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jeudi 10 avril 2008

BIRMANIE, le Pays qu'on quitte au péril de sa vie...


Actualité au jour le jour (suite)

Titre des articles de ce message
  • 1-Les partisans du "non" au référendum agressés, leur matériel de campagne saisi..
  • 2-121 Birmans tentent d'immigrer clandestinement en Thaïlande dans un conteneur frigorifique: 54 sont morts et 21 à l'hopital
  • 3-Un peu Plus de détails sur ce drame
  • 4-le patron du géant pétrolier , Christophe de Margerie, s'exprime de nouveau à propos de la présence de TOTAL en Birmanie
  • 5-Ludu Daw Ahmar, la plus célèbre journaliste et écrivaine birmane est décédée lundi dernier

10 avril
  • 1-Les opposants molestés et leur matériel de campagne saisi.
Le principal parti d'opposition birman a déclaré que les partisans du "non" au référendum constitutionnel organisé par la junte le 10 mai prochain, avaient été agressés et que leur matériel de campagne avait été saisi.

Selon le porte-parole de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), au moins trois militants du parti ont été agressés par des inconnus alors qu'ils faisaient campagne contre le référendum à Rangoun, la principale ville du pays. "Il est devenu évident que le référendum à venir ne peut pas être libre et équitable", a déclaré le comité exécutif du parti en réclamant l'envoi d'observateurs étrangers, dont des représentants des Nations unies. (Source : lejdd)
Sur les agressions lire : De plus en plus d'activistes sont agressés en Birmanie dans mon message : BIRMANIE : VERS UNE DEMOCRATISATION ?

Rappel : le référendum a été fixé au 10 mai et la constitution a été publiée : Lire : BIRMANIE, le pays des "faux semblants"

  • 2-121 Birmans tentent d'immigrer clandestinement en Thaïlande dans un conteneur frigorifique. BILAN à l'arrivée : 54 morts (par étouffement) 21 ont été hospitalisés et 46 sortant indemnes de l'épreuve ont été arrêtés



54 Birmans sont morts étouffés, et 21 ont été hospitalisés et alors qu'ils tentaient d'immigrer en Thaïlande. Entassés dans un conteneur frigorifique, ils espéraient trouver un emploi saisonnier à Phuket.


BANGKOK - Cinquante-quatre Birmans sont morts étouffés dans un conteneur frigorifique et 21 ont été hospitalisés après avoir tenté d'immigrer en Thaïlande, a annoncé jeudi la police.

Parmi les morts figurent 37 femmes et 17 hommes, "tous des travailleurs migrants illégaux de Birmanie", a déclaré à l'AFP le colonel Kraithong Chanthongbai, chef de la police du district de Suk Samran de la province de Ranong (sud de la Thaïlande) où les corps ont été découverts mercredi soir.

Ces victimes faisaient partie d'un groupe de 121 personnes qui s'étaient entassées dans un conteneur frigorifique faisant 6 mètres de long sur 2,2 mètres de large, a-t-il précisé.

Vingt-et-une personnes souffrant notamment de déshydratation ont été hospitalisées, mais leurs jours ne sont pas en danger, et les 46 autres, sorties indemnes de l'épreuve, ont été arrêtées, a encore indiqué l'officier thaïlandais.

Le conteneur, normalement utilisé pour transporter des produits congelés, effectuait un trajet entre les provinces de Ranong et de Phuket.

Les clandestins avaient chacun payé 5.000 bahts (157 dollars) pour être transportés de la frontière birmano-thaïlandaise vers l'île touristique de Phuket où ils espéraient trouver un emploi saisonnier, a ajouté le colonel Kraithong.

Lorsque le chauffeur du camion transportant le conteneur a constaté que plusieurs passagers étaient morts, il a garé le véhicule sur le bas-côté de la route et a pris la fuite, a-t-il dit.

"Nous ne savons pas encore si le système d'air conditionné est tombé en panne pendant le trajet ou s'il ne fonctionnait pas au départ, nous enquêtons", a déclaré pour sa part le colonel Narin Bussayawit, commandant adjoint de la police provinciale de Ranong.

Quelque 540.000 immigrés, pour la plupart originaires de Birmanie, travaillent légalement en Thaïlande, selon le ministère du Travail.

Mais, selon des associations de défense des droits de l'Homme, plus d'un million d'autres y séjournent sans papiers et sont souvent exploités par leurs employeurs.

La Birmanie, pays gouverné par des généraux depuis 1962, connaît de sérieux problèmes économiques et ils sont nombreux à traverser chaque jour les frontières dans l'espoir de survivre.

