénale internationale", a-t-il jugé. (afp/7sur7)


C'est ce que je pense aussi, mais bon comme je ne suis qu'une citoyenne landa, ce que je pense n'a guère d'importance...

Ci après un article qui vient compléter les articles déjà mentionnés dans mon message : Birmanie intervenir de "Gré ou de force" ou ne pas intervenir ?

  • L’Europe relance le "devoir d’ingérence" ( un article "le temps" publié intégralement par Tribune de Droits Humains")

Richard Werly/Le Temps - Le Parlement européen refuse d’enterrer le « devoir d’ingérence » humanitaire.

A Strasbourg mercredi, le débat sur la situation en Birmanie a relancé le débat sur la nécessité, pour les Vingt-Sept, de défendre la « responsabilité de protéger » les populations, et de tout faire pour la traduire dans les textes internationaux en vigueur.

Ce concept est le résultat des travaux d’une commission créée en 2001 à l’initiative du Canada, pilotée entre autres par l’ambassadeur algérien Mohamed Sahnoun, pilier de la Genève internationale. Cet ancien conseiller spécial de Kofi Annan pour l’Afrique – qui pourrait bientôt reprendre du service pour les négociations au Darfour – avait coprésidé les travaux avec l’Australien Gareth Evans, aujourd’hui à la tête de l’International Crisis Group (ICG).

Leur conclusion sur la « responsabilité de protéger » a été approuvé par l’Assemblée générale de l’ONU en 2005 pour faire face « aux génocides, crimes de guerre, nettoyage ethnique et crimes contre l’humanité ». Le texte onusien – seule trace à ce jour du fameux « droit d’ingérence » si souvent évoqué mais jamais entériné – affirme que « chaque Etat doit protéger ses populations » et envisage un éventuel recours à la force. Mais il ne fait en aucun cas référence à un chaos humanitaire résultant d’une catastrophe naturelle. (...)

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