(©AFP / 10 avril 2008 05h18) via France24

  • 3-Un peu plus de détail sur le "transporteur"

Ces clandestins avaient payé un peu plus de 150 euros à des passeurs thaïlandais pour être transportés sur l'île touristique de Phuket, où ils espéraient trouver un travail saisonnier.

Leur transport : un camion avec un conteneur frigorifique de 6 mètres de long sur 2 mètres de large. Les 120 se sont entassés dans le conteneur. Ils se sont vite aperçus que le système de ventilation ne fonctionnait pas. Alors ils ont frappé sur les parois du conteneur pour alerter le chauffeur qu'ils étaient en train de mourir.

Mais le chauffeur ne s'est pas arrêté tout de suite. Et quand il l'a fait, c'était trop tard. Il a arrêté son camion sur le bord de la route et il s'est enfui.

Officiellement, la Thaïlande accueille un peu plus de 500.000 travailleurs légaux birmans. Mais d'après plusieurs ONG, ils seraient le double à travailler sans papiers, le plus souvent exploités par leurs employeurs thaïlandais. Ils fuient un pays gouverné par une junte militaire qui contraint bon nombre de ses concitoyens au travail forcé et les conditions de vie sont misérables.

Source : rtbf.be/info

Lire sur ce blog : Exploitation de la Main d'oeuvre Birmane en Thaïlande

  • 4-le patron du géant pétrolier , Christophe de Margerie, détaille pour «Libération» la stratégie d’un groupe mal aimé et s'exprime à propos de la présence de TOTAL en Birmanie
A propos de sa présence en Birmanie il explique :
(...) si les entreprises ne devaient investir que dans des pays démocratiques, il n’y aurait plus beaucoup d’endroits où travailler ! Ensuite, quand on est dans un pays, on paie des impôts, qui sont censés bénéficier à l’ensemble de la population. Je ne suis pas là pour juger ce que ce pays fait de ces impôts. Notre approche de la Birmanie, c’est que ce que nous y faisons est bien. Et tous les Birmans qui bénéficient de la présence de Total le savent. Notre départ serait très mal vécu par ces personnes, car ce serait moins de bien-être, moins de liberté, et une fenêtre sur le monde qui se refermerait. Ils penseraient qu’on les laisse tomber.

Question : La dissidente et prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi vous a pourtant demandé de partir…

Ces propos datent de 1996. Depuis, je l’ai vue en tête-à-tête à deux reprises et je peux vous dire qu’elle ne les a pas renouvelés. Je ne veux pas parler à sa place, ce ne serait pas correct, et c’est une femme que je respecte, mais je peux vous affirmer que les choses ont changé, et nous aussi.

Question : Vous restez, mais vous avez déclaré que vous n’investirez plus en Birmanie.

Nous sommes des gens responsables. Et ne voulons pas faire de la provocation.

Rappel sur TOTAL en Birmanie : Lire sur ce blog:

-TOTAL en Birmanie
-Les démocrates birmans veulent séquestrer Total dans le message : BIRMANIE, PAS -ENCORE COMPLETEMENT DANS L'OMBRE
-Pas de crime contre l'humanité pour TOTAL


Avec un peu de retard :
  • 5-Ludu Daw Ahmar, la plus célèbre journaliste et écrivaine birmane est décédée lundi dernier à l’âge de 93 ans.

Cette femme surnommée « mother » est aussi un symbole de résistance pour les Birmans
Lire : (info birmanie, format pdf) Extrait du livre "Birmanie, rêves sous surveillance", texte de Manon Ott et Grégory Cohen, aux éditions Autrment, à paraître en mai 2008.

Ludu Daw Amar, était devenue une figure de proue et un modèle inspirant les écrivains en Birmanie : chaque année son anniversaire est célébré par des écrivains et journalistes à travers tout le pays.

Elle s’est faite connaître comme journaliste et aussi comme auteur de livres sur la culture birmane, comme traductrice de livres de l’anglais et comme auteure de mémoires.

Elle n’est pas en prison mais est constamment harcelée par les autorités. Cependant « elle est sans peur”, dit son amie Anna Allott, chercheuse en birman à la School of Oriental and African Studies de Londres. « Elle est un objet de haine et de suspicion. Les censeurs lisent tout ce qu’elle écrit ave cune loupe. »

LIRE sur le site karuna : Birmanie : Une guerre pour les mots



"Birmanie actualité" par mois :

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TIBET :
  • Revue de presse : du 3 au 10 avril 08 : ICI

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